Extraits

P.260:

J'ai passer du temps à analyser la lumière [...]. Ils affirment que la lumière la plus vive -la vrai lumière -est la combinaison de toutes les autres: la rouge, la bleue, la jaune et d'autres encore. Mélangez-les toutes ensembles, et vous obtenez un blanc éclatant.

Ce qui signifie, en un sens, que la vraie lumière existe seulement grâce à la présence des autres. Ôtez-les, et l'obscurité surgit. L'inverse ne vaut pas, en revanche: enlevez l'obscurité, et il n'y aura que davantage d'obscurité. L'obscurité existe en elle-même. Pas la lumière.

Je me souviens que c’était le milieu de la matinée.

Le jardinage était l’activité à laquelle je préférais consacrer mes journées. Même si je devais me battre pour qu’on me laisse faire, parce que les terrasses de ma mère étaient célèbres à travers tout le pays, et qu’elle redoutait que je m’en occupe. Difficile de l’en blâmer ; mon père riait toujours lorsqu’il repensait au traitement que j’avais infligé au linge, la seule fois où j’avais tenté de le laver.

« Orie », disait-elle lorsque je cherchais à prouver mon autonomie, « ce n’est pas grave d’avoir besoin d’aide. Nous avons tous besoin les uns des autres par moments pour faire certaines choses.