- Des chevaux, murmura Beladyn, aux aguets. Nombreux. Ils galopent vers le village. Une odeur de métal les accompagne. Leurs cavaliers portent des armes.
- Tu les vois avec ta vision nique-salope? S'enquit Johnnas, rembruni.
- Nyctalope John.

Même la fierté se prosterne devant la mort.

- (...) À présent, je vous prie d’accomplir ma dernière volonté.

— Quelle est-elle ?

— D’aller vous faire foutre.

L’amour est un conte investi par une magie surpuissante qui régit le monde depuis l’Aube des Temps.

Cet envoûtement unit deux cœurs, deux âmes, deux esprits résidant au fond de deux corps égarés dans les ténèbres, qui se cherchaient sans le savoir et se sont trouvés par miracle. Nous nous épanouissons dans son sublime berceau. Nous exorcisons nos profondes blessures par la tendresse pure. Nous absorbons nos émotions respectives à travers nos baisers et nos caresses, les liant à l’infini, par-delà les terres connues. Violence, peur et mort sont bannies de notre vocabulaire. L’amour a une place prépondérante au cœur de notre nouveau conte.

Symbiose des corps. Destinée des âmes.

Supporter, avaler les couleuvres des contradictions de la société en se répétant comme un acte de foi que ces contradictions apparentes sont en faite des vérités qui ouvrent sur une connaissance supérieure, devenir adulte parce que c'est la cours des choses, tout avaler jusqu'à la lie pour "devenir adulte", me confronter à la société pour offrir ma pierre à l'édifice, me battre chaque jour et pur l'éternité dans l'ennui quotidien.
p448, Tôko

-Que se passe-t-il?
-Eh bien tu vois, Kaban, maintenant je sais quand la jeunesse est finie.
-Quand ça?
-La première fois que quelqu'un te quitte pour ne plus jamais revenir, répondit simplement Kémari.
p261

Mais la jeunesse est belle justement parce qu'elle passe.
p219, Kémari

Je sais qu'il est bon de se perdre, mais je crois que je ne comprendrai jamais pourquoi.
p266, Mari

(...) chaque jour est une opportunité d'être une meilleure personne que la veille.
p79, La garde-forestière à Mari

Ils avaient combattu sans repos à mains nues, et le temps de s'en rendre compte, le paysage autour d'eux était devenu gris.
p151, Man'yo pensant aux ouvriers

Malades de leur jeunesse, croyant attraper l'avenir, ils ne faisaient que nier leur présent.
p132, Man'yo

En fait, alors que nous croyons grimper, puisque en réalité nous nous trouvons sur un énorme ballon, courir nous fera nécessairement revenir à notre point de départ. Le monde est-il réellement d'une forme aussi désespérante?
p110, Man'yo ayant appris que la Terre était ronde

Tu ne dois pas t'identifier à tes erreurs (...) Ne les laisse pas te définir, et encore moins te détruire.
p438, Mama Agba à Amari

Dans son regard, je vois le cœur qu'il prétend ne pas avoir.
p429, Zélie pensant à Roën

Quand les anciens ont bâti ce lieu, ces sommets montagneux étaient déserts (...) Et si cet endroit est devenu notre chez-nous, ce n'est pas parce que nous avons investi ces tours, mais parce que nous les avons bâties ensemble.
P333, Zélie aux majis

La culpabilité m'enferme dans la tombe de mes propres erreurs.
P13, Zélie pensant à Baba

Je mesurais la magie de cet acte en apparence si simple: lire faisait naître des choses qui n'étaient pas là.
p111

Survivre avait un prix: la culpabilité.

Joana

Sans elle, le monde n'est que la mémoire de tous les moments heureux qui ne reviendront plus.
Inan pensant à Zélie, p505

Je vous apprends à devenir des guerrière dans un jardin pour que vous n'ayez jamais à être des jardinières à la guerre. Et si je vous insuffle la force de vous battre, vous devez aussi acquérir la force de la retenue.
Mama Agba à ses élèves, p28

Sur une terre où les mensonges n'existent pas, les promesses n'ont pas besoin d'être publiques pour engagées ceux qui les font.
p311

Elle court parce qu'elle ne supporte pas l'idée de celle qu'elle était encore un pas auparavant.
Isis, p61

Je ne pourrais sans doute pas lui prouver que la bonté règne encore en ce monde, mais je pourrais peut-être la faire sourire.
Jack, p198

Je serai la fille qu'ils veulent que je sois jusqu'à ce que je découvre qui je souhaite vraiment être.
Isis, p127

Les gens aux yeux bruns cherchent toujours le détail qui les rendra unique.
Isis, p23

Sers-toi de ta souffrance comme d'une arme ou elle deviendra ta prison.
Kelen à Myrina, p485