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Extrait ajouté par Paraffine 2022-04-12T10:11:24+02:00

J’adorais Mme Olympe. Elle faisait partie de la famille. Ses cheveux gris étaient noués au sommet de sa tête en une grosse boule de telle manière qu’on pensait à la pomme préparée pour l’exploit de Guillaume Tell. Ses bonnes joues rouges, son embonpoint inspiraient confiance. Sa faconde de commère était atténuée par les intonations flûtées de sa voix. Merveilleuse cuisinière, elle tenait les restrictions alimentaires pour un défi personnel ; du combat quotidien, elle comptait bien sortir victorieuse. Sa tenue de guerre consistait en un vaste tablier bleu qu’elle ne quittait jamais, son arme étant un livre de cuisine qu’elle tenait d’une main à hauteur des yeux tandis qu’elle cuisinait de l’autre.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-04-12T10:10:02+02:00

Sur l’avenue apparaissait un défilé de soldats feldgrau, jambes de pantalon repliées dans les bottes, uniformes repassés, vestes trop courtes ou manteaux trop longs, baïonnette noire au côté droit, étui revolver à gauche, parfois en calot, parfois casqués, avec fusil, sac à dos plat sous lequel pendait le cylindre de la boîte du masque à gaz. Un side-car les précédait portant deux gendarmes reconnaissables à la plaque feld-gendarmerie attachée au cou par un collier de chaînons d’acier comme une marque d’alcool sur une carafe ou un prix de concours agricole sur du bétail.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-04-12T10:09:26+02:00

Comment puis-je garder le souvenir de jours monotones alors que les événements se précipitaient ? Lorsque je me rendais à Compiègne, mon père m’informait de la guerre. Il écoutait Radio Sottens, la B.B.C. et possédait l’art de l’analyse politique, bien qu’à ses commentaires se mêlât volontiers un humour de carabin. Il parlait de la France comme d’un corps en proie à la maladie, trop épuisé pour que l’on songeât à un traitement radical. Le moment venu, pour extirper des corps étrangers, la chirurgie ferait merveille et l’on n’oublierait pas l’action inhibitrice de la sulfamidothérapie et des parasiticides. Le temps de convalescence serait long et on se devait d’en prévoir toutes les phases. Le mal guéri, on apporterait la pathologie aux contagieux gris-vert qui l’avaient propagé. Hippocrate le voulait ainsi.

Mon père était un maître d’espérance.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-04-12T10:08:24+02:00

J’ai retrouvé ces lignes juvéniles sur les pages d’un cahier à reliure spirale portant la date 1942. Je tenais un journal que les circonstances me firent délaisser. La tache noire s’était étendue sur l’Europe comme le contenu d’un encrier renversé sur une carte géographique. L’adjectif « correct », en 1942, ne s’appliquait plus aux troupes occupantes. Le vernis des bonnes manières ne masquait plus l’horreur : dynamitage des synagogues, arrestation de cinq mille juifs d’origine étrangère en attendant le Vél’ d’hiv’ du 16 juillet où, après les six jours cyclistes de la liesse populaire, viendraient les six jours de l’abomination, exécution des otages, noms des martyrs sur les affiches sanglantes, déportations. Devant ces faits, ma révolte me paraissait bien pâle, du blanc de la craie qui me faisait tracer sur les murs du quartier le V de la Victoire.

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Extrait ajouté par Paraffine 2022-04-12T10:07:47+02:00

Je pris un livre. Il s’agissait du Pèlerinage de Charlemagne, édition d’Anna J. Cooper, 1925. Cette pseudo-épopée m’entraîna fort loin des malheurs de la France contemporaine. L’empereur de Constantinople, Hugues le Fort, porte-t-il mieux le sceptre et la couronne que Charlemagne venu, en compagnie de ses douze pairs, le défier ? Ils le rencontrent labourant un champ au moyen d’une charrue d’or qu’il abandonne car le vol est inconnu dans ce pays. Au palais, vingt mille chevaliers jouent aux échecs, soignent des oiseaux de chasse, en compagnie de trois mille demoiselles. On trouve des meubles d’or, des statues de bronze qui, par d’ingénieuses machineries, font sonner des cors d’ivoire, des bâtiments tournant sous l’effet du vent… Pour ne pas être en reste, les chevaliers français multiplient les exploits : Roland sonne de l’olifant avec une telle force que les portes du palais sortent de leurs gonds. Turpin à cheval jongle avec quatre pommes. Guillaume d’Orange renverse les murailles en lançant une boule d’or et d’argent si lourde que lui seul peut la porter. Bernard de Brusban détourne un fleuve pour inonder la cité. Hernaut de Gérone plongé dans le plomb fondu le fait éclater dès qu’il refroidit. Olivier accomplit cent prouesses érotiques. Enfin, la taille de Charlemagne dépasse celle de Hugues son rival d’un pied trois pouces !

« Toujours des lectures sérieuses, Marc ! »

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Extrait ajouté par lelette1610 2017-09-04T20:25:32+02:00

Je relus la lettre venue du camp de prisonniers. Je ne partageais pas l'aversion de mon père pour l'oncle Paul. Il appartenait à la race des vagabonds et des aventuriers, des nomades et des fantaisistes, des adorateurs de l'instant vécu et ne se souciant pas de l'instant à vivre, tout le contraire de ce que j'étais et la personnification de ce que j'aurais voulu être.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-10T20:49:17+01:00

Notre petite rongeuse, qui était douce, bonne et obligeante comme pas une, comptait dans la contrée beaucoup d'amitiés, et souvent des amis personnels s'ingénièrent à lui rendre service.

Ne serait-ce que ce modeste ver luisant qui, la voyant, en pleine nuit, poursuivie par un hibou, éclaira de tousses feux l'entrée d'un trou de terre, afin que la malheureuse petite bête traquée pût s'y mettre à l'abri, loin des griffes du méchant oiseau de proie.

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Extrait ajouté par Caroline 2013-01-21T20:11:22+01:00

"A ma narration j'ordonne le silence. Pouquoi l'ai-je entreprise ? Par désir d'écrire, de témoigner, de laisser une trace, de... ? Au cours de cette randonnée écrite, je revis intensément ces heures de naguère. A défaut de pouvoir inverser le temps, je retiens ce qui s'éloigne, je prends la fugacité à mes pièges, j'éprouve un sentiment dense et fort, entre attente et plaisir, délabrement et renaissance. Il en naît un espoir insensé - comme si ces lignes pouvaient faire surgir ce que j'ai cherché toute ma vie, un monde endormi, l'autre monde, celui des possibilités d'êtres avortées". p. 103

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