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Chaudement recommandé par Morgane Pajot je me suis plongée avec délice dans La voix de la vengeance acquis lors du Salon du Livre de Wallonie à Mons. Je lis peu de roman mettant en avant une âme aussi pervertie que Vaelle. Je sens que j’explorerai plus les récits d’anti-héroïne !
Nous suivons donc Vaelle dans sa déchéance. Issue d’une île pauvre et asservie, elle a rejoint son frère Juter à la ville, car elle rêve d’entrer à l’université et de quitter le statut de fille de pêcheurs, de fille de rien. C’est de cette graine à peine germée que va grandir le désir de puissance de cette jeune femme éclaboussée par la cruauté d’un monde qui veut doublement se débarrasser d’elle. Je dis doublement, car d’un elle est femme et de deux, elle a La Voix J’adore la manière qu’à Sacha Morage de tisser ces deux aspects (Oh combien parlant dans notre monde patriarcal) dans ce récit fantasy. C’est parti pour vous décortiquer ça un peu plus en profondeur :
Être une femme, la meilleure cape d’invisibilité !
Combien de femmes talentueuses sont-elles passées à la trappe dans les livres d’histoire ou encore actuellement dans divers domaines ? Beaucoup trop ! Malgré leur talent, elles sont considérées comme négligeables. La romancière reprend, détourne et se joue de cet état de fait. Les femmes qu’elles soient riches ou pauvres restent dans l’ombre d’un homme ou de la société. Lors de l’exécution de Juter, Vaelle ne reste même pas dans la mémoire du contrôleur Yervain et de la Voix 209. Profondément blessée, elle va profiter de cette injustice pour se rapprocher d’eux. La première confrontation est un régal, alors que la jeune femme oscille entre haine et peur d’être découverte.
Cette angoisse la suit tout au long du récit, car elle possède le don de la voix. En contractant sa gorge d’une certaine manière et en choisissant ses mots, ses paroles deviennent puissance ! Bien entendu, qui dit pouvoir dit crainte. Et comment étouffer cette peur ? En l’asservissant ! Dans cet univers, on a d’un côté, les Voix officielles, sous contrôle, dociles. Elles sont des outils du Bureau pour maintenir le joug de l’État. De l’autre, nous retrouvons les Voix sauvages, celles qui se cachent et n’usent pas de leur magie de peur de détruire et de tomber dans la folie. Si les voix ne sont pas l’apanage des femmes (les hommes peuvent en être dotés), je ne peux m’empêcher d’y voir le besoin d’écraser les femmes de pouvoir au vu du nombre de sorcières rencontrées au fil des pages et qui souffrent de la perception du peuple et de la gouvernance de l’État qui les écrase sans ménagement alors qu’il les brandit comme des menaces !
On le constate superbement à travers voix 209 (vous noterez l’effacement de son prénom) qui se révèle bien plus bienveillante, légère et enthousiaste que décrite par les rumeurs. Pourtant, ce masque de jovialité cache une instabilité due à son emprisonnement, elle qui désire vivre librement. J’ai adoré ce personnage qui m’a émue par sa fragilité et son humanité.
L’invisibilité et la privation ne sont pas les seules injustices qui surgissent au détour des chapitres. D’ailleurs, il en est une que j’ai appréciée. Si on assiste à quelques combats et spectacles magiques habituels de la Fantasy, la plupart des retournements de situation et de coups durs pourraient croiser notre propre route : au boulot, avec l’administration ou avec les autres personnes. Si cela peut en rebuter certains, j’ai trouvé cela pertinent et rafraîchissant, car on ressent plus facilement les émotions de Vaelle dont l’obsession l’amène (et nous avec) vers une fin synthétisant à merveille les différents thèmes du récit !
En bref, j’ai adoré suivre la descente aux enfers d’une femme désireuse de quitter l’invisibilité oppressante d’une société qui opprime les possesseurs du don par crainte. Vaelle utilise les injustices dont elle fait l’objet pour assouvir sa soif de vengeance dans un combat à double tranchant. La victoire a toujours deux facettes !
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