L'Amant

marguerite duras explore la représentation de l' amour et de la pssion les relations familiales l' utilisation de la temporalité

Le génie de Marguerite Duras dans toute sa splendeur. Un style intemporel grâce auquel l'on se retrouve en immersion dans cette existence mouvementée que fût celle de ce grand auteur. Publié en 1984, ce beau roman qui constitua un événement littéraire, valut le Prix Goncourt à Marguerite Duras. Jean-Jacques Annaud s’en est inspiré pour réaliser un très beau film . Pour la petite histoire, il faut savoir que Marguerite Duras n’ayant pas apprécié le film décida de réécrire son histoire en 1991 sous le titre de « L’amant de la Chine du Nord », ce qui constitue une autre version de la même histoire.

Je venais de revoir le film que j'aime beaucoup, et j'avais donc envie de lire le livre. L'histoire est assez différente du film. Le focus est beaucoup plus sur la famille que sur l'amant. Le style littéraire est au départ déroutant, mais finalement ajoute à la description de cette jeune fille. Se lit très vite (2 jours..).

Un livre éprouvant de par son écriture, élitiste diront certains, snob diront d'autres (snobiniste?).

Alors le but est louable, entrer dans la tête du personnage principal en reformulant ses pensées comme elles ont été ressenties à l'époque où les événements ont eu lieu.

Peut-être s'agit-il d'un effet secondaire mais on a vraiment l'impression d'avoir affaire à un récit autocentré, ou l'égoïsme est au-dessus de tout.

La lassitude se fait vite sentir et à moins de vouloir "étudier" une forme d'écriture originale je ne recommande pas.

Ce livre retrace l'apprentissage de l'amour et de la vie par une adolescente.

Duras utilise une écriture nouvelle, pour traiter de ses souvenirs : fragmentée, rapide, entrecoupée.

Mon 2ème essai cette année avec cette auteure, la 1ère fois a été une catastrophe, donc j'appréhendais celle-ci. Nouvel échec, donc je pense que l'écriture de Marguerite DURAS n'est pas faite pour moi et que dorénavant je passerai mon chemin si l'un de ses autres livres croise ma route. Heureusement, cette fois-ci encore, le livre est court. Que ces morceaux d'histoire autobiographique aient reçu le Goncourt, me dépasse. C'est à mon avis un livre à lire à haute voix, et précision aux futurs lecteurs, si vous cherchez une construction linéaire traditionnelle, passez votre chemin. Absence de chapitrage ce qui est normal étant donné que ne sont que des souvenirs qu'elle évoque, et dans un ordre non chronologique. son histoire avec l'amant ne m'est apparu que comme le fil rouge du texte.

Un très beau style de Duras qui nous est offert ici ! J'ai, en revanche, très peu accroché à l'histoire et à ses personnages

Ce livre c'est un tourbillon de beauté, de sensualité. Avec Duras on a l'impression que rien n'est dit, pourtant tout y est, on passe d'un moment à un autre, d'un sentiment à son contraire...mais on suit l'histoire pour ne plus la quitter.

On est porté au fil du mékong, comme on l'est au fil des mots. Le style lent et haché de Marguerite Duras nous emporte dans un autre univers. Quant à l'histoire d'amour elle est racontée avec simplicité et authenticité.

A part pour quelques amies, Duras ne prénomme pas les protagonistes principaux : il s'agira de "la mère", du "grand frère", de "l'amant", etc. La langue a assurément un coté Nouveau Roman : elle est orale et quelque peu alambiquée par endroits.

C'est beau et ces 184 pages se dévorent très rapidement.

*Extrait*

"Que je vous dise encore, j’ai quinze ans et demi. C’est le passage d’un bac sur le Mékong. Sur le bac, à côté du car, il y a une grande limousine noire avec un chauffeur en livrée de coton blanc. Oui, c’est la grande auto funèbre de mes livres. C’est la Morris Léon-Bollée. Dans la limousine il y a un homme très élégant qui me regarde. Ce n’est pas un Blanc. Il est vêtu à l’européenne, il porte le costume de tussor clair des banquiers de Saïgon. Il me regarde. J’ai déjà l’habitude qu’on me regarde. On regarde les Blanches aux colonies, et les petites filles blanches de douze ans aussi. L’homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la jeune fille au feutre d’homme et aux chaussures d’or. Il vient vers elle lentement. C’est visible, il est intimidé."

Premier livre de cet auteur que je lisais et cela ne m'a pas donné envie d'en lire d'autre. Je n'ai trouvé aucune logique à la suite des événements et je n'ai pas aimé le style d'écriture

Une écriture d'une fluidité et d'une beauté infinie, Marguerite Duras sait y faire avec les mots. Or, l'histoire bien qu'elle soit autobiographique ne m'a pas du tout emportée ni émue... J'étais bien trop mal à l'aise tout au long du livre et gênée par leur relation (ce n'est que mon avis). Sinon, la fin est juste magnifique!