Extraits

Par deux fois j'ai tenté de te poser la question fatidique et, par deux fois, ce fut un échec. Vu mon état, je ne peux même pas me mettre à genoux. J'espère que tu ne m'en voudras pas si je te parle sans détour. Je t'aime, America. J'aurais dû te le dire de longue date. Peut-être qu'un peu plus d'audace de ma part aurait pu nous éviter bien des contretemps, ajout-il avec un sourire. Je ne t'ai pas menti. Mon coeur t'appartient. A l'instant où cette balle s'est logée dans mon épaule, où je suis tombé au sol certain que la vie allait me quitter, c'est à toi que j'ai pensé et à personne d'autre...

J'ai senti nos nez se frotter dans l'obscurité et l'urgence de l'embrasser est venue inopinément vite.

-Lucy, dis-lui que je fais ma toilette.

-Votre toilette ?

-Oui. Surtout ne le laisse pas entrer dans la chambre.

(...)

-Elle prend son bain, Votre Altesse.

-Oh, je pensais la trouver encore devant son diner. J'espérais le partager avec elle ce soir.

-Elle a décidé de prendre un bain avant de diner. (...)

-Je vois. Eh bien, auriez-vous l'obligeance de lui demander de me faire appeler une fois qu'elle sera sortie de son bain ? J'aimerais discuter avec elle.

-Eh bien...C'est peut-être un bain qui va durer un bon moment, Votre Altesse.

"Cela me rend nerveux de sentir certaines choses que je fais. Mais je veux que tu saches, je te regarde toujours, aussi."

The best people all have some kind of scar.

Les meilleures personnes ont toutes une sorte de cicatrice.

-Je l’espère de tout mon cœur. En partie parce que oui, notre devoir est de fournir des héritiers à la couronne. Mais aussi… je veux tout vivre avec toi, America. Je veux les vacances et les biberons, les semaines au rythme trépidant et les week-ends tranquilles. Je veux que des petits doigts laissent des traces de beurre de cacahouètes sur mon bureau. Je veux des plaisanteries que nous serons les seuls à comprendre et je veux qu’on se dispute, et tout le reste. Je veux faire ma vie avec toi.

“— Alors j’ai envisagé tout ce que j’allais perdre. Le mariage, les enfants, vieillir ensemble… j’allais devoir tirer un trait dessus. En même temps, j’en étais complètement détaché. Car, en mourant, j’allais te permettre de vivre, et la mort n’était plus qu’une formalité.”

"J'ai besoin de ton aide." Sans sourciller, il a répondu. "Quoi que ce soit".

-Et si on se prenait en photo ? s'enthousiasme Élise.

-Quelqu'un a un appareil photo ? je suis une vraie pro quand il s'agit de photographie, affirme Celeste.

-Maxon en a un !

J'attrape une feuille de papier.

-Attendez, on va lui écrire. Bon, je commence.

"Votre Altesse Suprêmissime, les gentes demoiselles de l’Élite exigent, séance tenante, l'usage plein et entier de vos appareils photo pour..."

-Oh ! Un exercice de diplomatie féminine appliquée. Silvia serait ravie, rigole Elise.

-C'est une blague ou quoi ? demande Kriss.

-Blague ou pas, l'important c'est de se marrer, non ? lance Celeste en rejetant sa crinière en arrière.

Le message est envoyé. Une vingtaine de minutes plus tard, Maxon frappe à la porte et passe la tête par l'entrebâillement, un appareil photo à la main.

-Je peux entrer ?

Kriss se précipite vers lui et lui arrache des mains l'objet de toutes les convoitises.

-Non. C'est ça qui nous intéresse.

Et elle lui claque la porte au nez.

Nous étions des amis qui ont réalisé qu'ils ne veulent pas être sans l'autre. Nous étions de l'autre face à bien des égards, mais aussi si semblables. Je ne pouvais pas appeler notre relation sort, mais il ne semble plus grand que tout. Si j'avais su avant ...