Ajouter un extrait
Liste des extraits
Avoir quatre as dans ma manche, c'était ça ma meilleure tactique aux échecs.
Afficher en entierNous avions passé une heure à dessiner précisément l'objet qui m'enserrait le poignet, et apparement, c'était une rareté qui ne parlait à personne. Fâcheux, mais pas si grave. Il y avait beaucoup de monde en ville, et je savais qu'il y aurait suffisamment de candidats pour essayer de briser cette nouvelle technique de détention. Les bons côtés de Nowy-Kraków.
Au pire, si personne n'arrivait à me l'enlever, cela voudrait juste dire que je serais obligé de réussir le boulot. Et puisque je n'avais jamais eu l'intention d'échouer, ça ne devrait pas poser trop de problèmes.
Afficher en entierÉlise était retournée voir Emma Viallano pour demander l’adresse de la maison Pellière et y obtenir un rendez-vous pour rencontrer ses occupants. Un bon moyen pour faire du repérage sans éveiller les soupçons.
Afficher en entierAstur voulait être tenu au courant de l’avancée de nos projets tous les trois jours. Je suspectais que nous n’étions pas les seuls sur le coup, et je me suis toujours demandé dans quelle mesure il nous faisait ou non confiance. La veille, j’avais passé la nuit côté jardin, et je n’avais pas remarqué quoi que ce fût qui aurait pu nous aider. La seule chose qui m’avait frappé, c’était leur tranquillité.
Afficher en entierLe troll était là, devant moi, inaccessible. Personne ne pouvait l’avoir. Enfin, personne à part moi, évidemment. En temps normal, défier un troll dans un concours de bière relevait de la stupidité. Sa masse le dotait d’une résistance à l’alcool bien plus grande que la mienne, ou que celle d’un humain. Il n’existe que deux manières de battre un troll dans un jeu de boisson ; être compétent dans le domaine magique, ou être de mèche avec lui. Et je n’avais rien d’un magicien.
Afficher en entierJ'étais arrivé devant eux, pas le moins du monde intimidé. Après tout, je ne vois pas pourquoi j'aurais dû être effrayé par une vingtaine de riches alors que je venais de tuer un gars dans une cave, et de le cacher dans un sarcophage vieux de quelques milliers d'années. Quoi de plus normal ?
Afficher en entierSi je me trouvais à six mètres du sol à ce moment-là, c'est qu'il y a des choses qu'on ne peut faire que la nuit. Ce n'était plus du repérage. Je voulais tout savoir des gens que nous allions dérober. J'en avais besoin, parce que c'est plus simple d'improviser un plan quand on sait à qui on a affaire. C'est comme la stratégie des as aux échecs, mais elle ne marche pas avec tout le monde. J'espérais qu'ils étaient de ceux avec qui elle fonctionnerait.
Le principe, c'est de pouvoir créer un écran de fumée. Quand vous jouez contre meilleur que vous, vous sortez quatre as de votre manche. Les cartes ne servent à rien, elles ne sont qu'une diversion pour pouvoir changer un fou d'une case, ou subtiliser un pion avec l'autre main. Parce que l'autre a son attention tellement portée sur celle qui tient les cartes qu'il en oublie que vous en avez deux.
Afficher en entierOn a beau dire ce qu'on veut sur le fait qu'elles tombent souvent en panne, les calèches à vapeur sont quand même le moyen le plus pratique pour se déplacer dans la ville. Au niveau technologique, on ne fait pas mieux. Grâce à elles, les rues ne sont plus encombrées de crotin de cheval, et puis ça ne coûte quasiment rien. A peine plus que le prix du charbon utilisé. Une broutille, quand on mesure les avantages. Quand ça marche bien, il suffit de prononcer le nom de la rue où on veut aller, la machine nous réclame le montant de la course, et elle démarre une fois qu'elle a été payée. Jamais d'accidents.
Il n'y a que deux problèmes. Le premier, c'est au niveau de l'enchantement. La magie, ce n'est pas stable. Un coup, ça marche, un coup, ça ne marche pas, et sans explication. Je suis sûr que même les mages n'y comprennent rien. Mais vu que c'est une bande de connards prétentieux, ils ne l'avoueront jamais.
Le second, ce sont les concepteurs et leur vision ethnocentrée : ils n'allaient pas créer des machines à la taille des trolls. Du coup, nous devions marcher. Pas question de laisser Jorg seul pendant que nous roulions tranquillement. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de pester de ne pas être dedans chaque fois que nous en croisions une.
Afficher en entier"Il y aura assez de prises sur les murs, si on a besoin de partir. La façade est couverte de lierre, et il a l'air solide. Et puis si on doit sauter par une fenêtre du premier, Jorg nous rattrapera, pas vrai, mon pote ?
- Sûr, mon pote."
J'aimais bien quand il m'imitait. Je trouvais ça drôle, ça me flattait pas mal. Et être flatté, j'adorais ça. J'étais un bon connard prétentieux aussi, dans mon genre, quand j'y réfléchis.
Afficher en entierEn temps normal, défier un troll dans un concours de bière relevait de la stupidité.
Afficher en entier