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Une troisième explosion se produisit le 15 septembre à

deux heures du matin sur la voie ferrée Torbi-Kala-Akhol.

Même procédé d’enfouissement de la bombe que la première fois : sous la ligne d’un passage à niveau qu’on venait de refaire, à ceci près que la cible n’était pas une voiture mais un train de marchandises. Comme en application du mode d’emploi, on avait activé l’engin en milieu de convoi,

à hauteur du dixième wagon. Le onzième était chargé de munitions pour la Tchétchénie. Le souffle de l’explosion fut d’une force telle que les fenêtres de deux pâtés de maisons volèrent en éclats le long de la voie. Le convoi comprenait au total six wagons d’explosifs qui, par chance, avaient été

disposés dans le strict respect des consignes : un plein, deux vides. Les autres déraillèrent sans exploser

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Le soleil était déjà haut dans le ciel quand la colonne pénétra dans un long village de montagne enroulé comme une liane autour de sa rue unique. Les Oural et le Geländewagen franchirent un haut portail noir. Les blindés stationnèrent au-dehors.

Les compagnons d’Arzo déchargèrent leurs morts et sortirent les sacs de billets. Au fond du coffre gisait un homme aux bras scotchés derrière son dos. Jeté à terre, il se laissa choir comme un tas de feuilles mortes, et l’une des poules qui grouillaient dans la cour vint picorer le sang qu’il avait à sa manche. Du sang, il y en avait tant ici que même les poules en connaissaient le goût.

L’homme qu’on avait transporté dans le Geländewagen ouvrit les yeux vers quatre heures de l’après-midi. C’était un type jeune plutôt malingre en tenue camo, mais qui n’avait pas l’air d’un soldat. Par son âge, d’abord, parce qu’il faisait dans les vingt-sept ou vingt-huit ans. Et puis ses mains fines aux doigts longs semblaient plutôt celles d’un pianiste que d’un combattant. Prunelles grises, cheveux roux foncé, son visage présentait la molle rondeur qu’ont souvent les enfants des élites, sérieux certes, mais quand même à l’abri des problèmes de la vie.

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On le tira si vite de son trou qu’il ne se réveilla que dans la cour. Vladislav vit alors le disque rond de la lune au beau milieu du ciel, et le corps étendu d’un garde parmi les ombres lunaires. Celui-ci avait la gorge tranchée d’une oreille à l’autre. Un deuxième garde était ventre à terre, le canon d’un PM appuyé sur sa nuque.

Deux hommes sortaient une vieille Niva du garage. Jeté genoux en terre, Vladislav leva les yeux sur un homme haut de taille qui se mouvait avec la grâce féline d’un lynx. Il était rasé de près, les prunelles pareilles à deux morceaux de nuit.

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Les yeux de Niyazbek, couleur de Coca-Cola, scrutaient la cour comme un adversaire à battre sur le ring ou une voiture à plastiquer. Ils fouillaient les moindres recoins, passaient tranquillement, avec une égale indifférence, de la flaque de sang d’une brebis égorgée à la traînée rouge imprimée sur le portail, juste entre deux clous, et ce n’était certes pas un mouton qu’on avait crucifié là.

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Le lendemain et le surlendemain, on célébrait encore la mémoire des morts. C’étaient des gens connus et, à la nouvelle de leur disparition, on n’hésitait pas à faire le déplacement. Il y en avait même deux qui débarquaient de Moscou.

Au matin du troisième jour, on coupa un doigt à Pankov. Cette fois, il n’y eut pas d’enregistrement. On le fit sortir de la cave et on lui donna l’ordre d’appeler son père. Quand répondit le sobre baryton du fonctionnaire, Arzo furieux frappa le rouquin au visage, le traîna à terre comme une peau de bête puis lui sectionna l’auriculaire. Ça faisait moins mal qu’un coup à la mâchoire.

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Un morceau de rail avait été scellé dans du béton au milieu de la cave, auquel étaient soudées quatre chaînes si courtes qu’il était impossible d’atteindre la fosse d’aisances du coin opposé, d’où l’utilité d’un seau en plus de la fosse. La présence de ce seau donnait à penser que la cave avait été bien étudiée pour les prisonniers, comme une bonne maîtresse de maison l’aurait fait pour ses conserves.

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L’instant d’après, le convoi ne laissait plus derrière lui qu’un nuage diaphane de poussière jaune. Le vieux Kharon était toujours assis au bord de la route, le pare-chocs dans une main, les billets de banque dans l’autre. Des coupures toutes neuves. Vraies ou fausses, Kharon ne savait trop. Pour les fusils-mitrailleurs d’Arzo, pas de doute : c’étaient bien des vrais ; mais pour les billets de banque, il n’y avait guère de chance.

Quand le convoi fut passé, Kharon se leva, déposa le pare-chocs auprès d’une pierre, jeta un dernier coup d’œil sur le gouffre qui venait d’avaler sa Volga soviétique et allongea le pas en direction de chez lui.

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L’homme qu’on avait transporté dans le Geländewagen ouvrit les yeux vers quatre heures de l’après-midi. C’était un type jeune plutôt malingre en tenue camo, mais qui n’avait pas l’air d’un soldat. Par son âge, d’abord, parce qu’il faisait dans les vingt-sept ou vingt-huit ans. Et puis ses mains fines aux doigts longs semblaient plutôt celles d’un pianiste que d’un combattant. Prunelles grises, cheveux roux foncé, son visage présentait la molle rondeur qu’ont souvent les enfants des élites, sérieux certes, mais quand même à l’abri des problèmes de la vie.

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Arzo Khadjiev se mit à l’extrême bord de la route et glissa un œil au fond du précipice comme s’il espérait y voir cette Volga vieille de trente-deux ans avec toute l’époque soviétique qu’elle avait entraînée dans sa chute… usines automobiles, champs de tabac et soviets ruraux aux bâtisses pavoisées de drapeaux rouges les jours de fête. Mais il n’y vit rien que des écheveaux de barbelés qui revêtaient la paroi rocheuse presque verticale à cet endroit, et le massif boisé qui montait du fond de l’abîme.

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Telle une corde blanche, la route sillonnait le flanc de la montagne, bordée en contrebas d’une forêt à la verdure éblouissante émaillée de rochers rouges. Un vieux Tchétchène était assis au-dessus du vide, près d’une glissière bricolée de ficelles, vêtu d’une chemise longue, la face ridée comme une noix. L’air triste, il tenait un pare-chocs entre ses mains.

Il y eut comme un grondement d’obus qui souleva une volée d’oiseaux effarouchés, puis un convoi apparut de derrière un éperon rocheux. Un véhicule blindé ouvrait la colonne, suivi de deux camions Oural, d’une citerne et d’un Geländewagen semblable à un cercueil noir. Un autre blindé fermait la marche.

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