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La Voie de l'errance



Description ajoutée par bremond 2018-12-28T10:34:03+01:00

Résumé

Un jeune Mongol du désert de Gobi, Naranbaatar, neuf ans, doit quitter sa yourte pour aller à l’école en ville. Avec deux camarades, ils décident de fuir l'institution scolaire chinoise pour retrouver leurs familles. Un projet ambitieux qu’un chaman viendra bouleverser. Ainsi commence l’errance, beaucoup plus longue que les fugueurs l'auraient imaginée. D’épreuves en découvertes, elle leur permet de trouver leur voie annoncée par un chant. Nouvelle Description

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par bremond 2019-03-23T04:38:00+01:00

La steppe saline, semi-désertique, accueillait des yourtes sur un pré éclatant bordé d'ocre doré. Un soleil de plomb les faisait fumer en de grands halos troubles, telles deux lunes derrière une tempête de sable. Après une longue chevauchée, accablée par la chaleur du désert, pas moins de quarante degrés, Bolormaa, la mère de Kushi, accompagnée de son fils, plaça sa monture devant une porte peinte en rouge éclatant. Elle demanda à son benjamin de rester au-dehors avec les chevaux, descendit puis appela l'habitant.

— Tenez votre chien !

Elle rentra sans attendre d'y être invitée, en enjambant du pied droit le seuil de l'entrée. La yourte semblait désertée. Tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, la révolution de l’astre du jour, en évitant soigneusement de ne pas passer derrière le poêle éteint, ni entre les piliers centraux, elle inspecta la tente au cas où un des occupants serait assoupi. Elle resta interdite. Sa fille était allongée sur une natte, serrée contre Sukh, l'aîné d’Oyunbiley ! Les adolescents se redressèrent, immobiles tels des saïgas surpris par un léopard des neiges. Remis de leur stupéfaction, les jeunes gens tinrent tête à l'intruse, l'indiscrète qui était sur le point de leur donner des leçons, il était désormais loin le temps du bâton ! Contre toute attente, Bolormaa se mit à rire aux éclats.

— Oyuunchimeg tu as trouvé un beau prince mongol, le joyau de ma sœur du désert, et toi, Sükh, tu as choisi ma princesse adorée. Cependant il est trop tôt pour vous marier. Où est ta mère ? demanda-t-elle à l'adresse du garçon.

— Elle est avec le troupeau, répondit l'adolescent décontenancé.

— Je vais la retrouver. Maintenant sortez !

Bolormaa se dirigea derrière la yourte et traversa un re- groupement de chamelles jusqu'à son amie qui trayait l'une d'elles, assise sur un petit tabouret. Elle prit le deuxième baquet et entreprit de l'aider, accroupie en bonhomme. Oyunbiley suspendit son geste.

— As-tu du nouveau ? 5 s'inquiéta-t-elle.

— Non je n'en ai pas, si ce n'est que votre fils féconde ma fille.

— Comment le sais-tu ?

— Je les ai vus sous votre yourte.

Oyunbiley secoua d'abord la tête, puis elle sourit.

— Ils ont dû se rencontrer chez toi pendant les cours de violon.

— C'est une bonne nouvelle.

— Oui, si seulement nous en recevions de nos petits, répliqua avec mélancolie Oyunbiley. Ils ont quatorze ans déjà. Où sont-ils donc ?

— J'aimerais tant que Kushi se décide à écrire, n'y a-t-il que votre fils qui pense à sa mère ! s’exclama avec amertume Bolormaa. Je suis venue pour autre chose. Mon cadet a neuf ans, l'âge de garder les bêtes, il restera pour vous aider. Nos aînés risquent de planer longtemps comme l'aigle dans les courants chauds, vous aurez besoin d’aide.

— Comment feras-tu sans lui ?

— Son grand frère, sa femme et ses petits, vivent avec nous. Acceptez, je vous en prie, entre nomades il faut s’entraider. Oyunbiley fit silence, comment pourrait-elle refuser une offre si généreuse ?

— Il peut venir quand il veut. Je suis très heureuse de ta proposition, remercie-le ainsi que ton époux.

— Je l'ai emmené avec moi, il attend devant la yourte.

Une fois la traite finie, les femmes portèrent les seaux dans l'habitation. Oyunbiley versa directement le lait dans une marmite où elle le laisserait fermenter. Bolormaa poussa son fils à gauche, côté invités, puis elle offrit une boîte de thé en guise de respect. Après avoir pris le présent en inclinant la tête, l'hôtesse alla mettre de l'eau à chauffer. Sitôt fait, elle encouragea le garçon a s'asseoir avec elle à droite, la place réservée à la famille. L'enfant s'exécuta, intimidé. Oyunviley lui donna une tasse de lait et des biscuits sucrés.

— Je vais préparer du riz. Ma fille ne va pas tarder à rentrer. Depuis le début des vacances d'été, je ne la vois plus, elle a onze ans et elle fugue déjà comme son frère. Chuluun tondait les brebis avec Enkhjargal, son « fils » depuis une semaine. Au nord, le sable ocre transpirait de vapeur brûlante, au sud la steppe ondulait sous le vent humide et tiède. Le berger appréciait la compagnie de l'enfant vaillant, curieux et spontané, désirant l'accompagner dans ses tâches. Chuluun lui racontait de nombreuses anecdotes sur la vie de Gengis Khan, avec un pincement au cœur, car cela lui rappelait alors Naranbaatar sur le chemin de l'école. Enkhjargal indiqua deux points ébène sur une langue safran, des cavaliers qui approchaient au galop. Son cœur battit rapidement, tel un tambour lors des cérémonies. Il avait reconnu ses voisins qui se dirigeaient droit sur eux.

Après avoir pris une gourde sur la selle de sa jument, Enkhjargal s'avança vers les voyageurs afin de leur offrir à boire. Son camarade et son père sortirent une timbale de sous leur veste et la tendirent au jeune hôte. Chuluun vint à son tour saluer le nomade.

— Bonjour, comment allez-vous ?

— Bonjour, ça va et toi, quoi de neuf ?

— Comme vous le savez, mon fils aîné se mariera l'année prochaine. Passez-vous bien l'été ?

— Je ne t'ai pas vu au Nadaam. Mon aîné a gagné la lutte en cinq parties, c'est un faucon, rien à voir avec toi, le lion des neuf rounds.

— C'était il y a deux ans, l'année dernière, c'était vous l'éléphant.

— Sept tours seulement, j’aurais espéré que tu sois cette année le géant. Tu es occupé et ton aîné ne semble pas pré- disposé à être berger. Je t'ai emmené mon fils, Mönkhbat, pour t'aider, accepte-le, il a le même âge que ton nouveau fiston, ils sont copains.

— Sükh se débrouille pour les troupeaux, c'est juste qu'il est plus souvent chez la famille de sa future épouse que chez nous. C'est un musicien et un bon chanteur, il est utile pour notre peuple. Pour vous aussi la saison bat son plein, vous n pouvez pas vous séparer de votre fils, qui va garder le troupeau ?

— Mon cadet, mais je te trouve trop indulgent envers ton aîné.

— La musique guérit mon cœur de père, blessé par l'absence d'un de ses gars. Mönkbaat est-il d'accord au moins ? répondit Chuluun, touché par le geste de l'homme du désert.

— Oui, je suis prêt à rester, répondit le gamin en jetant un regard complice à son camarade.

Chuluun hocha la tête.

— Je dois en parler à Oyunbiley, nous irons la voir tout à l'heure.

— Il y a autre chose. En venant chez toi, le facteur m'a remis cette lettre postée depuis l'étranger et j'ai envie d'en connaître le contenu. Je ne sais pas lire. Nous avons scellé une alliance entre nos deux familles, je revendique le droit d'avoir des nouvelles de nos garçons, dit le visiteur avec un sourire espiègle. Chuluun le regarda ahuri, il ne savait s'il s'agissait d'une plaisanterie. Son confrère lui tendit une enveloppe timbrée, plusieurs fois tamponnée, écrite de la main de son fils. Tremblant d'émotion, il l'ouvrit rapidement et en sortit la lettre.

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Vidéo ajoutée par bremond 2020-09-04T20:06:16+02:00

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par bremond 2020-08-27T04:17:29+02:00

L’avis de la rédac’

Après avoir lu Le chant du tambour, je ressentais le besoin d’en savoir plus sur la plume de Jean-Luc Bremond. Et ça tombait bien car il me restait deux livres à découvrir.

C’est pourquoi je vais vous parler aujourd’hui d’une véritable épopée philosophique au cœur de l’Asie.

Dans ce livre, l’auteur met un point d’honneur à développer les relations entretenues par les personnages. Ils grandiront ensemble au fil des voyages et des mésaventures, bravant les manteaux blancs des montagnes.

Côté plume, nous retrouvons une fois de plus le champ lexical de la spiritualité et du voyage qui sont chers à l’auteur.

Il développe également certains termes techniques dans les notes de bas de page et décrit avec précision les habitudes locales des villes où se retrouvent les personnages. Une aubaine pour les lecteurs en quête de dépaysement !

Le tout fait de cet ouvrage un véritable roman philosophique. C’est un livre captivant qui séduira à coup sûr les fans de Paulo Coelho.

https://lapetiteredac.com/2020/08/15/chronique-litteraire-la-voie-de-lerrance-de-jean-luc-bremond/

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Diamant

Je remercie Jean-Luc Bremond de m'avoir confié plusieurs de ses merveilleux romans, je les ai tous aimés énormément et ce dernier est mon très gros coup de coeur.Merci également à l'éditeur.

J'ai tout de suite trouvé la couverture très belle,le choix d'illustration est parfait, le récit est ainsi superbement mis en valeur par ce bel écrin.

Au fil de mes précédentes chroniques, j'ai avec vous partagé mon admiration pour la plume de ce brillant auteur, on est à la fois dans un récit poétique, initiatique. Un voyage fabuleux en Chine et Mongolie sans oublier le Tibet.

Des descriptions précises et passionnantes, des dialogues forts, des personnages attachants font de ce roman, un livre essentiel pour toutes les bibliothèques.Un livre qui invite à la réflexion et au rêve.

On ne peut se lasser du talent de Jean-Luc Bremont et je m'estime vraiment chanceuse d'avoir pu chroniquer ses romans jusqu'à présent et j'espère vite découvrir d'autres de ses récits très vite.

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Commentaire ajouté par bremond 2019-10-10T20:33:48+02:00

Naranbaatar, un jeune Mongol du désert de Gobi, doit quitter sa famille pour se rendre à l'école rendue obligatoire par les Chinois. Ne se faisant vraiment pas à tout cela, le jeune garçon de neuf ans décide, accompagné de trois de ses camarades, de fuir l'école afin de retrouver leurs familles. La fugue des trois amis va durer beaucoup plus longtemps que prévu, ils vont devoir faire face à beaucoup d'épreuves, la quête ne fait que commencer pour trouver leurs voies.

Coup de cœur pour ce roman, je me trouve tellement chanceuse d'avoir pu lire un roman comme celui-ci. J'ai passé un moment de lecture très fort, j'ai eu l'impression de vivre l'aventure au côté de Naranbaatar, Sukbataar et Kushi. Ces jeunes enfants en quête de liberté, malgré le prix qu'il va leur falloir payer pour cela. La voie de l'errance est un voyage initiatique où les trois amis vont apprendre à se découvrir et au final acceptés leur destin. Ce roman je l'ai lu d'une traite, une fois de plus Jean-Luc Bremond a réussi à me captiver par le récit qu'il me proposait, sa plume est tellement agréable, ce n'est pas le premier roman que je lis de cet auteur mais je pense que c'est mon préféré, pour le moment bien entendu vu que l'auteur arrive à chaque nouveau roman à me surprendre. Le voyage que je viens de vivre je ne suis pas prête de l'oublier, j'aurais bien aimé retrouver une carte nous retraçant l'errance des jeunes garçons, mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier mon périple. Merci Jean-Luc pour le moment de lecture incroyable que je viens de passer grâce à vous.

Cathy Le Gall

LES MILLE ET UNE PAGES LM

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Commentaire ajouté par diamelee 2019-03-22T17:22:39+01:00
Or

Quitter sa famille pour l'inconnu quand on a neuf ans, n'est pas facile. Quand il s'agit de perdre son identité, c'est pire. A cet âge, l'esprit de rébellion peut être très forte. La recherche des racines que l'on est en train de perdre devient une quête. Une quête qui va au-delà de sa propre volonté. C'est le début de l'aventure. Trois enfants, symboles de résistance Mongole face à l'institution chinoise. Guidés par leur désir de liberté, par les diverses rencontres, par la foi en leur rêve, ils avancent vers un but. LEUR but. Que trouveront-ils au bout du chemin? Est-ce une manière de se confronter à leur destinée propre?

La voie de l'errance est un ode à la liberté. Une liberté qui peut être acquise très chèrement. Chacun pourrait en sortir grandi. Chacun pourra se découvrir et découvrir l'autre dans les épreuves. Dans l'amitié. Pour la vie. Pour leur destinée. Nous assistons à un voyage initiatique. Les trois fugueurs iront au bout d'eux-mêmes pour se découvrir. pour se connaitre enfin. Pour comprendre leurs choix. Pour accepter leur destin. Qui aurait pensé qu'un chant, fut-il chamanique, bouleverserait leur vie?

La voie de l'errance comporte sept parties qui portent des noms d'animaux-totems. Ces animaux qui illustrent les caractères, les aventures de chaque enfant. La lecture se fait d'une traite tant l'aventure de ces jeunes nous intrigue et nous rend addictifs. La voie de l'errance ne raconte pas une banale errance. Mais raconte une vie. Des vies. Des personnes à la recherche d'eux-mêmes et de leur idéal. Vont-ils le trouver? Dans combien de temps? Ce roman est un chant de liberté. Un chant de conquête. Conquête de soi. Conquête des idéaux. Conquête de la liberté. Une liberté chèrement acquise. Mais, profondément méritée. Une quête de liberté sur la voie de l'errance.

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Commentaire ajouté par chevrierth 2019-03-09T19:58:19+01:00
Or

Un bon roman tout public où nous apprenons beaucoup sur les pays et les peuples rencontrés. Habituée à lire des livres de réflexion, j'ai dû persévérer pour m’immerger dans l'histoire; je ne regrette pas.

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Commentaire ajouté par bremond 2019-02-20T20:30:03+01:00

AVIS

Un grand merci à Jean-Luc Brémond pour m'avoir adressé son livre avec une petite dédicace que j'apprécie toujours.

Alors je suis désolée mais pour ma part j'ai trouvé le récit un peu long avec beaucoup de descriptions...

C'est vrai que je préfère quand on va à l'essentiel et suis vraiment fan des dialogues.

Néanmoins l'histoire est plus qu'intéressante avec des personnages très attachants. Même si j'ai eu du mal à m'y retrouver avec ces prénoms compliqués.

Ces enfants ont des quotidiens vraiment plein d'épreuves et on a du mal à réaliser et à entrevoir leur vie.

A part cela, on apprend beaucoup de choses, et on traverse le Tibet, la Chine, la Mongolie bref un sacré voyage avec des haltes dans des familles quelques peu différentes mais toutes très touchantes.

Un livre avec des descriptions très imagées qui nous transporte directement avec les personnages tout au long de leurs aventures plus qu'extraordinaires.

Sur la forme de l'histoire :

Le livre est divisé en de nombreux chapitres courts.

Le texte très aéré et la plume fluide en font une lecture agréable.

Le texte est à la portée de tous. Néanmoins il faut aimer la lecture car il y a beaucoup de description.

Conclusion :

C'est un roman qui je pense peut plaire à beaucoup de monde de part sa découverte de nombreux pays, des différents us et coutumes.

Pour ma part j'ai trouvé le texte un peu longuet mais néanmoins agréable.

Karine livrement-ka

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