La voix des bêtes, la faim des hommes

On retrouve beaucoup de pistes de réflexions dans cette oeuvre, que ce soit sur la modernisation à tout va (nécessaire pour nourrir une population toujours croissante, mais sans réflexion sur le long terme et ce qui existe déjà), sur l'instrumentalisation de la religion, sur les comportements de groupes et le rejet de ce qui est différent de soi, ... Le thème le plus mis en avant et traité avec beaucoup de soin est le questionnement de ce qu'est la justice : vengeance ? expression de notre douleur par la violence ? dans quel but ? celui de punir ou de nous faire sentir de nouveau en contrôle de la situation ? qui pour rendre cette justice ? un système humain faillible ? la communauté ou la personne lésée ? et à partir de quel manquement/crime estime-t-on qu'il faut faire appel à la justice ? Beaucoup d'aspects de la question sont soulevés, des pistes de réponses apportées, mais c'est surtout cette volonté de nous faire réfléchir à l'objectif qu'on poursuit quand on parle de "rendre justice" qui va me rester.

L'homme a toujours été une créature dangereuse, sans doute la plus dangereuse de toute, celle qui détruit sans réfléchir; tue pour le plaisir et car il en a le droit... mais de quelle droit s'agit-il au fait ?

Une BD sombre, dure, au sujet intéressant mais pesant. Du même auteur, j'avais lu les filles de Salem. On retrouve les traits et le coup de crayon mais aussi la noirceur du thème, des dessins, du côté trash. J'avoue avoir été soulagée de terminer cette histoire et de fermer ce livre, perturbant. Pour autant, je l'ai bien aimé.

Une histoire très sombre ! Certains dessins m’ont fait penser aux peintures noires de Goya. Il faut être un peu préparé à la lecture car certaines scènes sont très violentes.

Mais j’ai beaucoup aimé la réflexion qui se cache derrière ce scénario. La violence des hommes, les tromperies de la religion VS le calme et la paix qu’inspirent la Nature, et les animaux.

Un travail complexe mais très abouti. Une belle découverte !

Une bd sur la violence des hommes. Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, mais j'ai aimé la réflexion sur le monde dans lequel nous vivons. J'ai aimé le personnage de Brunehilde qui donne amour et compassion contre carnage et massacre. Au premier abord ça peut paraitre simpliste mais pas du tout, je comprends son choix. Je n'avais jamais entendu parler des meneurs de loups du coup je ressortirai moins bête de ma lecture.

Une bd sur la violence des hommes comme Thomas Gilbert sait les faire. Une jolie réussite.