Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
710 535
Membres
992 926

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

- Teddy, l'interpella-t-elle une nuit, tandis que les deux compères s'avançaient dans sa direction pour se blottir avec elle au fond de cette cave sombre et bondée près des docks de l'argent, je ne comprends pas votre livre. Tout livre n'est-il pas un livre de mots ?

- Pour commencer, répondit Teddy, je vous dirai que si nous devons continuer à nous croiser par hasard aussi souvent, et puisque vous connaissez nos noms, vous devriez nous dire le vôtre.

- Appelez-moi comme vous voulez.

- Tu entends ça, Saf ? dit Teddy en penchant sur Bitterblue un visage radieux. Un défi de mots. Mais comment allons-nous nous y prendre, puisque nous ne savons ni ce qu'elle fait dans la vie, ni de quoi elle a l'air sous cette capuche ?

- Elle est lienidienne, dit Saf sans quitter le conteur du regard.

- Vraiment ? Tu as vu cela ? demanda Teddy, impressionné, en voûtant le dos pour essayer, en vain, de mieux distinguer le visage de Bitterblue. Oui, eh bien, nous devrions lui donner un nom de couleur. Que pense-tu de Rougejaunevert ?

- Jamais je n'ai rien entendu d'aussi stupide. On dirait que tu parles d'un poivron.

- D'accord. Et Chaperongris ?

- Premièrement, son chaperon est bleu, et deuxièmement, ce n'est pas une grand-mère. Je doute qu'elle ait plus de seize ans.

Bitterblue en avait assez que Saf et Teddy l'écrasent ainsi entre deux en parlant d'elle à voix basse sous son nez.

- Je suis aussi vieille que vous deux, fit-elle, quand bien même elle soupçonnait que ce n'était pas le cas. Je suis plus intelligente, et je me bats sans doute aussi bien que vous.

- Sa personnalité n'est pas grise, dit Saf.

- Effectivement, dit Teddy. Elle est plus étincelante.

- Que dirais-tu d’Étincelle, dans ce cas ?

Afficher en entier

"I know you don't trust me."

Thoughts came slowly. "No," she whispered, understanding, grinning. "You're a thief."

Now he was smiling too much too kiss properly. "I'll be the thief," he said, "and you can be the liar."

"Saf-"

"You're my liar," he whispered.

Afficher en entier

"Call me whatever you like."

"Hear that, Saf?" Teddy said, leaning accross Bitterblue, his face brightening. "A word challenge. But how shall we proceed, when we know neither what she does for her bred nor what she looks like under that hood?"

"She's part Lienid," Saf said, not taking his eyes off the fabler.

"Is she? You've seen?" Teddy asked, impressed, stooping, and trying, unsuccessfully, to get a better look at Bitterblue's face. "Well, then we should give her a color name. What about Redgreenyellow?"

"That's the stupidest thing I've ever heard. It makes her sound like pepper."

"Well, what about Grayhood?"

"First off all, her hood is blue, and secondly, she's not a grand-mother. I doubt she's more than sixteen."

Bitterblue was tired of Teddy and Saf crushing her between them, having a whispered conversation about her, practically in her face.

Afficher en entier

"A tunnel connects Monsea and Estill," a voice said. Piper, the judge. "It's a secret passage under the mountains. Narrow and unpleasant, but passable. The journey from here to Estill by that route is a matter of days, depending on how hard you like to push your horse."

"What?" Katsa exclaimed. "I can't believe it. Can you believe it? I can't believe it!"

"We've established that Katsa can't belived it." said Raffin.

Afficher en entier

Je ne colle pas du tout avec cette pièce magnifique, [...] Mes yeux sont grands, mornes. Ma chevelure est épaisse et ma poitrine pointue. Je suis tellement petite que mon époux ne me trouverait pas dans notre lit. Et quand enfin il me dénicherait, ce serait pour découvrir des seins déséquilibrés et une taille d'aubergine.

Afficher en entier

J'en ai vraiment assez de cette cour où tout le monde se comporte n'importe comment et où on me traite comme si j'étais une vraie folle chaque fois que je fais quelque chose de sensé.

Afficher en entier

"J'ai beaucoup réfléchi au pouvoir, ces derniers temps. Po dit qu'un des privilèges d'être riche, c'est qu'on a jamais besoin de penser à l'argent. Je crois que c'est la même chose avec le pouvoir. Je me sens beaucoup plus souvent impuissante que l'inverse. Alors que je suis puissante, non ? J'ai le pouvoir de blesser mes conseillers avec mes paroles, et mes amis avec mes mensonges."

Bitterblue, chapitre 23.

Afficher en entier

chapitre 1

La reine Bitterblue n’avait jamais eu l’intention de mentir autant, ni à tant de gens.

Tout avait commencé à la Haute Cour avec le cas de l’homme fou aux pastèques. L’individu en question, prénommé Ivan, vivait au bord de la rivière Dell dans un quartier situé à l’est de la cité, près des quais de marchandises. D’un côté de sa maison résidait une tailleuse et graveuse sur pierre tombale ; de l’autre, se trouvait la parcelle de pastèques d’un voisin. Sans qu’on sache très bien comment, Ivan avait trouvé le moyen de remplacer de nuit chaque pastèque de la parcelle par une pierre tombale. Il avait ensuite glissé des instructions codées sous les portes de ses voisins pour les pousser l’un et l’autre à se lancer dans une chasse au trésor censée les aider à retrouver leurs biens manquants respectifs ; une démarche inutile dans un cas comme dans l’autre puisque le producteur de fruits ne savait pas lire et que la graveuse sur pierre tombale pouvait voir depuis le seuil de sa maison ses œuvres bien alignées dans la parcelle en contrebas. Les deux victimes avaient très vite deviné l’identité du responsable – Ivan était coutumier de ce genre de pitreries. Un mois plus tôt à peine, il avait volé la vache d’un voisin qu’il avait ensuite perchée sur le toit d’un magasin de chandelles voisin ; la pauvre bête y avait désespérément meuglé jusqu’à ce que quelqu’un monte la traire. Elle avait été contrainte d’y rester plusieurs jours durant, telle la plus haute – et sans doute la plus perplexe – vache du royaume, pendant que les quelques voisins instruits de la rue s’attaquaient aux énigmes cryptiques qu’Ivan avait laissées, énigmes qui expliquaient comment fabriquer la corde et le dispositif à poulie susceptible de la faire redescendre. Ivan était ingénieur de métier.

Ivan était même l’ingénieur qui avait doté la cité de trois ponts sous le règne de Leck.

Assise en hauteur à la table de la Haute Cour, Bitterblue commençait à sentir une pointe d’énervement à l’encontre de ses conseillers, dont le travail consistait à décider si tel ou tel cas méritait que la reine lui consacre du temps. En fait, elle avait même l’impression que ces gens l’envoyaient toujours présider les affaires les plus idiotes du royaume pour la renvoyer à ses devoirs dès qu’un cas plus croustillant se présentait.

– Cette affaire m’a tout l’air d’une simple plainte pour nuisance, je me trompe ? lança-t-elle aux huit hommes – quatre à sa gauche, quatre autres à sa droite, huit juges qui lui faisaient bénéficier de leur sagesse lorsqu’elle se trouvait à cette table et qui géraient les procédures eux-mêmes en son absence.

– Si tel est le cas, alors, je vous la laisse.

– Os, intervint le juge Quall, assis juste à sa droite.

– Pardon ?

Le juge Quall dévisagea Bitterblue, puis, en contrebas, les parties en attente du procès.

– Tous ceux qui parleront d’os au cours de ce procès recevront une amende, déclara-t-il d’un ton comminatoire. Je ne veux pas entendre quiconque prononcer ce mot. Est-ce bien compris ?

– Seigneur Quall, intervint Bitterblue en le scrutant à travers ses paupières plissées, mais de quoi parlez-vous, au nom du ciel ?

– Lors d’un récent procès pour divorce, Votre Altesse, poursuivit Quall, le prévenu n’a pas cessé de marmonner des propos délirants à propos d’os. On aurait dit que le pauvre bougre avait totalement perdu la tête, et il n’est pas question que je revive ce genre de situation ! Ça a vraiment été extrêmement pénible, croyez-moi !

– Mais vous jugez des procès pour meurtre à longueur d’année. Vous devez avoir l’habitude d’entendre parler d’os.

– Ce procès se tient à cause d’un problème de pastèques ! Les pastèques sont des créatures invertébrées ! hurla Quall.

– Très bien, très bien… concéda Bitterblue en se frottant le visage pour masquer son incrédulité. Nous ne parlerons pas…

Quall tressaillit.

D’os, termina Bitterblue dans sa tête. Ces gens sont vraiment tous fous.

Afficher en entier

Prologue

Vu la façon dont il attrape Maman par le poignet et l’entraîne d’un geste brusque vers la tenture murale, ça doit faire mal. Maman ne crie pas. Elle essaie de ne rien laisser paraître, mais lorsqu’elle se tourne vers moi pour me regarder, son visage trahit ce qu’elle éprouve vraiment. Si jamais Père se rend compte qu’elle me laisse voir sa souffrance, il supprimera sa douleur et la remplacera par autre chose.

Il dira à Maman : « Ma chérie, tout va bien. Ça ne fait pas mal, vous n’avez pas peur », et à l’expression de Maman, je saurai qu’elle doute, que la confusion la gagne. Il ajoutera alors : « Regardez notre magnifique enfant, cette magnifique pièce. Nous sommes heureux. Tout va bien. Venez, suivez-moi, ma chérie. » Maman le dévisagera d’un air étonné, puis elle me regardera, moi, sa merveilleuse enfant dans cette magnifique pièce. Son regard n’exprimera alors plus rien, puis elle sourira de notre bonheur. Et moi, je ferai de même, parce que mon esprit est aussi faible que le sien ; je dirai : « Amusez-vous bien ! Revenez vite ! » Père sortira alors les clés qui ouvrent, cachée derrière la tenture, une porte que Maman franchira. Perdu au milieu de la pièce, immense et hébété, Thiel s’élancera à sa suite, puis Père leur emboîtera le pas.

Lorsque j’entendrai le loquet glisser dans la serrure derrière eux, je me retrouverai seule à essayer de me rappeler ce que je faisais avant cet instant. Avant que Thiel, le premier conseiller de mon père, ne soit entré dans les appartements de Maman à la recherche de Père. Avant que Thiel, ses poings serrés tremblant de part et d’autre de son corps, n’ait dit quelque chose qui a mis Père très en colère, au point qu’il a quitté d’un bond sa table de travail, éparpillant ses documents et faisant tomber ses crayons par terre au passage, et lancé : « Thiel, vous n’êtes qu’un imbécile. Vous n’êtes pas fichu de prendre la moindre décision sensée. Vous allez venir avec nous. Je vais vous montrer ce qui arrive, lorsque vous pensez par vous-même. » Sur ces paroles, Père s’est dirigé vers le canapé et a attrapé si vite le poignet de Maman qu’elle en a suffoqué, faisant tomber sa broderie par terre. Mais sans mot dire.

« Revenez vite ! » dis-je donc sur un ton joyeux tandis que la porte se referme sur eux.

Je me retrouve là, à fixer du regard les yeux tristes du cheval bleu de la tenture. Des rafales de neige tourbillonnent derrière les fenêtres. J’essaie de me souvenir de ce que je faisais avant que tout le monde s’en aille.

Que vient-il de se passer ? Pourquoi est-ce que je ne me rappelle pas ce qui vient à peine d’arriver ? Pourquoi est-ce que je me sens tellement… ?

Calcule.

Maman dit que je dois compter, quand je suis confuse et que je n’arrive pas à me rappeler, parce que le calcul agit comme une espèce de boussole. Elle a même noté par écrit plusieurs problèmes d’avance pour que j’en aie toujours à disposition. Je les aperçois, près des papiers sur lesquels la curieuse écriture de Père se déploie.

46 dans 1 058…

Je résoudrais ce problème en deux secondes avec une feuille et un crayon, mais Maman m’a dit de toujours calculer de tête. « Concentre-toi sur les chiffres. Fais comme si tu te trouvais seule avec eux dans une pièce vide. » Elle m’a appris des raccourcis ; que 46, c’est presque 50, et 1 058, un tout petit peu plus que 1 000, par exemple. 50 entre exactement 20 fois dans 1 000. Maintenant que je sais ça, je peux m’attaquer au reste. Une minute plus tard, j’ai trouvé que 46 entre 23 fois dans 1 058.

J’entame un autre problème. 75 entre 38 fois dans 2 850. Et 32, 50 fois dans 1 600.

Oh ! Maman a choisi des nombres vraiment intéressants. Ils ravivent ma mémoire et commencent à former une histoire, parce que cinquante est l’âge de Père, et trente-deux celui de Maman. Ils sont mariés depuis quatorze ans – moi, j’en ai neuf et demi. Maman est une princesse lienidienne. Un jour que Père était en visite dans le royaume insulaire de Lienid, il l’a choisie alors qu’elle n’avait que dix-huit ans. Il l’a fait venir ici, et elle n’est jamais retournée chez elle depuis. Maman a la nostalgie de son pays. Son père, ses frères et sœurs, et le roi Ror, son frère, lui manquent. Parfois, elle dit qu’elle m’enverra là-bas, que j’y serai en sécurité ; mais chaque fois, je plaque une main sur sa bouche, j’enroule l’autre dans ses foulards et je me blottis contre elle parce que je ne l’abandonnerai jamais.

Ne suis-je pas en sécurité, ici ?

Les nombres et les histoires m’éclaircissent les idées ; j’ai l’impression de tomber. Respire.

Père est le roi de Monsea. Personne ne sait que, comme ceux de tous les Graceling, ses yeux sont de deux couleurs différentes ; pas étonnant qu’il en cache un derrière un bandeau, parce que son don est vraiment terrible : lorsque Père parle, ses paroles embrouillent l’esprit des gens et les obligent à croire tout ce qu’il dit. Il ment, en général, ce qui explique pourquoi les chiffres me paraissent clairs et le reste totalement confus : Père a encore menti, tout simplement.

Je comprends, à présent, pourquoi je suis seule dans cette pièce. Père a conduit Maman et Thiel en bas, dans ses appartements, où il doit être en train de faire des choses terribles à son conseiller pour qu’il apprenne à obéir et ne revienne plus jamais dire des choses qui énervent son roi. J’ignore complètement quelles choses horribles il lui fait subir. Père ne m’en parle jamais, et Maman ne se souvient jamais de rien. Elle m’a formellement interdit de le suivre en bas. Elle dit que si jamais l’envie de le suivre me prend, je dois immédiatement l’oublier et me concentrer sur les nombres. Elle dit qu’elle m’enverra à Lienid si jamais je lui désobéis.

J’essaie de prendre sur moi. Vraiment. Mais comme je ne supporte pas d’être seule dans cette pièce vide avec des nombres pour seuls compagnons, je me mets à crier.

Tout ce que je sais, c’est qu’après ça, je me vois jeter les papiers de Père dans le feu, retourner vers sa table de travail en courant pour en prendre d’autres à pleines brassées, trébucher sur le tapis, balancer les pages dans les flammes, et regarder en hurlant l’étrange et magnifique écriture de Père disparaître. Je crie pour accompagner sa disparition. Je trébuche sur les travaux de broderie de Maman – des draps décorés de petits rangs joyeux d’étoiles, de lunes et de châteaux, de fleurs, de clés et de bougies aux couleurs gaies. Je déteste la broderie. C’est un mensonge de bonheur auquel Père essaie de lui faire croire. Je traîne les draps vers la cheminée.

Lorsque Père surgit dans la pièce par la porte escamotée, je suis debout en train de crier comme une folle dans une pièce remplie de fumée de soie à l’odeur absolument ignoble. Le bord du tapis a pris feu. Père le piétine, puis il m’attrape par les épaules et me secoue si fort que je me mords la langue.

– Bitterblue, dit-il, visiblement effrayé. As-tu perdu la tête ? Tu pourrais mourir asphyxiée, avec la fumée qu’il y a dans cette pièce !

– Je vous déteste !

Afficher en entier

He grinned. "You've got ink under your fingernails, baker girl," he said, "not flour. Your hand smells like ink. It's too bad," he said. "If your hand smelled like flour, I was going to tell you what we're printing."

Biitterblue snorted. "Your lies aren't usually so obvious."

"Sparks, I don't lie to you."

"Oh? You were never going to tell me what you're printing."

He grinned. "And your hand was never going to smell like flour."

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode