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L’évêque McClary au Missouri avait donc raison : Tim avait bien commis une hérésie. Mais Tim avait été avocat avant de devenir recteur de l’Église épiscopale. Il savourait d’avance le procès à venir. L’évêque McClary connaissait sa Bible et connaissait la loi canonique, mais Tim l’environnerait de ronds de fumée jusqu’à ce que McClary ne sût plus où il en était. Tim en avait conscience. En affrontant ce procès, il était dans son élément. En outre, il écrivait un livre à ce sujet ; il gagnerait, et en plus cela lui rapporterait de l’argent. Tous les journaux d’Amérique avaient publié des articles et même des éditoriaux sur la question. Poursuivre avec succès quelqu’un pour hérésie dans les années 1970, c’était vraiment difficile. En écoutant Tim discourir sans fin, la pensée me vint qu’il avait délibérément commis l’hérésie afin de susciter le procès. Ou du moins il l’avait fait inconsciemment

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Je me demandai ce jour-là, assise avec eux qui avaient un aspect si sérieux dans leurs complets, si Jeff entrerait dans les ordres comme son père ; les deux hommes avaient un air solennel, ils apportaient à la tâche consistant à commander leur repas la même intensité, la même gravité qu’ils réservaient à tant d’autres choses, avec chez l’évêque cet humour qui ponctuait bizarrement le maintien professionnel… même si, aujourd’hui, il me semblait tomber à plat

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 Quelquefois je me dis que Tim existe encore mais en totalité, maintenant, dans cet autre monde. Comment le formulait Don McLean dans sa chanson intitulée Vincent ? “Ce monde n’était pas fait pour un être aussi beau que toi.” Voilà qui qualifie bien mon ami ; ce monde où nous vivons n’était jamais véritablement réel pour lui, alors je suppose que ce n’était pas le monde qui lui convenait ; une erreur avait été commise quelque part, et au fond de lui il le savait

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“Vous avez démoli ma pompe !” criait le pompiste, complètement à bout de souffle et hors de lui. “Je vais appeler la police. Vous vous êtes sauvé après avoir fait ça. J’ai dû vous courir après.

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 Tim différait sous certains rapports de tous les gens que j’aie jamais connus : il était capable de croire à n’importe quoi et d’agir immédiatement sur la base de cette nouvelle croyance ; cela jusqu’à ce qu’il en embrasse une autre qui à son tour déterminerait sa conduite. Il était convaincu, par exemple, qu’un médium aurait résolu les problèmes mentaux du fils de Kirsten, qui étaient graves. Un jour où je regardais une interview de lui à la télévision, j’ai compris qu’il parlait de moi et de Jeff… mais il n’y avait pas de rapport exact entre ses propos et la réalité de la situation. Jeff regardait aussi ; il ne se rendait pas compte que son père parlait de lui. Comme les réalistes médiévaux, Tim croyait que les mots étaient des choses vraies. Si on pouvait exprimer une chose sous forme de mots, elle était vraie de facto. C’est ce qui lui a coûté la vie. Je n’étais pas en Israël quand il est mort, mais je l’imagine très bien dans le désert en train d’étudier la carte comme s’il s’agissait d’un plan du centre de San Francisco. La carte indique que si on parcourt x kilomètres on arrive au lieu y, et là-dessus il se met en route et franchit cette distance de x kilomètres en sachant qu’au bout il trouvera y, puisque c’est marqué sur la carte. L’homme qui a mis en doute tous les articles de la doctrine chrétienne était quelqu’un qui croyait tout ce qu’il voyait écrit

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« On me demande parfois comment il était, mais ne pratiquant pas la religion chrétienne je ne fréquente pas tant que ça les gens d’Église, même si ça m’est arrivé autrefois. J’étais la femme de son fils Jeff, aussi je connaissais Tim plutôt sur un plan personnel. Nous parlions souvent de théologie. À l’époque du suicide de Jeff, j’ai rencontré Tim et Kirsten à l’aéroport de San Francisco ; ils revenaient d’Angleterre où ils avaient eu des entrevues avec les traducteurs officiels des documents zadokites. C’est à ce moment-là de son existence que Tim a commencé à croire que le Christ était un imposteur et que c’était la secte zadokite qui détenait la vraie religion. Il m’a demandé comment il allait faire pour transmettre cette nouvelle à ses ouailles. C’était avant Santa Barbara. Il logeait Kirsten dans un appartement tout simple en ville. Très peu de gens s’y rendaient. Jeff et moi, bien sûr, y étions admis. Je me rappelle le jour où Jeff m’a présentée à son père ; Tim s’est avancé vers moi et m’a dit : “Je m’appelle Tim Archer.” Il n’a pas mentionné le fait qu’il était évêque. Mais il portait son anneau

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Des rêves de pauvreté suscitaient l’allégresse à Berkeley, couplés avec l’espoir que la situation politique et économique empirerait, précipitant le pays vers la catastrophe : c’était la théorie des activistes. Une infortune si grande qu’elle frapperait tout un chacun, faisant sombrer dans l’abîme les responsables aussi bien que les non-responsables. Nous étions alors et sommes encore maintenant complètement cinglés. C’est une marque de culture d’être fou. Par exemple, ce serait un signe de folie d’appeler sa fille Goneril. Comme on nous l’a appris en littérature anglaise à l’université, le spectacle de la folie faisait rire le public du Globe Theater. Maintenant elle n’est plus drôle. On aurait pu penser qu’avoir été pauvre si longtemps m’aurait rendue plus avisée, aurait aiguisé ma lucidité. Mon instinct de conservation

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Je triche, me suis-je dit. Ces passions, c’est de la foutaise. Je suis contaminée, à force de côtoyer la communauté intellectuelle de la baie ; je pense comme je parle : pompeusement, et par énigmes ; je ne suis pas une personne mais une voix qui s’admoneste. Pire, je parle comme j’entends parler. Du toc à l’entrée et du toc à la sortie. Je devrais me lever et poser à Mr. Barefoot une question dénuée de sens, et puis rentrer chez moi pendant qu’il énonce la réponse idéale. Comme ça il a le dernier mot et moi je m’en vais. Nous sommes tous deux gagnants. Il ne me connaît pas ; je ne le connais pas non plus, sinon en tant que voix sentencieuse. Elle ricoche déjà dans ma tête, et pourtant ça n’est que le début ; ce n’est que la première d’une longue série de conférences. De balivernes sentencieuses. Ce que dit ce drôle de petit bonhomme est cependant important ; il parle de Çri Krishna et de la façon dont meurent les hommes. C’est un sujet que par expérience personnelle je juge capital ; il s’est manifesté dans ma vie depuis des années et il n’en disparaîtra pas

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L’ennui quand on fait des études, c’est que ça prend longtemps ; ça vous suce la meilleure partie de la vie et quand vous avez fini vous savez une chose, c’est que vous auriez mieux fait d’embrasser la carrière bancaire. Je me demande si les banquiers se posent de telles questions. Ils s’interrogent plutôt sur le cours des changes du jour. Si un banquier part dans le désert de la mer Morte il prend probablement un pistolet lance-fusées, des bidons, des rations vitaminées et un couteau. Pas un crucifix exhibant une précédente idiotie qui était effectuée pour qu’on la gardât en mémoire. Destructeur des victimes d’accidents de l’autoroute, et aussi de mes espoirs, Çri Krishna, tu nous as tous eus. Bonne chance pour tes autres tentatives, au cas où elles seraient également recommandables aux yeux des autres dieux

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La mort dans la vie, déclamait Barefoot, et la vie dans la mort : deux modalités, comme le yin et le yang, d’un même continuum sous-jacent. Les deux faces d’un “holon” comme le nomme Arthur Koestler. Vous devriez lire Janus. Chacune passe dans l’autre comme en une danse joyeuse. C’est le Seigneur Krishna qui danse en nous et à travers nous ; nous sommes tous Çri Krishna qui, si vous vous souvenez, vient à nous sous la forme du Temps. Sa forme ultime, destructrice de tous les individus… de tout ce qui existe. » Il nous a adressé à tous un sourire de plaisir béat

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