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Chez moi, c'avait été le pire de tout. Je m'étais mise à sauter comme une folle sur le lit de Cynthia tout en beuglant Breaking free en boucle. Quand le père de Cynthia était entré dans la chambre, je lui avais tendu la brosse à cheveux de sa fille en guise de micro en criant : « Allez, chante aussi, crâne chauve ! Bouge-toi le popotin !» Même si je ne pouvais absolument plus me l'expliquer le lendemain.
Afficher en entierC'est vrai. Il a vraiment très... belle allure.
La dame en vert semblait du même avis. Elle était en train de remettre en place son foulard avec un sourire coquet. Giordano m'aurait probablement tuée si je m'étais comportée ainsi.
Afficher en entierJe me cramponnai à la main de Gideon. Mais gare, s'il allait me la lâcher !
Afficher en entierL'aiguille s'enfonçait déjà dans ma chair, l'espace s'emplit d'une lumière rouge et je fermai les yeux.
En les rouvrant, je titubai légèrement et quelqu'un me retint par l'épaule.
— Tout va bien, chuchota la voix de Gideon à mon oreille.
Afficher en entier- À part toi, personne ne pourrait m'appeler ici, dis-je.
- Et je n'ai même pas ton numéro. Puis-je tout de même jeter un coup d'œil dans ton sac ?
- Ça s'appelle un réticule, lui fis-je remarquer en lui tendant mon sac avec un haussement d'épaules.
- Sels à respirer, mouchoir, parfum, poudre... excellent, commenta Gideon. Rien à redire. Viens !
Il me rendit le réticule, me prit par la main et me fit passer le portail, que Mr Whitman verrouilla aussitôt derrière nous. À l'intérieur, Gideon oublia de me lâcher la main. C'était aussi bien, car sinon j'aurais paniqué et me serais enfuie.
Afficher en entier- Tu vas faire saigner ta lèvre si tu continues à la mordre comme ça, dit-il.
-Je suis un peu... nerveuse.
- Ça se voit. Tu veux que je te tienne la main ? Je secouai la tête avec véhémence.
Non, ça ne ferait qu'empirer les choses, idiot ! Sans compter qu'en ce qui concerne ton comportement envers moi, je suis de toute façon toujours dans le même brouillard ! Sans parler de nos relations en général ! De plus, Mr Whitman nous regarde déjà comme un écureuil super averti.
Je faillis pousser un gémissement. Est-ce que je me sentirais mieux si je lui lançais au visage quelques-unes de mes pensées en points d'exclamation ? J'y réfléchis un instant avant de laisser tomber.
Enfin, nous fûmes arrivés. Quand Gideon m'aida à sortir de la voiture devant l'église (dans ce genre de robe, on avait en tout cas besoin d'une main aidante, si ce n'est de deux), je m'aperçus qu'il ne portait pas d'épée. Quelle inconscience !
Des passants nous dévisagèrent avec curiosité et Mr Whitman nous ouvrit le portail de l'église.
Afficher en entierCe que je redoutais le plus, c'était de me retrouver face au comte de Saint-Germain. Lors de notre première rencontre, j'avais entendu sa voix dans ma tête et sa main m'avait étranglée, alors qu'il se trouvait pourtant à plus de quatre mètres de moi. Je ne sais pas exactement quel rôle tu joues, jeune fille, ou si tu as d'ailleurs quelque importance. Mais je ne tolérerai pas que l’on contrevienne à mes règles.
Afficher en entier- Prête, si tu es prêt, dis-je de mon air le plus cool.
Afficher en entierGideon me rejoignit en quelques pas et me donna le bras.
- Alors, petite Pénélope, nous allons te présenter à la fine société londonienne, dit-il. Prête ?
Non. Je n'étais pas prête du tout. Et « Pénélope » était vraiment un prénom affreux. Mais je n'avais pas le choix.
Afficher en entierJe jetai un bref regard à Gideon, dont la redingote bordeaux s'accordait vraiment merveilleusement à ma robe. À mon grand soulagement, il ne portait pas de perruque, sinon, dans mon énervement, j'aurais probablement éclaté d'un rire hystérique. Mais je ne vis rien de ridicule en lui. Il était tout simplement parfait. Ses cheveux bruns étaient attachés par un lien dans la nuque, une mèche tombait comme par hasard sur son front et cachait adroitement sa blessure. Comme si souvent, je ne parvins pas vraiment à interpréter l'expression de son visage.
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