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Si je dois commencer par le commencement, il faut que je filme les seules photos que j’ai de mes parents. Elles sont toutes usées à force de les coller et les décoller de tous les murs entre lesquels j’ai habité. Mais ça fera l’affaire. Caméra au point, je fais quelques réglages avant de me racler la gorge et de commencer, en voix off.

– Alors voilà. Cher public qui ne regardera jamais ce film, voici mes parents. Volodia Arcadi et Jane Howard King. Enfin, ce qu’il en reste. Ça fait dix-sept ans que je les ai pas vus, alors je sais pas trop à quoi ils ressembleraient aujourd’hui. Ils sont nés en 1960, tous les deux mort à 24 ans, ils en auraient… 41 aujourd’hui. Je suis sûr que ma mère serait toujours aussi belle. Tu m’étonnes que mon père ait craqué : une fille comme ça, tu ne la laisses pas passer. Ils se sont rencontrés sur le tournage d’un film à la fin des années 1970. Lui, le Russe débarqué aux États-Unis pour s’offrir un avenir meilleur et qui s’est retrouvé à faire l’acteur, elle la pin-up américaine qui en avait dans la cervelle et qui commençait à percer. Je n’ai pas beaucoup de souvenirs d’eux. À part la voix grave de mon père et la douceur de ma mère, qui me caressait toujours les cheveux jusqu’à ce que je m’endorme. Dans les quelques films que j’ai réussi à retrouver, mon père a un accent slave prononcé et il joue toujours les méchants. Le Russe de service, quoi. Ma mère a des rôles de jeune fille naïve qui bat des cils. Tout l’inverse ce qu’ils étaient, je crois. Finalement, c’est peut-être bien qu’ils ne soient plus là : en photo ou en vidéo, je les trouve beaux, intelligents, géniaux. S’ils étaient encore vivants, qui sait, je les détesterais peut-être comme parents ?

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C’est ça que j’aime le plus, chez Alma. Elle juge pas. Elle gratte, elle creuse et elle se fait son propre avis. Elle veut tout savoir, tout comprendre. Elle pose toujours les bonnes questions, elle appuie là où ça fait mal et quand elle met le doigt sur un truc, elle lâche pas. C’est pénible, parfois.

Elle réfléchit trop. Mais ses yeux verts voient des choses que les yeux des autres ne voient pas.

Quand elle me regarde, elle me transperce. Elle relève mes contradictions, elle me tient tête, elle n’est jamais d’accord avec moi. Et elle ose me dire que je pourrais guérir. Que je pourrais arrêter de détester le monde entier. Que je pourrais faire des choses bien, pour une fois. Et elle me fait une place, elle me donne un rôle. Elle me laisse la sortir de ses gonds, elle me laisse la prendre par la main et l’emmener où je veux. Loin. Pour la première fois, je suis utile à quelqu’un. Il y a quelqu’un qui m’attend, qui a besoin de moi. Quelqu’un qui m’engueule, quelqu’un qui pleure quand je la déçois, quelqu’un qui sourit quand elle est fière de moi. Quelqu’un qui m’aime pour qui je suis.

Alma, c’est le meilleur de moi. Et je vais finir par la croire quand elle me dit merci de la rendre meilleure aussi. Ensemble, on a réussi un tour de magie. Être nous-mêmes, en mieux.

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On se prenait pour les rois du monde. Et on l’était, je vous jure ! Y a rien qui nous arrêtait. Parce qu’à deux, on formait une équipe, une mini-famille, la seule qu’on ait jamais eue. On se couvrait, on se protégeait, on se vengeait l’un l’autre. Et quand personne ne nous voyait, on se parlait, on se confiait et parfois même on pleurait. Une amitié comme ça, y en a pas deux dans une vie. Felix, il était tout ce que j’avais. Jusqu’à Alma.

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Mais apparemment, dans ce monde de fous, quand tu n’as plus de parents, c’est ton éducateur qui décide tout. Même quand tu as vingt ans. Juste parce qu’il te suit depuis que t’es petit, juste parce qu’il t’a obtenu une bourse, qu’il t’a envoyé à la fac pour te sortir du foyer. Tout à coup, tu lui dois tout. Mais c’est moi qui ai bossé pour m’acheter cette caméra. Son journal intime, il peut s’asseoir dessus. Je vais faire la seule chose que j’aime faire. Filmer. Raconter des histoires. Et y mettre un peu de la mienne. Keith dit que ça peut m’aider à me « réconcilier avec mon passé », à m’apaiser quand j’ai envie de tout casser… Ça ne fera rien de tout ça, mais au moins ça lui donnera bonne conscience. Et il me lâchera un peu.

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