La terre demeure
Auteur
- George R. Stewart (Écrivain)
Classement en biblio - 15 lecteurs
extrait
Oui, un homme qui se croit chargé d'une mission divine n'est pas loin de se prendre pour Dieu lui-même et sombre alors dans la folie.
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La Terre demeure s’inscrit dans la thématique du post-apo impliquant un virus inconnu : l’humanité s’éteint subitement et ne demeure qu’une poignée de survivants, immunisés naturellement. Ish, biologiste de formation en fait partie.
Des post-apo, j’en ai bouffé et celui-là surprend par son récit. Loin du classique La route, La Terre demeure fait plutôt état des réflexions qui découlent de la disparition de l’humanité et de l’intérêt ou du besoin de reconstruire une société entre survivants.
Le roman prend son temps, on sent le personnage principal empreint d’une certaine passivité vis-à-vis de ce qu’il traverse. Dans un premier temps, on le suit sillonnant les Etats-Unis à la recherche d’hommes et de femmes avec qui il pourrait reconstruire les bribes d’une société, sans succès. Il finit par embrasser sa solitude.
Au fur et à mesure des années, il rencontre d’autres personnes et décident de se rassembler en petite communauté. Les problèmes n’arrivent pas tout de suite : les centrales électriques continuent de tourner, l’eau potable est encore accessible et les épiceries regorgent de conserves. Puis arrive le moment où la nécessité de revenir à une société plus primitive devient pressante : comment chasser sans arme à feu ou construire une maison sans béton ? Des connaissances que la modernité nous a permis d’oublier.
En homme intellectuel, il se refuse à laisser derrière lui les savoirs accumulés depuis des milliers d’années : mais à quoi bon enseigner l’histoire mondiale à des enfants qui ne connaissent pas la notion de pays ou de frontières ? Quel est le juste milieu entre les lois du monde d’avant et celui qu’ils tentent de reconstruire ?
La Terre demeure est un récit sans action, avec un personnage principal qui se contente d’observer ce qui l’entoure sans aucun affect. Il se place en distanciation de ce qu’il découvre, sait et pense des événements qu’il traverse. Il n’a ni relief ni charisme.
C’est un roman intéressant du point de vue des réflexions qui en découlent, notamment sur la question de l’héritage et de la nécessité ou non de transmettre l’intégralité des savoirs. Mais d’un point de vue narratif, on trouve largement mieux ailleurs
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C'est l'histoire d'un homme plutôt que de l'humanité : Isherwood, surnommé Ish, est un solitaire. Dans sa cabane au milieu des bois, il n'a pas vu un être humain depuis une quinzaine de jours quand il se fait mordre par un serpent. Après son rétablissement, il se rend en ville pour se réapprovisionner... mais absolument tout est déserté. Quand il comprend la terrible réalité, un long parcours l'attend pour essayer de retrouver une vie aussi normale que possible.
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Date de sortie
La terre demeure
- France : 1992-02-21 - Poche (Français)
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Editeurs
Résumé
Une pandémie d'origine inconnue a décimé la population nord-américaine (et sans doute celle de toute la planète). Ish, qui a survécu au mal mystérieux, entame une traversée de l'Amérique qui va ancrer en lui la conscience que rien ne pourra plus être comme avant. Il parviendra à fonder une famille, quelques survivants s'agrégeront et formeront une petite communauté autour de lui, une "Tribu" qui, confrontée à l'Après, sera partagée entre la détresse, l'apathie et l'espoir, entre l'exploitation de l'héritage laissé par la civilisation effondrée (ses ressources, règles, croyances, etc.) et la nécessité de tout réinventer pour redonner goût et sens à la vie.
Si La Terre demeure (traduction du titre original Earth Abides qui cite l'Ecclésiaste) relève a priori de la fiction post-apocalyptique et dystopique, le livre excède les limites du genre par la profondeur et l'actualité du regard qu'il porte sur le sort des êtres et des choses qui composent un monde, sur ce qu'est une société humaine en crise.
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