La Septième Épée, Tome 2 : Le Voyage du Saphir
Auteur
- Dave Duncan (Écrivain)
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extrait
— Quili ! Réveillez-vous ! Prêtresse !
Quelle que soit la personne qui criait, elle en profitait aussi pour cogner avec énergie contre la porte d’entrée. Quili se retourna et enfouit sa tête sous la couverture. Elle venait à peine de se coucher, elle en était certaine.
[...]
La porte intérieure s’ouvrit avec un grincement et un homme apparut.
— Prêtresse ! cria-t-il en agitant sa chandelle. Il faut venir ! Des guerriers arrivent ! Quili !
— Des guerriers ?
Quili s’assit.
Salimono était un homme mal dégrossi et tout en angles, un fermier du troisième. En règle générale, il faisait preuve d’une placidité à toute épreuve, mais, en de rares occasions, il pouvait se montrer aussi excité qu’un enfant. Une de ses grosses mains agitait la chandelle brillante dans tous les sens, au risque d’enflammer sa chevelure argentée, la paille du matelas ou les vieux bardeaux du plafond. Le point lumineux tourbillonnait dans l’obscurité en tremblotant contre les murs de pierre, sur le visage hagard de l’homme et dans les yeux de Quili.
— Des guerriers… arrivent… Oh ! Je vous demande pardon, prêtresse !
Il se retourna aussitôt tandis que Quili se recroquevillait sur le lit en ramenant la couverture contre son menton.
— Salmo, vous avez bien parlé de « guerriers » ?
— Oui, prêtresse. Dans un bateau ! À la jetée ! Piliphanto les a vus. Il faut vous dépêcher, Quili…
Il se dirigea vers la porte.
— Attendez !
[...]
— Qu’est-ce que vous allez faire maintenant ? demanda Quili.
Salimono se tenait dans l’encadrement de la porte, le dos résolument tourné.
— Je vais faire évacuez les femmes, bien sûr !
— Hein ? Mais pourquoi ?
— Ah ! Parce que ce sont des guerriers !
C’était une erreur. Une grossière erreur. Quili ne savait pas grand-chose à propos des guerriers, mais elle en savait davantage que Salimono. Cacher les femmes était la pire chose à faire.
— Il ne faut pas ! Ce serait une insulte ! Ils seraient fous de rage !
— Mais, prêtresse…
Elle n’était pas prêtresse, elle n’était que du deuxième rang – une apprentie. Les métayers l’honoraient de ce titre parce qu’ils n’avaient qu’elle. Mais la jeune fille n’avait que dix-sept ans et Salimono était fermier du troisième, grand-père et adjoint de Motipodi : il était inimaginable qu’elle lui donne des ordres. D’un autre côté, elle était l’experte locale en matière de guerriers et elle savait que, si les femmes se cachaient, ce serait perçu comme une terrible provocation… Elle avait besoin de temps pour réfléchir.
— Attendez-moi dehors ! Ne laissez pas les femmes partir. J’arrive tout de suite.
— Bien, Quili.
[...]
Pourquoi des guerriers venaient-ils ici ?
Plusieurs personnes se mirent à parler, mais Salimono les interrompit.
— Prêtresse, est-ce que nous sommes en danger ?
— C’est dangereux de cacher les femmes, dit Quili d’un ton ferme. (Kandoru avait raconté des histoires à propos de villages brûlés parce qu’ils avaient été désertés.) Ce serait une provocation. Non, il vaudrait mieux que ce soit les hommes qui se cachent !
— Mais ils n’ont rien fait ! se lamenta une fermière.
— Ce n’était pas nous ! dit un autre. Vous le savez bien !
— Chut ! dit-elle.
Ils se turent. Ils étaient tous plus âgés qu’elle – même Nia –, mais ils se turent. Ils étaient tous plus massifs qu’elle : des personnes robustes, des paysans moyens, doux, perplexes et indistincts dans l’obscurité.
— Salmo, est-ce que vous avez averti Dame Thondi ?
— Pilo est allé au manoir.
— Je crois que les hommes feraient mieux de partir…
Un chœur de voix terrifiées entama un nouveau « Nous n’avons rien fait ! »
— Taisez-vous ! Je le sais et j’en témoignerai, mais je ne pense pas qu’on ait signalé le…
Le silence s’installa, puis Myi prit la parole.
— Comment aurait-on pu le signaler ? gronda-t-elle.
Il ne restait plus un seul guerrier pour le faire.
Cela avait-il de l’importance ? Quili l’ignorait.
Lorsqu’on omettait de rapporter un assassinat, tous les témoins partageaient-ils la même culpabilité ou les responsabilités étaient-elles réparties autrement, de manière plus terrible encore ? Quoi qu’il en soit, Quili était persuadée que les hommes étaient en danger. Les guerriers tuaient rarement des femmes.
— Je vais aller les accueillir. Ils ne me feront pas de mal, déclara la jeune fille avec toute l’assurance dont elle était capable. (Après tout, les membres du clergé étaient sacro-saints, n’est-ce pas ?) Mais je pense que les hommes feraient bien de partir couper du bois ou je ne sais quoi en attendant de savoir pourquoi ces guerriers sont là. Que les femmes préparent le petit déjeuner ! Ils auront faim. Ils voudront peut-être se rendre directement au manoir, mais nous essayerons de les retenir aussi longtemps que possible, à condition qu’ils ne soient pas trop nombreux. Combien sont-ils, Salmo ?
— Aucune idée.
— Bon, allez informer l’adepte Motipodi de la situation. Allez couper du bois ou défricher sur la colline jusqu’à ce que nous sachions ce qu’ils veulent. Décidez de signaux pour que nous puissions vous avertir. Maintenant, partez !
Tous les hommes s’éloignèrent en courant. Quili serra son manteau contre elle.
— Myi ? Prépare à manger. De la viande, si possible. Et de la bière.
— Et s’ils demandent où sont passés les hommes ?
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Pas mal du tout.
On en apprend plus sur les sorciers évoqués dans le premier tome, et la résolution est originale et très appréciable.
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On garde la même veine que le premier, bien sûr, mais le récit devient un peu plus trépidant en voyageant beaucoup au lieu de rester confiné dans les murs d'Hann. Le cadre étant posé, on perd aussi moins de temps en palabres, quoiqu'il y ait toujours des situations incompréhensibles et nécessitant des paragraphes pour justifier de la volonté de l'auteur.
Tout le mystère autour des sorciers, et sa résolution, relève dans l'ensemble de bonnes idées. A côte de cela, il y a des effets de répétition qui sont sans doute censés être comiques, mais ça tombe à l'eau.
C'est donc une lecture honnête pour les amateurs de fantastique, mais pas la meilleure que j'ai pu faire.
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http://delivreenlivres.blogspot.fr/2016/11/la-septieme-epee-tome-2-le-voyage-du.html
Un second tome vraiment très sympa !
On est vraiment dans la même ambiance que dans le premier tome, c'est à dire cette façon de se sentir décalé dans ce monde qui semble avoir des règles absurdes.
Wallie est toujours perdu, il ne comprend pas pourquoi il est dans ce monde, dans ce nouveau corps et avec toujours ce vocabulaire qu'il ne peux pas utiliser. D'un coté ça le frustre mais d'un autre coté il faut avouer que ça n'a pas que des mauvais cotés.
En fait il s'adapte plutôt bien. Et c'est un plaisir de voir sa façon d'arriver à évoluer dans ce monde. Comment il forme ces acolytes et tout ce que ça peut donner comme résultat. En quelque sorte sortir de ce racisme ambiant et réapprendre à faire confiance et à redevenir humain en quelque sorte.
Surtout que pour la première fois depuis le début il sens que le vent ne lui est pas favorable. Il essaye de comprendre ce qu'on attend de lui mais il se rend vite compte qu'il est dans la panade car il ne comprend rien aux instructions de la déesse. Il tente vainement de suivre ses instructions et il fait que son sursis n'est pas éternel, qu'on attend quelque chose de lui.
Ce n'est qu'a la fin qu'il comprend enfin, et c'est vraiment ce point qui est génial car franchement l'auteur m'a réellement prise par surprise. Je ne m'y attendais absolument pas.
Résultat je ne peux pas vous en dire plus sur ce point parce que ça spoilerait totalement l’intérêt du livre.
Et cette fin relance vraiment tout en fait. Maintenant on comprend.
J'ai l'impression que Wallie essaye, en plus de sa tache première, d'ouvrir les yeux aux habitants de ce monde, de leur montrer qu'il n'y a pas que les règles (stupides ou pas) dans la vie, qu'on peut être humain et bienveillant envers ceux qui sont différents. Bon après il est limité, il doit lui aussi suivre les règles et ne peux pas y échapper, mais il les contourne quand il juge qu'elles sont handicapantes ou injustes.
C'est ce coté la qui m'a le plus plu dans ce tome. Dans le précédent Wallie ne comprenait rien et il se battait contre le système, sans trop de succès. Mais ici il rentre vraiment dedans et il se bat avec les règles et ça fait toute la différence.
Au final pour l'instant je crois que j'ai bien préféré ce tome au premier, les personnages évoluent énormément, on apprend à être nuancés en fait envers les habitants qui ne semblent plus aussi stéréotypés qu'avant. Wallie fait de son mieux pour survivre tout en s'intégrant dans le monde et essayant de faire changer les meurs barbares.
Une bonne lecture qui m'a relancée dans la série que je vais essayer de finir assez rapidement !
16/20
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Ce livre est très bien écrit.
L'histoire démarre peu de temps après la fin du premier tome et il y a peu de temps mort.On découvre de nouveaux personnages et de nouvelles facettes de ce monde qui par certains aspect, et malgré ce qu'en ressent Wallie, ressemble au notre.
J'ai très envie de connaître la suite et d'attaquer le 3éme tome.
Le style de l'auteur est fluide et agréable, il ne nous submerge pas de détails, j'aime beaucoup.
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La fin est comme qui dirait heureuse mais bien différente à ce que l'on peut s'imaginer au fil de la lecture. Suspense, surprises et rebondissements comme dans les opuscules précédents. L'auteur a réussi un tour de force tout au long de la saga en se débrouillant pour que le lecteur ait, directement ou indirectement, une vraie explication sur les découvertes des principaux personnages. Il est dommage que toutes les œuvres de l'auteur ne soient pas traduites en français.
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Ce tome est tout aussi bon que le premier est nous en fait découvrir plus sur le monde.
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Je trouve que ce tome est aussi bien que le premier. Un voyage étrange contre des sorciers malfaisants !!!! A lire.
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Deuxième Tome de la Trilogie.
L'histoire se Poursuit. Wallie poursuit ses aventures aux côté de la Belle esclave qu'il aime tant.
Mais, ces aventures peuvent se montrer fort cuisantes, de grandes humiliations, oui. Mais aussi de grandes découvertes ! Il commence à comprendre doucement le secret de ses ennemis, les sorciers, et les machinations des Dieux lui apparaissent doucement, pas il ne comprends pas tout encore.
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Assez bien, mais sans doute moins bien que le 1er. Mais moins compliqué. Il reste cependant toujours des moments où je me suis surprise à lire plusieurs fois le même paragraphe sans réussir à comprendre les sous-entendus... Je me demande même à ce stade-là (et avec quelques indices) s'il n'y a pas eu des erreurs de traduction...
Ce 2ème tome nous tient moins en haleine sauf à la toute fin, ce qui est dommage. Le héros en bave toujours cependant, ce j'apprécie (oui, je suis sadique) et j'ai adoré une certaine scène d'humiliation cuisante.
- 1 pour les fameux "secrets" des sorciers. J'ai été déçue (je ne précise pas plus).
+ 1 pour la fin, qui remonte enfin le niveau du tome (qui avait un peu baissé au fur et à mesure de l'histoire).
Ca s'apprécie mais sans plus.
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Date de sortie
La Septième Épée, Tome 2 : Le Voyage du Saphir
- France : 2008-08-25 - Poche (Français)
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Résumé
La Déesse a sauvé Wallie d'une mort certaine et lui a offert le corps d'un guerrier exceptionnel et la légendaire épée du saphir de Chioxin. Elle lui a aussi proposé une petite mission en échange, car, évidemment, tout se paie... Wallie est ainsi devenu le champion de la Déesse, en croisade contre les maléfiques Sorciers bien décidés à reconquérir des terres et des âmes au nom de leur Dieu de Feu. Embarquée à bord du Saphir, un navire de commerce dont l'équipage ne semble pas très heureux de les accueillir, la petite troupe de Wallie part explorer des villes tombées sous la coupe des Sorciers et chercher un moyen de les combattre... Mais épées et prières de simples mortels ne sont pas de taille face aux sortilèges. Il leur faudra trouver le seul pouvoir capable de les sauver : l'Avènement de la Sagesse.
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