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Leurs bêtes fatiguées gravissaient lentement la pente en haut de laquelle le soleil se couchait derrière Lern. Les toits rosis, les frondaisons, se découpaient sur une poudre pourpre et dorée. La maison était haute de ce côté, car elle avait deux étages au-dessus de la cuisine, des pièces de service et des chambres des Masbatie, donnant toutes de plain-pied dans la cour.
À droite, la vieille tour sous son lierre attirait les essaims d’oiseaux cherchant leur abri nocturne. À gauche, on voyait le jardin de fleurs, avec son mur bas par-dessus lequel jaillissaient les hampes des roses trémières. Les chevaux hennissaient, saluant l’écurie.
— Tu repartiras, un jour, dit tout à coup Céline.
— Peut-être. Je t’emmènerai, si tu veux.
— Je ne sais pas. j’ai toujours été ici, Joachim, écoute !
je ne voudrais pas être séparée de toi, maintenant que je t’ai connu. je suis si heureuse, à présent ! J’aurais trop de chagrin. Si tu veux rester, je te donnerai ma part du domaine, je te donnerai tout, tu seras le Maître.
— Je n’ai pas besoin de ça, dit-il avec sa galanterie souriante et légère. Tu es bien trop ravissante pour que l’on ait envie de te quitter.
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