Extraits

Mais un enfant pouvait-il être méchant ? Erica croyait plus à ce qu’elle avait lu quelque part, que « le mal est l’absence de bonté ».

Khalil ne voulait pas être ingrat. Ce pays lui avait garanti un toit, de quoi manger. Et la sécurité. Pas de bombes. Ici, on ne vivait pas sous la double menace des soldats et des terroristes. Mais même en sécurité, il était difficile de vivre dans les limbes. De ne pas avoir de maison, rien à faire, aucun but. Ce n'était pas une vie. Juste une existence.

Ils commencèrent par un psaume qu'Elin entonna un peu plus fort que les autres, comme toujours, car elle savait qu'elle avait une jolie voix. C'était une petite vanité qu'elle se permettait car Märta aimait l'entendre chanter.

“Salut les filles, vous êtes toujours là ? Tu ne devrais pas rentrer te coucher,

Erica ? Tu n’as vraiment pas bonne mine.

— J’irais mieux si tout le monde ne me le faisait pas remarquer en permanence.

S'occuper d'enfants avec une gueule de bois devrait figurer sur l'échelle des peines pour les crimes les plus graves.

Toute sa vie, Sam avait été craintif, inquiet, il avait lutté pour être indifférent, mais s'était malgré tout permis d'être blessé. La colère avait été sa pire ennemie, elle était désormais son amie. Il avait pris sa colère par la main et elle lui avait donné de la force. La vraie force, on ne l'avait pas avant d'avoir plus rien à perdre.

“Ah mais, quel con, merde !” jura-t-elle. Elle le regretta aussitôt quand Leo s’éclaira comme un soleil en criant : “Merde ! Merde ! Merde !”

Bertil s’esclaffa et se tourna vers Leo qui les observait, assis sur le lit.

“C’est bien, il faut connaître un choix de jurons, ça sert toute la vie ! Tu sais dire bordel ? Et putain ?

— Bodel ! Utain ! s’écria Leo, tandis que Paula fusillait Mellberg du regard.

Être en vacances avec ses enfants ne devrait pas compter comme des congés, pensa Patrik. C'était un mélange bizarre, tout à fait formidable et complétement éreintant.

Tu sais ce qu'on dit : Happy wife, happy life.

LA MALÉDICTION DE LA SORCIÈRE

Un hasard ? Ou la malédiction d’une sorcière remontant à plus de trois cents ans qui aurait à nouveau fait sa moisson de victimes ?

Les découvertes de Lisa Hjalmarsson, quinze ans, donneront à coup sûr la chair de poule aux lecteurs.

Lisa Hjalmarsson, en classe 9 B au lycée d’Hamburgsund, a rédigé un mémoire sur Elin Jonsdotter, de Fjällbacka, une femme condamnée et exécutée pour sorcellerie en 1672. Jonsdotter a lancé sur l’échafaud une violente malédiction contre ses dénonciateurs – sa sœur Britta Wilumsen, son mari Preben, ainsi qu’une femme nommée Ebba de Mörhult.

Une histoire aussi captivante que sanglante, qui trouve un prolongement qui donne de terribles frissons grâce aux recherches de Lisa Hjalmarsson.

Il s’avère en effet que les descendants des dénonciateurs ont à travers l’histoire été mêlés à toutes les tragédies humaines imaginables : assassinats, suicides et accidents.

Des tragédies qui ont peut-être culminé cet été.

La tragédie de Tanumshede, qui a fait tant couler d’encre, peut en effet être directement reliée à la malédiction d’Elin Jonsdotter, lancée voilà plus de trois cents ans. Lisa Hjalmarsson a pu montrer que les jeunes qui ont mis le feu à la salle polyvalente et abattu tant de jeunes gens sont des descendants directs de Preben et Britta Willumsen, ainsi que d’Ebba de Mörhult.

Un hasard ?

Ou la malédiction d’Elin Jonsdotter agit-elle encore aujourd’hui ?