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La Trêve



Description ajoutée par saltanis 2010-09-05T11:20:31+02:00

Résumé

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un groupe d'Italiens, rescapés des camps nazis, entame une marche de plusieurs mois : " accompagnés " par l'Armée Rouge, ils cherchent à rejoindre leur terre natale.

Héros et traîtres, paysans et voleurs, savants et nomades se retrouvent pêle-mêle dans une réjouissante pagaille : autant d'hommes qui redécouvrent, émerveillés, la vie, le monde, la forêt, les filles, sans oublier l'art du trafic pour subsister... La Trêve est le récit picaresque et authentique de leurs tribulations extravagantes sur les routes d'Europe centrale. À travers la confrontation de deux peuples, Primo Levi révèle les ressources merveilleuses d'hommes qui se montrèrent à la hauteur de leur destin.

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Classement en biblio - 72 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Golune 2012-01-04T20:35:46+01:00

Dans son for intérieur, Cesare ne s’était jamais résigné au fait que les Allemands parlent l’allemand, les Russes le russe, sinon qu’en raison d’une extravagante malignité ; il était en outre profondément persuadé que s’ils ne comprenaient pas l’italien c’était par un raffinement de cette même malignité. Malignité ou extrême, scandaleuse ignorance, barbarie ouverte. Il n’y avait pas d’autres possibilités.

C’est pour cela que sa perplexité allait rapidement tourner en rage. Il grommelait, jurait. Est-ce aussi difficile de comprendre ce que c’est qu’une poule, et que nous donnons six assiettes en échange ? Une poule, une de celles qui se promènent, béquetant, grattant, et faisant « coccodé » : et sans trop de confiance, torve, maussade, il s’exhiba dans une imitation très mauvaise des habitudes des poulets, se blottissant par terre, grattant avec un pied et ensuite avec l’autre, et béquetant çà et là avec la main en cuillère. Entre un juron et l’autre, il faisait aussi « coccodé ». Mais, on le sait, cette interprétation du vers des poulets est hautement conventionnelle ; elle circule exclusivement en Italie et n’a cours nulle part ailleurs

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par corinne18 2021-04-01T20:26:28+02:00
Or

La Trêve est un hymne à la vie, au mystère, à la résilience, à la ténacité ; C'est un sas, une transition salutaire avant de faire le saut dans la vie, dans l'autre vie, qui n'est plus celle d'avant, plus celle d'avant d'avant ; Cette vie désormais inconnue peuplée de personnes que l'on connaît sans les reconnaître car ils ne savent pas et ne sauront jamais et peuplée des fantômes, ceux qui sont restés, ceux dont « nous creusons une tombe dans les airs on y couche à son aise « comme l'a écrit Paul Celan. « Une tombe parmi les nuages « comme l'a repris Semprún.

Primo Levi a écrit « La Tregua » en deux temps, comme deux respirations ; Les deux premiers chapitres en 1947-48 et la suite du livre en 1961. Deux respirations comme deux goulées d'air aspirées par le noyé pour revenir à la vie ou son illusion.

Le livre commence là où « Si c'est un homme » c'est arrêté : l'arrivée des troupes russes à d'Auschwitz. A partir de ce moment, Primo Levi est embarqué dans un voyage de plusieurs mois à travers l'Europe de l'Est ; Ce n'est pas l'Odyssée d'Ulysse et aucun chien ne viendra le reconnaître à son retour à la maison. C'est un espace temps, qui s'étire, au gré de décisions ou non-décisions obscures de l'état-major russe ; une forme de « kairos » imposé. Primo Levi est évacué avec quelques rescapés ou vient s'adjoindre au fil de ses pérégrinations, des prisonniers civils et militaires italiens, des familles italo-roumaines expulsées, une faune composée d'êtres dont certains veulent retourner chez eux, d'autres veulent s'en éloigner. Primo Levi, dresse, comme il sait si bien le faire, le portrait de femmes et d'hommes presque incroyables ; Tous sont animés par la vitalité de la liberté. Primo Levi et ses rares compagnons rescapés goûtent soudain à un pouvoir qui peut paraître minime mais qu'ils avaient perdu ; le pouvoir de parler, de manger, de respirer, de marcher librement. Mais la guerre est toujours là, quelque part. La mort, la maladie, le froid, la faim sont toujours présents, mais le combat contre leur emprise peut paraître plus équitable.

Primo Levi sort du camp malade et entre au camp de transit de Katowice très malade ; Sa guérison donne lieu à un épisode un peu farfelu et énigmatique sous l'égide du Dr Gottlieb, lui aussi survivant d'Auschwitz que Primo Levi qualifie d'exceptionnellement armé pour survivre. Dans ce camp de transit ou le temps s'éternise, il faut bien vivre ; Primo Levi est nommé pharmacien du camp ; Son oeil observateur photographie son environnement ; Il raconte de sa belle écriture imagée et souvent drôle, avec toujours cette douce justesse, son quotidien et surtout il dessine le portrait d'hommes, et parfois de femmes, qui croisent sa route ; « des cartes d'identité » savoureuses, pittoresques, tendres. On le sent ébahi devant ces compagnons d'infortune ; Ébahi devant leur enthousiasme, leur hardiesse, leur ingéniosité à revivre. On dirait parfois un élève devant des professeurs.

Mordo Nahum le Grec est un filou, un baratineur, avec des ressources insoupçonnées de débrouillardise ; Il entraîne Primo Levi dans les méandres du marché noir ; Mordo Nahum est capable de phrases sentencieuses « en temps de guerre, il faut avoir des chaussures et à manger et non l'inverse ; c'est d'abord aux chaussures qu'il faut penser » et « la guerre est éternelle » ; D'ailleurs il pense que Primo Levi est un abruti car il n'a pas de bonnes chaussures ; Preuve que c'est un inconséquent sans cervelle.

Cesare, le compagnon indéfectible de ce long périple ; Cesare est décrit comme un être capable de susciter la sympathie chez tout le monde, les Russes, les paysans polonais, les groupes hétéroclites des différents camps de transit. Cesare est ingénieux, affairé, affable, rusé, sans rancoeur et toujours prêt à partager ses expériences ; ce dont Primo Levi ne se prive pas.

Au camp de transit de Katowice, il y a Marja Fjodorovna Prima, une infirmière russe et Galina de Kazatin la jeune Ukrainienne, assistante de Marja ; elles seront deux figures importantes de femmes dans ce retour à une certaine vie ; Pour Primo Levi deux amies même brièvement.

Les femmes sont en arrière plan dans ce récit, décrites avec pudeur et respect. Mais elles n'ont pas un rôle secondaire ; Tout au long du livre, elles sont là, les jeunes filles russes auxiliaires de l'armée, les paysannes polonaises, biélorusses, les femmes des familles italo-roumaines, les femmes allemandes perdues dans les plaines russes. Primo Levi décrit leur courage, leur abnégation, leur peur et leur joie.

Il pense, comme les autres, qu'ils sont en route pour Odessa, la porte pour le retour vers l'Occident et l'Italie et soudain ils se retrouvent à cheminer sur des voies ferrées sans fin ; Un voyage sans queue ni tête, de camps de transit en camps de transit, s'enfonçant un peu plus dans les plaines de Russie. L'euphorie de la liberté fait souvent place à une certaine inquiétude ; Qu'est-ce que les Russes veulent faire d'eux ? Vont-ils errer longtemps à l'intérieur de ces plaines immenses et vides ; Ces steppes glacées d'Ukraine et de Biélorussie ? Primo Levi est fasciné par ces paysages sans horizon, mélange de crainte et d'émerveillement.

L'armée russe est décrite bon enfant, apparemment sans règle, sans objectif, ou l'organisation de la désorganisation est omniprésente. Les ordres et les règlements sont édictés pour mieux être quasiment, immédiatement transgressés par ceux-là même qui les ont produit. Cette armée russe, jeune, robuste, vaillante, victorieuse, convoie son troupeau avec bonhomie, désinvolture et une féroce innocence.

Après d'autres transits, Primo Levi et ses comparses resterons longtemps à Staryje Doroghi, dans « La Maison rouge », sorte de bâtisse mi-édifice administratif, militaire, indéfinissable, au milieu des plaines biélorusses avec des bois alentours. S'organise un quotidien ou la débrouille et le troc avec les paysans de l'unique village tapi au fond des bois devient une routine. L'incertitude de repartir à l'Ouest un jour se délite dans une abondance de nourriture, une oisiveté relative mais malsaine. L'esprit tourne en rond. Primo Levi parle de la nostalgie, dangereuse pensée dans cette sorte de parenthèse avant le retour chez soi. Une nostalgie qui serre le coeur, embrume l'esprit. Cette liberté semi-retrouvée, maladroite encore, s'étire sans fin sur le fil des jours. En parlant de liberté, Primo Levi l'éprouve quand il décide d'aller se promener dans la forêt, dense et immense ; Sentiment physique de beauté, de solitude salutaire, jusqu'au moment où en voulant revenir vers la Maison rouge, il se perd, incapable de se repérer. Perdition inconsciente, vigilance noyée dans un trop plein de nature, des sens à nouveau aiguisés. Et puis soudain, c'est le départ ; A nouveau les trains, à nouveau le chaotique chemin vers l'Ouest, la Roumanie, la Hongrie, l'Autriche et enfin l'Italie. Tout le monde guette les noms des villes et villages traversés, plus les noms se « latinisent », plus l'heure de retour chez soi se rapproche. Mais plus le chez soi se rapproche, plus la tristesse et le poids de la mémoire s'insinue, s'accroche, se fixe. La parenthèse illusoire est terminée. Primo Levi le sait, sans doute pour ne pas encore frôler les ailes de souvenirs trop douloureux, il ne raconte pas son retour à la maison de ses parents. Juste quelques phrases pudiques.

D'avoir attendu quasiment 13 ans pour écrire la plus grande partie de son roman, fut peut-être nécessaire pour revenir à une certaine normalité ; une famille, un travail, un pied concret dans une réalité quotidienne permettant de mettre un voile distancié, mais non un oubli – car je l'ai appris Primo Levi avait une grande mémoire – sur ses souvenirs. Un voile illusoire, hypothétique sur la douleur et l'amertume du destin, si destin il y a. Un exil volontaire de sa mémoire. La grande force de Primo Levi est de nous livrer un témoignage solaire dans une belle écriture ; sa belle écriture simple, poétique, posée, objective et définitivement ouverte sur les autres.

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Commentaire ajouté par Con-fused 2017-07-11T16:43:16+02:00
Or

Livre que j’ai lu pour le Lycée mais que j’ai adoré. Primo Levi nous raconte de manière simple des événements très durs. Un très beau livre.

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Commentaire ajouté par bloodymarie 2016-11-27T14:53:30+01:00
Bronze

J'ai apprécié , comme dans " Si c'est un homme " , la profonde humanité qui se dégage de cet ouvrage , la farouche volonté de vivre , ainsi que l'apport pédagogique incontestable concernant les conditions de rapatriements des prisonniers dans le chaos de l'après guerre en 1945. Néanmoins , sur le plan strictement du style, j'ai eu plus de difficulté : il y a une telle succession d'événements et de galerie de personnages, que j'ai parfois eu du mal à garder le fil de ma lecture, difficulté accentuée par l'usage variable de conjugaisons au passé et au présent. Cette remarque , tenant uniquement à la fluidité de lecture , ma paraît cependant dérisoire par rapport à ce qu'a vécu l'auteur et à la qualité de son témoignage.

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Commentaire ajouté par Mhynhuie 2014-12-07T12:53:19+01:00
Diamant

Excellent roman, qui donne envie d'être relu une seconde fois après l'avoir terminé (à l'image de Si c'est un homme d'ailleurs).

J'ai trouvé cependant le fait d'écrire au temps du passé simple comme un certain "formalisme" d'écriture dénaturant un peu le côté entièrement verbal et pédagogique du Témoignage.

En revanche, le fil de l'Histoire y est tracé, bien qu'avec parfois des comparatives d'apparence futiles mais significatives, dans la perspective la plus proche possible de l'instant vécu. L'enseignement tiré de ce roman est d'une force extrême: c'est à la dernière page, dernière ligne de l’œuvre, que l'on prend totalement conscience de la signification du titre, qui revêt alors tout son sens; ainsi en va-t-il lorsqu'on apprend selon moi d'un professeur supérieur en connaissances et qui tends à nous transmettre cette force dynamique; mais cela reflète surtout en même temps la main de maitre d'écrivain qui nous fait vivre son experience sans nous dévoiler ce que lui ne pouvait deviner sur l'instant - c'est-à-d'ire qu'il revit son passé à la fois qu'il nous le raconte, sans toucher à ses perceptions futures.

De ce témoignage véritable, rien n'est retiré à la puissance des sentiments ET des faits; ou du moins l'idée que l'on s'en fait est-elle profondément marquante; naturellement, s'imaginer les choses telles qu'elles devient de l'ordre d'un possible relatif.

C'est donc une Très Bonne lecture, qui ne devrait pas être écarté de Si c'est un homme: tous les écrits de Primo Levi sont liés; aussi bien, Lilith et les autres suivent ce témoignage important.

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Commentaire ajouté par mariedemon 2012-11-08T02:21:54+01:00
Diamant

Je l'ai lu pour le lycée et je l'ai trouvé merveilleux, j'en ai même eu les larmes aux yeux sur quelque passage.

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Commentaire ajouté par Anisette81 2012-01-18T11:23:28+01:00
Argent

Très belle écriture de Primo Lévi pour décrire l'air de rien, des situation catastrophiques. Le meilleur de l'homme est toujours révélé dans ses ouvrages. Un bijou

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Commentaire ajouté par Golune 2011-08-28T20:07:30+02:00
Or

Nettement moins connu que Si c'est un homme, La Trêve en est pourtant la suite, et il mériterait d'être aussi connu.

Pour les milliers de prisonniers des camps, la fuite des Allemands est loin d'être la fin de la guerre. Les russes se retrouvent avec des milliers d'anciens prisonniers à nourrir et leur capacité à faire face est assez limitée. C'est là que l'on découvre l'ingéniosité extraordinaire dont sont capables certaines personnes pour s'en sortir.

L'atmosphère de ce livre est beaucoup plus gaie que le premier, et même si l'enfer n'est pas vraiment terminé et la route est encore longue vers le foyer, on se surprend à rire parfois, ce qui en rend la lecture très agréable. En plus, rare sont les livres qui relatent cette période, et j'imaginais naïvement qu'une fois la guerre terminée, les prisonniers auraient rapidement rejoint leur foyer.

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Date de sortie

La Trêve

  • France : 2003-02-05 - Poche (Français)

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