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Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l'air perdu. Il m'a pris dans ses bras et s'est mis à pleurer. Un court instant j'ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.
Puis il s'est écarté et j'ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : "On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar."
Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour parmi nous mais on n'en avait pas terminé.
J'ai découvert ce livre récemment et je dois avouer que c'était une lecture difficile dans un certain sens.
On aborde l'histoire d'une jeune fille qui disparait du jour au lendemain, et qui laisse dans son sillage une famille détruite. Ce qui m'a particulièrement plu, c'est qu'on ne s'attarde pas tant sur la disparition et sur ce qu'elle a vécu mais plus sur le ressenti de la famille qui a vu disparaitre leur enfant cru morte et puis, qui la vu revenir comme elle était partie - brusquement. Plusieurs sujets difficiles y sont abordées (certains plus profondément que d'autres) - les traumatismes liées à des séquestrations, l'homosexualité, l'intolérance, la culpabilité aussi.
J'aime particulièrement le fait d'avoir suivi le point de vue d'Antoine, petit frère de Léa. De voir à quel point une famille peut se déchirer lorsqu'elle est soumise à un tel drame. De voir aussi que le calvaire ne s'arrête pas uniquement après le retour d'une personne disparue. Il y a aussi l'incertitude quand à ce qu'elle a vécue, l'horreur qu'on doit ressentir au s'attendant au pire. L'incompréhension, dans un certain sens. L'impression qu'on ne saura jamais vraiment ce qu'elle a vécue et la volonté peut-être de ne pas vouloir le savoir.
C'était une lecture complexe mais qui m'a fait sortir de mes registres habituelles et qui m'a ouvert les yeux sur le fait que ce n'est pas parce qu'on retrouve une personne disparue que cela efface tous les traumatismes et les horreurs que certaines personnes a dû vivre. Il faut s'attendre à un travail de reconstruction qu'on n'oublie souvent de mettre en avant dans ce genre de scénario. La victime est peut-être sauvé de son ravisseur, mais elle ne le sera jamais vraiment de ce qu'elle a vécue.
ce livre n'est pas vraiment mon livre le type thriller mais l'écriture est assez bien faites pour les passionnés et l'amour frère et sœur vraiment émouvante
Très bon roman, l'écriture est fluide et addictive. L'histoire est percutante, une histoire d'enlèvement mais pas que, puisque qu'a travers cet événement nous découvrons surtout le quotidien de toute la famille, avec des problématiques propres à chacun et chacune.
Quelle joie de retrouver la plume de mon auteur préféré ! Olivier Adam dresse le portrait d'une famille déchirée par la disparition de l'aînée... mais pas que. Cette situation fait ressortir beaucoup de non-dits et de rancœurs. Jusqu'au jour où Léa est retrouvée et qu'elle revient à la maison, faisant éclater en mille morceaux les dernières barrières mises en place par cette famille pleine de secrets.
Même s'il m'a fait penser à un "Je vais bien, ne t'en fais pas" pour les ados, j'ai adoré ma lecture et me suis laissée surprendre par le dénouement.
C'est une belle histoire avec des passage très poétique. La construction du livre est un peu particulière et 100 pages de plus pour développer l'intrigue n'aurait pas été de trop. J'avais de savoir ce qui avait pu se passer, ça se lit vraiment très vite. J'ai apprécié avoir le point de vue d'une jeune frère face au drame qui frappait sa famille. Petit plus pour l'histoire qui se déroule en Bretagne, les descriptions de paysages étaient vraiment appréciables.
Ce livre est tout simplement génial. J'étais assez sceptique au début mais finalement, je me suis retrouvée embarquée dans l'histoire. Une histoire d'enlèvement mais racontée du point de vue de l'entourage de la victime. Une histoire qui se déroule sans grande surprise mais ce changement de point de vue fait beaucoup selon moi. De plus, le livre se lit très facilement notamment grâce à une écriture simple, fluide.
Olivier Adam a de nouveau su me convaincre de son talent. Du début à la fin, le roman est écrit avec justesse et sensibilité. Les personnages sont complexes et passent par toute une palette d'émotions. Nous arrivons très facilement à nous identifier à eux et à ressentir leur peur, leur colère, leur tristesse, leur soulagement... L'histoire est racontée du point de vue d'Antoine, ce qui est un bon choix narratif. À travers ces yeux d'adolescent, l'auteur nous donne à voir une critique de la société actuelle où chacun est concentré sur sa propre peine, son propre malheur, au point d'en oublier celui des autres (les parents d'Antoine et Léa). L'auteur dénonce également le manque d'empathie pour la douleur des inconnus qui gravitent autour de nous à travers l'attitude des lycéens. J'ai apprécié de lire à différents moments le point de vue de Léa grâce aux mails qu'elle envoie à son amour secret de Paris. Cela nous permet d'apprendre à la connaître et par la même occasion, de découvrir les différentes voies qui ont mené à sa disparition. Le dénouement survient de manière un peu abrupte et fait perdre en crédibilité à l'histoire. C'est d'ailleurs pour cette raison que ce roman ne figure pas dans mes coups de cœur.
Un roman bien écrit, avec un ton juste. L'histoire fait froid dans le dos, le tissage des évènements et l'introduction des chapitres avec des lettres de la soeur du narrateur est intelligent. Une fiction efficace avec une dimension thriller.
Résumé
Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l'air perdu. Il m'a pris dans ses bras et s'est mis à pleurer. Un court instant j'ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.
Puis il s'est écarté et j'ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : "On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar."
Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour parmi nous mais on n'en avait pas terminé.
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