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--> Dans l'extrait ci-dessous, ce qui est entre () est ce que Rouge transmet par télépathie.
-Dis-moi ce que je peux faire pour que te te sentes mieux.
Rouge contempla les yeux calmes de Brigan, caressa son visage familier et réfléchit un instant. (J'aime quand tu m'embrasses.)
-Vraiment?
(Tu le fais si bien)
-Tant mieux, répondit-il. Car je compte le faire éternellement.
Afficher en entierJ'ai commencé à t'aimer quand tu as vu ton violon brisé au sol et que tu t'es détournée de moi pour pleurer contre ta monture. Ta tristesse fait partie des choses qui te rendent belle à mes yeux, n'en as-tu pas conscience? Je la comprends et cela rend la mienne moins effrayante. (Brigan.)
Afficher en entier« Vivre est trop difficile, [...]. Périr est facile.»
Afficher en entier- Combien de temps pensez-vous vivre ? murmura Rouge.
Brigan eut un rire surpris.
- Honnêtement, je l’ignore. Certains matins, je me réveille en ayant conscience que le jour de ma mort est peut-être arrivé. Pourquoi ? Qu’avez-vous en tête, Demoiselle Rouge ?
- Un monstre rapace aura ma peau, un de ces jours, ou une flèche me tuera. A mes yeux, ce n’est pas une pensée morbide, mais simplement réaliste.
Il l’écoutait, accoudé au parapet, la tête reposant contre son poing fermé.
- J’espère que mes amis n’en seront pas trop peinés, reprit Rouge. Qu’ils comprendront que c’était inévitable.
Afficher en entierBrigan et Roen allumèrent le bûcher funéraire et tous les gens se regroupèrent devant les flammes. Il existait une chanson, à Dells, pour pleurer le perte d'une vie. Rouge saisit le violon et l'archet que Mila lui tendait.
C'était un air envoûtant, le cri d'un coeur révolté part tout ce qui finissait par s'effondrer en ce monde. Tandis que les cendres noires s'élevaient en se détachant sur le ciel lumineux, l'instrument de Rouge pleurait pour les morts et pour les vivants qui leurs faisaient leurs adieux.
Afficher en entierElle ne sentait plus la douleur, elle entendait simplement des hurlements dans sa tête et voyait ses cheveux brillants imprégnés de sang. Petit galopait à la vitesse du vent. Des flèches passèrent soudain au-dessus de sa tête. Quand un rapace referma ses serres autour de sa nuque et la souleva, Rouge crut qu'elle allait mourir. Mais une volée de flèches atteignit son ravisseur et, en regardant derrière elle, Rouge vit les portes entrouvertes du château ainsi qu'Archer au sol, en plein milieu, tirant plus vite que jamais.
Il s'écarta sur le passage de Petit , puis, derrière elle, Rouge entendit les rapaces s'écraser contre les portes fermées. Ils se mirent à crier et à griffer les épais vantaux. Petit s'arrêta. Sonnée, Rouge glissa à terre. Des gens se trouvaient autour d'elle. Roen s'empara des rênes de Petit qui boitait. Quand Rouge remarqua l'état de la croupe de son cheval, ses jambes lacérées, elle éclata en sanglots et se mit à vomir.
Quelqu'un la prit sous les aisselles et l'éloigna. Pétrifié et tremblant, Archer la regardait comme s'il voulait l'étrangler. Puis un voile noir tomba devant les yeux de Rouge et elle ne vit plus Archer.
Afficher en entier- Restez implora Rouge. Ne retournez pas au combat.
- Je doit accomplir mon devoir. Vous le savez.
- Je ne veux pas vous aimer si vous devez mourir, sanglota-t-elle, la tête enfouie dans les bras de Brigan.
- Rouge, promettez-moi de m'envoyer des nouvelles quand je serai sur le front du Nord.
- Je ne vous aimes pas.
- Donc, vous n'enverrez pas de nouvelles ?
- Non, bredouilla-t-elle. Enfin, si, mais...
Afficher en entierRouge savait une chose à propos d'elle-même : son esprit commettait parfois des erreurs, mais le véritable traître, c'était son corps.
Afficher en entierPendant que je regardais ailleurs,
La flamme de ta vie s'est éteinte,
Laissant de la merveille que tu as été
Une pile de cendres à faire voler en poussière.
Dans la flamme qui brûle en moi,
Je garderai ton dépit et le mien,
Dans la flamme qui brûle en moi,
Je garderai nos peines,
Face à la honte d'une vie gâchée.
Afficher en entierLe sourire d'Immiker s'élargit, et il se mit à rire. Son rire rendit Larch si heureux qu'il se mit à rire aussi. Il aimait tellement cet enfant. L'amour et la joie le gagnaient et, quand Immiker s'avança vers lui, il ouvrit grands les bras. Immiker planta son poignard dans le ventre de Larch, qui s'effondra au sol comme une pierre.
-Tu as été merveilleux, déclara ensuite Immiker, penché sur Larch. Ton dénouement va me manquer. Dommage que les gens ne soient pas aussi bêtes et aussi faciles à contrôler que toi, Père.
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