Extrait

— Les gens me donnent tout un tas de noms différents. Certains m’appellent Seyton de Kirkhill. Mais la plupart des gens des environs me connaissent comme Kirkhill. Ma famille vit dans le nord d’Annandale depuis deux siècles. Cependant, comme je suis le cousin de Will, vous et moi sommes manifestement parents par alliance ; vous pouvez donc m’appeler Richard, si vous le souhaitez, ou Dickon.

— Je vous appellerai Kirkhill, dit-elle fermement, mais presque comme si ses pensées s’étaient brièvement égarées. J’imagine que vous devez être lord Kirkhill, par contre, ajouta-t-elle.

— Plus précisément, ma mère a le malheur d’être la sœur de ce vieux filou, dit-il.

— Parbleu, j’ignorais que le vieux Jardine avait une sœur !

— Je pense qu’elle préférerait ne pas l’être, dit-il avec un sourire ironique. Cependant, il m’a bien envoyé un message disant qu’il se mourait et m’a demandé de venir à la tour Spedlins.

— Je crois donc que je devrais aller l’informer de votre arrivée et vérifier s’il vous recevra, dit-elle. Je vais demander à quelqu’un de vous amener dans un endroit plus confortable...

— Nenni, milady... lady William, je devrais dire...

— Milady, c’est suffisant, dit-elle. Personne ne m’appelle lady William.

— C’est la manière habituelle ; pardonnez-moi si je vous ai offensée, dit-il. En tous les cas, je ne suis point venu ici pour poireauter pendant que mon teigneux d’oncle décide s’il a bien l’intention de me voir. Vous m’amènerez jusqu’à lui. Mais avant, je veux découvrir ce qui est arrivé à Will.