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J’essuie mes larmes du revers de la main. Je secoue la tête pour retrouver mes esprits. Je jette un coup d’œil au miroir… Oh là là! La catastrophe! Mes cheveux blonds auraient besoin d’un bon coup de brosse, mes yeux verts sont rougis par les larmes, et de longues traces de mascara ont noirci mes joues.

Je coiffe mes cheveux en queue de cheval, je nettoie rapido mon visage et je remets une touche de gloss. Je prends une grande respiration avant de faire signe à mon amie d’ouvrir la porte. Je suis de nouveau prête à affronter le monde extérieur. Aïsha s’exécute. J’entends les cris et les rires du groupe qui s’élèvent dans le salon au milieu de la musique électronique.

— Eux autres, ils sont mieux de m’avoir laissé du champagne! Ça fait une semaine que je me prive de boire pour une grossesse qui n’en est même pas une! S’ils ont tout bu, ça va aller mal. Parole de Charlotte Lavigne.

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J’entre en coup de vent dans le bureau de ma réalisatrice, Dominique. Nous sommes à quelques jours de mon premier tournage de l’émission Mangues et prosciutto, que j’animerai pour les trois prochains mois en compagnie de Pierre-Olivier Gagnon, chef vedette, coureur de jupons notoire, ex d’Aïsha et mon amant d’un soir. Une vieille histoire qui date d’avant mon mariage.

Je déteste le nom de l’émission: Mangues et prosciutto. Ouache! Dominique m’a expliqué que la mangue représentait bien l’animatrice qui était là avant moi, en raison de son côté doux et sucré. Et que le prosciutto était là pour faire honneur aux origines italiennes de P-O. Mais moi, je n’ai pas du tout envie d’être associée à une mangue! Enfin… pour l’instant, je n’ai pas le choix.

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Maxou… Je lui ai écrit un long courriel hier, pour lui dire que tout allait trop vite, qu’il devait me laisser plus de temps pour accepter notre séparation. Je crains bien qu’au fond on en soit là. Je n’ai jamais cru à l’amour à distance. Mon compagnon de vie, je le veux non seulement dans la même ville que moi, mais dans la même maison et dans le même lit. Je veux qu’il soit près de moi tous les jours, toutes les nuits.

Je ne comprends pas ces couples qui affirment s’aimer, mais qui vivent dans des appartements séparés. Chacun chez soi pour combler un soi-disant besoin d’intimité. En plus, ça coûte deux fois plus cher. Quel mauvais calcul!

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Je sors précipitamment de la cabine en finissant de remonter mon collant noir. Stationner près du bureau est un véritable casse-tête. On peut tourner en rond pendant une demi-heure avant de trouver une place dans la rue. Et parfois, on doit déplacer son véhicule en plein milieu de l’avant-midi parce que la Ville procède à une opération de nettoyage. Et si on ne le fait pas, on se retrouve avec une belle contravention de cinquante-deux dollars. Ça m’est arrivé tellement souvent par le passé, je sais de quoi je parle!

Dans ces conditions, il est bien normal que les espaces de stationnement réservés aux employés soient encore plus convoités que des petits pains chauds qui sortent du four. Et je ne compte plus le nombre de pots-de-vin qui ont été donnés au gardien du stationnement, par des gens du bureau, dans l’espoir d’obtenir une place.

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Quelques heures plus tard, dans l’ascenseur qui mène au bureau de Mme Lebœuf, je me souris dans le reflet de la porte en métal. Je suis fière de moi et de la solution que j’ai trouvée à mon problème. Comme je suis incapable de choisir entre ma meilleure amie et mon coanimateur, eh bien, j’ai décidé de ne pas le faire. Tout simplement.

Il va de soi que mon cœur est avec Aïsha. Mais ma tête et mes ambitions professionnelles me poussent à me rapprocher de P-O. Je veux que cette émission soit un succès. Et pour ça, j’ai besoin de la complicité et du soutien de l’ex de ma meilleure amie. Pas la situation idéale, mais c’est comme ça. Je vais donc entretenir de bonnes relations avec P-O et les cacher à Aïsha. Pas simple, mais faisable.

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Son ton menaçant me fait sursauter, et je crois bien qu’il effraie les enfants puisqu’il n’y a plus un son dans la pièce. Il faut dire que le furieux coup de poing qu’elle vient d’assener sur son bureau n’est pas très rassurant.

Les deux petits obéissent et marchent dans des directions opposées. Ils recommencent à pleurer, un peu moins fort. J’ai le cœur en mille miettes et, si je m’écoutais, j’irais les rejoindre pour leur faire de gros câlins et leur redonner Buzz l’Éclair. Je leur offrirais aussi quelques-uns des caramels à la fleur de sel qui traînent dans mes poches de manteau.

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Là, j’avoue que je ne sais plus trop comment m’y prendre. Surtout qu’une des collègues de Mme Lebœuf m’explique qu’elle doit faire la planche tous les jours pendant une demi-heure pour soigner son dos. Ça s’appelle le planking. Il ne lui est pas venu à l’idée de faire ça chez elle? «Pas le temps», me répond la psy quand je lui pose gentiment la question. Ses deux enfants ne lui laissent pas une minute de répit.

Comment éviter de la blesser, alors? Allons-y avec plus de douceur. Je me penche vers elle pour tenter de la soulever par les deux bras. Mais est-ce mon imagination ou elle semble prendre un malin plaisir à ne pas s’aider du tout? Pire, même, on dirait qu’elle me ramène constamment près d’elle et de sa voluptueuse poitrine.

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Une heure et quart plus tard, nous entrons au Bœuf musqué, établissement renommé du centre-ville de Montréal et restaurant préféré de la psychothérapeute. Je suis inquiète de l’état dans lequel je vais trouver P-O qui nous attend depuis trop longtemps. Il va être furieux, d’autant plus qu’il était déjà contrarié que la rencontre n’ait pas lieu dans un des deux restaurants dont il est le propriétaire.

Au cours de la dernière heure, j’ai dû lui envoyer au moins quatre textos pour l’avertir que nous arrivions. Chaque fois, je pensais que c’était le cas, mais Mme Lebœuf trouvait toujours une tâche de dernière minute à exécuter. Enfin, quand nous sommes entrées dans l’ascenseur, j’ai poussé un soupir de soulagement. Cinq minutes de marche et nous y serions.

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— Chéri? Tu m’écoutes?

Il lève la tête et ses yeux sont remplis d’une tristesse aussi inattendue qu’inhabituelle. Je sens mon cœur se serrer et je m’empresse de revenir à ses côtés. Je tire une chaise pour m’asseoir.

— Tu penses que j’en fais trop pour lui? me demande mon ami d’une voix moins assurée.

Je reprends une gorgée de cabernet sauvignon qui accompagne le plat indien à merveille, pour me permettre de réfléchir à la meilleure façon d’aborder le sujet. Je décide que la douceur s’impose.

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- En tout cas, merci, Charlotte, pour tout ce que t'as fait. Quand je pense que t'as couru dans la foule avec ma fille dans les bras...

- Je savais tellement pu quoi faire, P-O. J'ai agi par instinct, dis-je en détournant le regard.

- T'as fait exactement ce qu'il fallait.

Je hausse les épaules, les yeux toujours fixés sur le sol. P-O s'approche de moi. Il prend mon menton entre ses doigts et tourne mon visage vers le sien. Il plonge ses grands yeux brun noisette dans les miens.

- Tu sais que tu vas être une maman extraordinaire.

- Tu crois?

- J'en suis convaincu.

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