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" - J'aimerais vous apprendre l'écriture, Marcus, non pas pour que vous sachiez écrire, mais pour que vous deveniez écrivain. Parce qu'écrire des livres, ce n'est pas rien: tout le monde sait écrire, mais tout le monde n'est pas écrivain.
- Et comment sait-on que l'on est écrivain, Harry ?
- Personne ne sait qu'il est écrivain. Ce sont les autres qui le lui disent. "
Afficher en entier" Les regrets sont un concept que je n'aime pas: ils signifient que nous n'assumons pas ce que nous avons été. "
Afficher en entierNola avait essayé de se tuer. Mais grâce à Dieu, la petite avait lamentablement raté son suicide, et elle s'était sentie doublement chanceuse: d'abord parce que si Nola était morte, il aurait fallu annuler la fête; ce n'aurait pas été correct de célébrer un événement en pareilles circonstances. Ensuite, c'était une bénédiction que l'on fût dimanche et non samedi, parce que si Nola avait essayé de se tuer un samedi, il aurait fallu la remplacer au Clark's et cela aurait été très compliqué. Nola était décidément une brave petite d'avoir fait son affaire un dimanche et d'avoir échoué de surcroît.
Afficher en entierLa vie c'est comme une course à pied, Marcus: il y aura toujours des gens qui seront plus rapides ou plus lents que vous. Tout ce qui compte au final, c'est la vigueur que vous avez mise à parcourir votre chemin.
Afficher en entier— Marcus, savez-vous quel est le seul moyen de mesurer combien vous aimez quelqu'un ?
— Non.
— C'est de le perdre.
Afficher en entier« Vous voyez, Marcus, notre société a été conçue de telle façon qu’il faut sans cesse choisir entre la raison et la passion. La raison n’a jamais servi à personne et la passion est souvent destructrice. J’aurais donc bien de la peine à vous aider.
- Pourquoi me dites-vous ça, Harry ?
- Comme ça. La vie est une arnaque.
- Vous allez finir vos frites ?
- Non. Servez-vous si le cœur vous en dit.
- Merci, Harry.
- Ça ne vous intéresse vraiment pas, ce que je vous raconte ?
- Si, beaucoup. Je vous écoute attentivement. Numéro 14 : la vie est une arnaque.
- Mon Dieu, Marcus, vous n’avez rien compris. J’ai parfois l’impression de converser avec un débile. »
P.369
Afficher en entier« [...] Toi, tu es un grand écrivain, Markie. Tu es le Formidable !
- Le Formidable a été battu par Marcus Goldman, Maman. Et c’est à ce moment là que j’ai pu commencer à vivre. »
P.277
Afficher en entier« - Au fond, Harry, comment devient-on écrivain ?
- En ne renonçant jamais. Vous savez, Marcus, la liberté, l’aspiration à la liberté est une guerre en soi. Nous vivons dans une société d’employés de bureau résignés, et il faut, pour se sortir de ce mauvais pas, se battre à la fois contre soi-même et contre le monde entier. La liberté est un combat de chaque instant dont nous n’avons que peu conscience. Je ne me résignerai jamais. »
P.145
Afficher en entier« - Harry, pourquoi êtes-vous toujours si seul ?
Il hocha la tête ; je vis briller ses yeux.
- Vous essayez de me parler d’amour, Marcus, mais l’amour c’est compliqué. L’amour, c’est très compliqué. C’est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Vous le découvrirez un jour. L’amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout de tomber amoureux, car l’amour, c’est aussi très beau, ça vous éblouit et ça fait mal aux yeux. C’est pour ça que souvent, on pleure après. »
P.103
Afficher en entierJe ne sais pas si ce sont les écrivains qui sont seuls ou si c'est la solitude qui pousse à écrire
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