Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 946
Membres
1 009 078

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:19:34+02:00

"Il n'existe plus dans cette salle aucun autre pouvoir que celui de la musique, qui empoigne de la même manière le public, qui attend la musique, et moi, qui l'invoque - comme les prêtres et les fidèles au moment de la bénédiction, nous sommes tous sous le charme de forces surnaturelles. Car voilà ce qu'est un instant: une célébration. Ce n'est pas en vain que les hommes ont revêtus de sombres habits. Ce n'est pas sans raison que dans la salle étincellent l'or, le marbre, le feu des lustres, la splendeur sombre et parfumée des lauriers. Nous nous sommes rassemblés pour une cérémonie - ce n'était pas la première fois que je le ressentais au cours de mon existence, et je savais que l'anticipation de la fête était ce que la vie pouvait donner de meilleur aux hommes et certainement ce qu'elle m'avait donné, à moi. Ces instants, une seconde avant la première note, cette tension fatale de l'attente qui avait envahi chaque terminaison nerveuse dans cette salle, la certitude que cette pression tétanisée et cette attente dans lesquels mille personnes avaient oublié leurs soucis et sens de leur propre vie venaient de moi, c'est en effet ce que la vie m'a donné de meilleur. La musique n'avait pas encore retenti, la première note ne s'était pas fait entendre, sortant de ce corps noir au système nerveux comparable à celui des êtres humains, aux cordes métalliques fragiles, de ce fauve mystérieux, le piano - mais la fête était déjà entière. Cette force, née en même temps que le monde, nous élevait, nous, les hommes, du quotidien vers le sacré. Une fusion singulière s'opérait à présent entre mon corps et celui de mille autres personnes: je leur transmettais quelque chose qui faisait circuler le sang plus fougueusement dans leurs veines, d'aucuns pâlissaient, d'autres rougissaient ou inclinaient la tête, des glandes lacrymales s'activaient, des mains tremblaient. Et moi, transporté par ce monstre mythologique sublime, je volais,le piano et moi ne formions plus qu'un seul corps, comme le cavalier et le centaure légendaires - car sans doute seuls les héros et les animaux volants des légendes connaissent cette union magique de deux corps étrangers. Les nuages, le temps, le monde, nous abandonnons tout derrière nous - encore un instant, et la musique allait résoudre tout ce que les paroles et les choses n'expriment qu'avec paresse. Et je savais que ce serait pour la dernière fois."

Afficher en entier
Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:19:16+02:00

Les hommes développent une surdité singulière et ne deviennent pas sourds seulement aux sons," continua-t-il vivement. " Ils s'assourdissent avec le vacarme indistinct de la vie, ils n'entendent pas l'essentiel, ils ne perçoivent pas les avertissements. Mais Dieu nous parle constamment, il nous prévient. Naturellement, il ne s'adresse pas à nous du haut des nuages, d'une voix tonnante. Parfois il parle tout doucement. Ses conseils, ses mises en garde sont laconiques. Qui a dit que, toute sa vie, il avait entendu une voix qui lui soufflait ce qu'il ne fallait pas faire, mais que jamais il n'avait distingué celle qui lui aurait dicté quoi faire ? Vous ne vous en souvenez-pas ? Moi non plus. Goethe peut-être. En fin de compte on attribue toujours ce genre de réflexion à Goethe.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:18:58+02:00

Et, de fait, j'entendais des pas étouffés, silencieux, se rapprocher dans le couloir, des pas de femme ; ils se hâtaient vers la porte de ma chambre avec cette démarche furtive, complice, caractéristique des femmes quand, au coeur de la nuit, elles courent vers une chambre pour apporter à l'homme qui les attend le bon heur, l'oubli, l'apaisement, la consolation ou l'amour... Dans ces moments-là, il m'importait peu de savoir sous quelle forme la femme qui courait doucement vers moi m'apporterait de la félicité : amante clandestine de la nuit ou sérum chimique.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:18:47+02:00

Toute relation humaine secrète -l'amitié, l'amour et les liens singuliers qui se nouent entre des contraires qui se rencontrent et s'attachent, à la vie et à la mort !-commence par un effleurement magique ; par cette perception onirique qui ressemble au sentiment de réalité qu'on éprouve pendant un rêve : dans une foule, parmi des inconnus, un regard, une voix, vous touche, et c'est comme un vertige, comme si vous aviez déjà vécu cet instant, comme si vous saviez à l'avance tout ce qui va se produire, les paroles, les mouvements ; c'est la réalité, impérieuse, fatale ; en même temps, c'est un songe...

Afficher en entier
Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:18:36+02:00

Je m’attelais à la maladie, comme à une quelconque tâche, un voyage aventureux ou un travail dont on ne mesurerait pas les véritables difficultés dès le début. La seule chose que je devinais était que cette tâche allait se révéler compliquée et longue à accomplir.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:18:21+02:00

La maladie m’a épargné, […]. Elle ne m’a confisquée que la musique.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:18:10+02:00

Vous êtes écrivain, vous devez savoir que, sans l'aide de Dieu, il n'existe pour l'homme aucun salut sur la terre.

Afficher en entier
Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:17:56+02:00

Peut-être se trouvera-t-il des lecteurs qui liront son histoire comme l’ultime création du musicien, dans laquelle la mélodie est plus importante que les paroles. Et la mélodie n’a jamais de "sens". Toutefois elle raconte quelque chose qu’on ne peut raconter avec des mots."

Afficher en entier
Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:17:41+02:00

« Il n'est pas de voie plus désespérée que celle menant à la perfection ; chaque pas s'ouvre sur des horizons nouveaux et infinis : on est saisi d'épouvante à voir ces distances en sachant qu'on n'a pas le droit de reculer, ni de se reposer, sinon on tombe. »

Afficher en entier
Extrait ajouté par Didie6 2015-04-24T12:17:30+02:00

"C'était le quatrième Noël de la seconde guerre mondiale. Le temps a passé depuis (...). Mais le souvenir de la rencontre que j'ai faite alors est resté vivant dans mon esprit et dans mon cœur... Les informations concernant la destruction de villes entières ainsi que les doutes et les angoisses portant sur le monde occidental étreignaient le cœur de bien des hommes en ce temps-là, mais tout ce malheur incommensurable, inhumain, n'a toutefois pas été assez cruel pour estomper le souvenir de cette rencontre. Ce que j'ai appris alors n'avait pas trait à des peuples ou des pays mais seulement au sort d'un homme. Cependant la même fatalité peut s'acharner aussi implacablement sur la vie d'un seul homme que sur l'existence des nations."

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode