Ajouter un extrait
Liste des extraits
En me voyant arriver, elles échangèrent un regard amusé, mais non dénué de convoitise. Plutôt me jeter sur les paons que j'avais entrevus dans le petit jardin que de céder aux avances de ces dames !
— Noé ! appela Cratos. Noé !
— Oui, maître ! J'arrive ! répondit une voix mâle et sensuelle depuis le fond de l'atelier.
Noé… Joli nom. Et si le reste de la personne de cet éphèbe était assorti à sa voix de velours, je…
— Me voici, maître.
Je me composai un sourire charmeur, auquel peu d'hommes savaient résister, et me tournai vers la porte, bombant le torse.
En voyant "l'éphèbe", je crus défaillir.
Par le Dieu Blanc ! J'avais vu des laiderons, dans ma vie, mais à ce point, cela en devenait indécent. Je ne sais pas ce qui, de son ventre ou de ses fesses, était le plus proéminent. Et ce visage… D'une laideur ! Deux petits yeux porcins me considéraient par-dessus un groin rosâtre, lui-même surmontant une lèvre humide et lippue.
— Voici Ishayu, fit Cratos en me désignant du menton. Trouve-lui une tenue correcte et demande à Bjorn de lui natter les cheveux. On dirait qu'ils n'ont pas été coiffés comme il se doit depuis des années.
Je poussai un petit cri horrifié en portant la main aux longues mèches blondes qui ondulaient sur ma nuque.
— Me natter les cheveux ? Mais, enfin, je ne suis pas une femme !
— Bien serré, précisa-t-il.
— Je…
Mais Cratos disparut dans le corridor et je me tournai, interdit, vers le troupeau de femelles qui me dévorait des yeux.
— Viens avec moi, Ishayu, dit l'éphèbe des porcheries en tortillant ses amas graisseux. On va te trouver quelque chose. Je m'appelle Noé.
Afficher en entier