La Viorne

Encore un roman fort de Mika Waltari. Ce dialogue complexe et poétique, entrecoupé de souvenirs heureux et douloureux, est bouleversant voire déchirant.

Waltari traite de l'amour et des séquelles irréversibles qu'il peut engendrer, ce qui est magnifiquement représenté à travers cet homme qui n'arrive plus à aimer comme il l'a su avec le personnage de Marvi. Leur rencontre, leur histoire et leur amour (pas leur passion !) est magnifique et bouleversante. Il y a quelques passages qui sont presque d'ordre philosophiques alors que certains dialogues s'inscrivent quant à eux dans un style carrément théâtral. Cette femme l'aime tellement qu'elle est prête à écouter et endurer le récit amoureux de la première femme de l'homme qu'elle aime. La présence d'alcool les aide à minimaliser leur souffrance respective, entre celui qui souffre parce qu'il raconte et revit le passé et celle qui souffre car elle écoute et elle découvre...

L'amour, les souvenirs, leur fragilité, la façon dont notre esprit s'acquitte d'une partie d'entre eux, la mort et la libération, voilà à peu près ce qui est au menu de La Viorne, dont la symbolique du mot est très forte.