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— De quoi parlions-nous ?

— D'invitations à dîner.

— Ah oui.

Elle dégagea sa main gantée avant de poursuivre :

— Vous ne vous asseyez pas à table à peine franchi le seuil de votre hôte, n'est-ce pas ? Vous saluez les autres invités, vous bavardez un moment avec eux. Eh bien, c'est la même chose quand vous avez rendez-vous avec une dame. Vous attendez, vous faites les cent pas, et vous pensez à elle. Son arrivée n'en est que plus agréable.

Christian était intransigeant sur la ponctualité et n'aurait jamais toléré un tel laisser-aller chez une autre femme. Pourtant, il se surprit à sourire.

— Êtes-vous sérieuse ?

— N'avez-vous donc jamais frémi d'impatience avant un rendez-vous galant ? s'étonna-t-elle, la tête penchée de côté d'un air perplexe.

— Non.

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Elle aurait voulu que cette danse ne s'arrête jamais.

Elle prit pourtant fin, bien trop tôt. Autour d'eux, les couples se séparèrent. Le duc s'écarta. Mais Venetia, perdue dans sa rêverie sensuelle, ne laissa pas retomber ses bras.

Elle s'en rendit compte au bout d'une petite seconde, mais c'était un laps de temps très long quand on commettait ce genre de faux pas. Elle aurait tout aussi bien pu dégrafer son corsage, Christian n'aurait pas été plus choqué.

Car il était choqué. Il l'écrasait maintenant d'un regard d'une extrême sévérité, le genre de regards qu'on réserve à ceux qui sont non seulement dépourvus de morale, mais aussi de bon goût. Comme si elle était une prostituée de bas étage qui se serait glissée dans une salle de bal pour l'accoster.

Dans un silence insoutenable, il la ramena vers le pourtour de la piste.

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Cambridge, Massachusetts, 1896

Le squelette d'ichtyosaure, au musée de zoologie comparée de Harvard, était incomplet. Or c'était l'un des premiers à avoir été découvert sur le territoire américain, dans l'État du Wyoming. De ce fait, l'université avait malgré tout décidé de l'exposer.

Venetia Fitzhugh Townsend Easterbrook se pencha pour examiner de plus près les dents minuscules, qui évoquaient la lame d'un couteau à pain, typiques des créatures se nourrissant d'organismes marins de consistance molle ; tel le calamar, par exemple, qui abondait dans les mers à l'époque du trias.

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L'annonce du décès de Townsend parut dans la presse la semaine suivante. Stupéfait, Christian se renseigna et apprit que l'homme était pris à la gorge par ses créanciers, menacé de banqueroute. Ce qui ne l'avait pas empêché de contracter des dettes colossales auprès de grands bijoutiers à Londres et sur le continent.

On murmurait qu'il s'était saigné aux quatre veines pour couvrir de joyaux sa trop belle épouse, une femme capricieuse et exigeante toujours suivie d'une cohorte d'admirateurs...

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Il ne lui avait jamais souhaité de mal. En fait, il pensait à cet homme comme à une sorte d'objet immuable dressé entre lui et l'objet de son désir. Quoique, en pensée, il avait couché un sacré nombre de fois avec sa femme. Et si jamais Townsend passait l'arme à gauche, il se précipiterait pour être le premier à être présenté à sa veuve.

Tout cela suffit à lui faire abandonner son journal fraîchement repassé pour vider le contenu de son verre et se lever, dans l'intention de quitter les lieux au plus vite.

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Peu après, Christian termina son dernier trimestre à Harrow et partit étudier les Sciences naturelles à Cambridge. Après deux années au Trinity Collège, il participa à un chantier de fouilles archéologiques en Allemagne. Alors qu'il rentrait à Algernon House, il fit étape à Londres pour inspecter un nouvel arrivage de fossiles marins au muséum d'Histoire naturelle, une collection qui ne serait pas exposée aux yeux du grand public avant plusieurs mois.

L'étude de ces nouveaux spécimens le plongea dans des conversations passionnantes, si bien qu'au lieu de poursuivre son voyage comme il en avait l'intention à l'origine, il se retrouva à accepter l'invitation à dîner du conservateur du musée et de plusieurs de ses éminents collègues.

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Elle se décida enfin à le regarder. Le cynisme qui vibrait dans sa voix contaminait sa physionomie. Ses traits autrefois avenants s'étaient durcis. Quand il lui avait fait la cour, elle l'avait trouvé très séduisant, spirituel, habité par un enthousiasme communicatif. Avait-il donc tellement changé ? Ou s'était-elle laissé aveugler par l'amour sincère qu'elle lui portait dans les premiers temps de leur mariage ?

S'il soupçonnait Howard de la désirer, pourquoi s'associer avec lui ? Tony n'avait pas besoin d'investir dans une nouvelle entreprise. Cela augurait seulement de futurs problèmes dont ils se seraient bien passés.

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Son visage... Il en perdit le souffle. Il n'avait jamais vu une telle beauté, éblouissante, hypnotique. La grâce à l'état pur. Cette vision provoqua chez lui un véritable choc, une émotion violente, comme pourrait l'éprouver un naufragé à la vue de la terre ferme. Tout à coup il eut l'impression d'avoir passé sa vie entière à dériver sur l'immensité de l'océan.

Quelqu'un lui adressa la parole et il ne comprit pas un traître mot.

Cette beauté avait quelque chose d'élémentaire, comme certains phénomènes naturels à la fois dangereux et magnifiques : l'immensité menaçante d'un cumulonimbus, une avalanche sur le point de se produire, ou encore un tigre du Bengale en maraude dans les profondeurs de la jungle.

Une douleur à la fois aiguë et douce fleurit dans la poitrine de Christian. Sa vie ne serait jamais pleine et entière sans cette femme, il le savait. Mais il n'éprouvait nulle inquiétude ; seulement une sorte d'émerveillement.

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C'était à l'occasion du match de cricket qui opposait chaque année les collèges d'Eton et de Harrow. L'événement constituait l'un des moments phares de la saison londonienne. La partie venait de s'interrompre pour le thé rituel offert aux joueurs, et Christian avait quitté le pavillon de Harrow pour aller dire quelques mots à sa belle-mère - ex-belle-mère, en fait, puisque celle-ci rentrait à peine de sa lune de miel en compagnie de son nouveau mari.

En dépit de son arrogance et de sa nature volage, le père de Christian avait eu beaucoup de chance avec ses épouses successives. La mère de Christian, dont ce dernier ne gardait aucun souvenir, était dépeinte comme une sainte par ceux qui avaient eu le bonheur de la connaître. Quant à sa belle-mère, qui était entrée dans sa vie alors qu'il était encore très jeune, elle était devenue une véritable amie et une alliée fidèle.

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Il lui arrivait néanmoins de se heurter de temps à autre à une certaine forme d'opposition. Son père, pour commencer, n'appréciait guère cette soif de savoir. Mais Christian possédait de manière innée cet aplomb qu'un homme du commun met plusieurs décennies à acquérir. Lorsque le vieux duc tempêtait et lui reprochait ses passe-temps parfaitement vulgaires, Christian lui demandait sans sourciller s'il préférait le voir pourchasser les femmes de chambre dans les couloirs du château. Cette activité était, en effet, de notoriété publique, l'occupation favorite du vieux duc durant sa jeunesse.

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