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Extrait

Extrait ajouté par bellajessica 2014-08-30T01:10:09+02:00

Quand il fait irruption chez Victor, Albert congédie ses gardes du corps. Parenthèse nostalgique. Le livre d’images ravive le passé sans souci, l’enfance douillette, les caresses et les mots doux, le parfum poudré de sa mère, les effluves de laque Elnett s’échappant du chignon parfait, qui supplantent dans sa mémoire olfactive les notes de jasmin Miss Dior. « Parle-moi d’elle encore », dit-il. Alors le petit homme brode des anecdotes, élabore des souvenirs, enjolive, tricote puisque le souverain l’exige. Il raconte l’arrivée à l’improviste de Grace, dans sa Rolls décapotable caramel, le tapis rouge qu’il avait déployé sur-le-champ ce jour-là, lui l’expert, tourneboulé par cette visite surprise. Albert rit, en redemande : n’y a-t-il plus que Victor, dans cette ville-écran, qui soit capable d’évoquer sa mère sans chichis ?Mademoiselle M, qui fut l’une des premières dames de compagnie de Grace, s’y risque aussi, prudemment. Octogénaire, elle est toujours salariée au Palais… « J’ai été engagée, explique-t-elle, quand on a créé le premier service de presse du Palais. Il fallait bien s’organiser, les gens affluaient de toutes parts, les demandes d’interviews, de reportages photo n’avaient jamais été aussi nombreuses. Soudain, en 1957, avec la princesse, la principauté devenait un sujet d’actualité à part entière et presque à plein temps. Le chef de cabinet, le colonel Ardant, le père de l’actrice Fanny Ardant, cherchait une secrétaire particulière. Je parlais anglais (c’était la première condition pour le poste), elle m’a donc reçue. Moi, j’étais tétanisée : être au service d’une star et d’une princesse ! Mais elle était si gentille qu’elle m’a tout de suite mise à l’aise. Deux jours plus tard, je devenais son bras droit. »Le bras droit articulé assure plusieurs prises : « Je gardais toutefois mes distances, précise-t-elle. J’ai senti d’emblée qu’elle ne supporterait aucune familiarité, qu’elle avait besoin de son jardin secret, qu’il n’entrait pas dans mes fonctions de me muer en confidente. Mais j’ai acquis la certitude qu’un malentendu planerait toujours entre elle et les autres, tous les autres. Ce que l’opinion prenait pour de la froideur n’était que la résultante d’une éducation puritaine à laquelle elle ne savait pas, ne voulait pas déroger. » Bien née, pour le meilleur et pour le pire. L’actrice blonde fit ses adieux au cinéma alors qu’elle était au sommet de la gloire. A la manière de Greta Garbo, autre étoile filante, Grace Kelly renonçait, optant pour une retraite anticipée sous les palmiers monégasques. C’était la preuve précoce d’une vraie force de caractère. En elle, l’acier et l’éther, l’orgueil et la candeur, formaient un étrange alliage. Et ce marbre fut sculpté par Jack Kelly, son père. Un être autoritaire, un phobique du sentiment, son seul Pygmalion

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