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La vie a quand même un sens de l’humour particulier. Elle devrait s’écrire au crayon de papier pour qu’on puise en gommer tous les ratés, ce serait bien moins compliqué.
Afficher en entier— Il s’est passé tant de choses en si peu de temps, déclara pensivement ma mère, caressant la tête de Memphis, son Jack Russell qui, pour une fois, n’était pas occupé à persécuter les perruches de ma grand-mère. Je me réjouis de savoir que cette année nous pourrons être tous réunis pour les fêtes.
— Tu penses à Noël alors que c’est dans quatre mois ? lançai-je en arrondissant les yeux.
Elle était décidément incorrigible !
Afficher en entierAu Jour de l’an, déjà, mon père a pété un boulon et supplié ma mère de lui accorder une nouvelle chance. Ça pourrait sembler mignon, mais plus de vingt ans après leur divorce, c’était quand même limite.
Afficher en entierCes douze derniers mois m’ont fait comprendre qu’à Noël, le principal est de passer du temps avec ceux que l’on aime. Je sais que ça paraît d’une banalité affligeante, dit comme ça, pourtant ce n’est pas donné à tout le monde. Malgré tout, je ressens encore une petite appréhension à l’approche des fêtes. Je suis loin du dégoût d’autrefois à la seule évocation des bienfaits de la fin d’année, mais on ne guérit pas de ses blessures d’un seul coup. D’autant plus que, depuis trois mois, mon cœur est à nouveau fêlé.
Afficher en entierTout en battant nerveusement la mesure contre la portière, je regarde les paysages de Haute-Provence défiler sous mes yeux. Un froid glacial s’est abattu sur la région et, par endroits, le givre scintillant s’accroche aux branches des arbres. Le ciel est si lourd que je ne serais pas étonnée si la neige décidait de s’inviter. En dépit de la fatigue qui s’attache à mon corps, impossible de m’assoupir. Un milliard de pensées tourbillonnent dans mon esprit.
Afficher en entierMemphis se précipite vers la porte en aboyant, se jetant dessus comme un policier s’apprêtant à arrêter un baron de la drogue. Je songe sérieusement à remonter me coucher pour dormir jusqu’à demain… à moins que je sois toujours en train de dormir. Je vais me réveiller et découvrir que tout cela n’était qu’un rêve délirant provoqué par une indigestion de sushis. Soyons réalistes : le doute n’est pas permis, je suis complètement réveillée.
Afficher en entier« À cet instant, je sais que la vie peut devenir une joie, si c’est ce que l’on décide d’en faire. Une joie contagieuse, une joie qui se donne, entière. Une joie dessinée par des coeurs bienveillants. Parce qu’au-delà des peines et des douleurs, la vie est belle et drôle à la fois. »
Afficher en entierJe me précipite à sa suite, mais la jeune fille est beaucoup plus rapide que moi et s'enferme déjà à double tour dans la salle de bains. Je lance un regard inquiet vers le haut de l'escalier, en vain. Et pour le coup, impossible de compter sur ma mère pour gérer la crise puisqu'elle est au travail, et Antoine aussi. C'est bien ma veine ! Je ne comprends pas ce revirement de situation. Hier leur relation était redevenue cordiale. Et Violette a beau être ronchon au réveil, je ne l'avais encore jamais vu se mettre dans un tel état. Penaude, je pousse un profond soupir. Que faire ? De mémoire, intervenir pour tenter d'apaiser les choses quand deux adolescentes se crêpent le chignon équivaut à vouloir stopper une avalanche avec une pelle : c'est inutile. Tant pis, on se passera de tact. Je vais prendre le taureau par les cornes.
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