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L'Amant de Lady Chatterley



Description ajoutée par Kaelys 2020-07-08T11:47:22+02:00

Résumé

Dans le courant de la Première Guerre mondiale, Constance Reid, héritière de la grande bourgeoisie anglaise, fait la rencontre de Lord Clifford Chatterley, bel et brillant esprit. A l'occasion d'une permission du jeune homme, l'heureux couple s'épouse. Sitôt leur union prononcée, Clifford est rappelé au front. Il s'en revient six mois plus tard, "plus ou moins en morceaux" : paralysé de la taille aux orteils, il se voit dans l'incapacité de fonder une famille en compagnie de sa fraîche épousée.

A mesure que les années s’écoulent, Constance entrevoit avec une lucidité effarante le véritable visage de son conjoint. Clifford s'aigrit, tandis que Constance s’abandonne à la mélancolie, inféodée à cet homme auquel elle est devenue indispensable.

Partie à la recherche d'un hypothétique réconfort, Constance émeut par son désespoir son garde-chasse, Mellors, auprès de qui elle connaît de nouveau la félicité. Ainsi s'initie une liaison passionnelle et inconventionnelle, bâtie au mortier de la connivence sentimentale et idéologique de deux êtres que tout sépare et que tout unit.

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Classement en biblio - 330 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Rahan 2011-04-02T13:49:50+02:00

Nous vivons dans un âge essentiellement tragique ; aussi refusons-nous de le prendre au tragique. Le cataclysme est accompli ; nous commençons à bâtir de nouveaux petits habitats, à fonder de nouveaux petits espoirs. C'est un travail assez dur : il n'y a plus maintenant de route aisée vers l'avenir : nous tournons les obstacles ou nous grimpons péniblement pardessus. Il faut bien que nous vivions, malgré la chute de tant de cieux.

Telle était à peu près la situation de Constance Chatterley. La guerre avait fait écrouler les toits sur sa tête. Et elle avait compris qu'il faut vivre et apprendre.

Elle avait épousé Clifford Chatterley en 1917, pendant une permission d'un mois qu'il avait passée en Angleterre. Ils avaient eu un mois de lune de miel, après quoi il était reparti pour le front des Flandres1. Et six mois plus tard, il était ramené en Angleterre plus ou moins en morceaux. Constance, sa femme, avait alors vingt-trois ans ; lui, vingt-neuf.

Il avait une merveilleuse emprise sur la vie. Il ne mourut pas ; ses débris semblèrent se rejoindre. Il resta deux ans entre les mains des médecins. Puis on le déclara guéri, et on le renvoya à la vie avec la moitié inférieure de son corps, à partir des hanches, paralysée pour toujours.

C'était en 1920. Ils retournèrent, Clifford et Constance, chez lui, à Wragby Hall, le domaine de famille. Son père était mort, Clifford avait hérité du titre ; il était Sir Clifford, et Constance était Lady Chatterley. Ils vinrent commencer la vie en commun dans le château, un peu à l'abandon, des Chatterley, avec un revenu un peu insuffisant. Clifford avait une sœur, mais elle était partie. Il n'avait pas d'autres parents proches. Son frère aîné était mort à la guerre. Estropié pour la vie, sachant qu'il ne pourrait jamais avoir d'enfants, Clifford revint aux fumeux Midlands2 pour faire vivre, tant qu'il le pourrait, le nom de Chatterley.

Il supportait assez allégrement son sort. Il pouvait aller et venir dans une petite voiture qu'il manœuvrait lui-même, et il en avait une autre, avec un moteur, pour se promener lentement dans le beau parc mélancolique dont il était en réalité si fier malgré les airs détachés qu'il se donnait en en parlant.

Il avait tant souffert que sa capacité de souffrir s'était quelque peu épuisée. Il restait étrangement vif, et joyeux, et presque gai, avec son beau teint, son air de santé, ses yeux bleu clair, brillants et provocants. Il avait de larges et fortes épaules, des mains puissantes. Il était coûteusement vêtu, portait de belles cravates de Bond Street3. Et pourtant sur son visage perçait encore le regard qui épie, l'air un peu absent de l'estropié.

Il avait été si près de perdre la vie que ce qu'il lui en restait lui était merveilleusement précieux. On lisait clairement dans l'inquiet éclat de ses yeux l'orgueil d'être encore vivant après une telle aventure. Mais il avait été si touché qu'en lui quelque chose était mort ; quelques-uns de ses sentiments avaient disparu ; il y avait comme un vide d'insensibilité.

Constance, sa femme, était une belle fille saine et campagnarde avec des cheveux doux et bruns, un corps solide, et de lents mouvements pleins d'une énergie peu commune. Elle avait de grands yeux étonnés, une voix douce et moelleuse, et semblait venue tout droit de son village natal. Ce n'était nullement le cas. Son père était le vieux Sir Malcolm Reid, membre de l'Académie royale de peinture, qui avait eu son heure de célébrité. Sa mère avait été un des membres cultivés de la Société Fabienne4, en ces beaux jours un peu préraphaélites5. Au milieu d'artistes et de socialistes cultivés, Constance et sa sœur Hilda avaient reçu ce qu'on pourrait appeler une éducation esthétiquement sans conventions. On les avait menées à Paris, à Rome, à Florence, pour leur faire respirer une atmosphère d'art ; et on les avait menées aussi ailleurs, à La Haye et à Berlin6, aux grands congrès socialistes où les orateurs parlaient toutes les langues civilisées et où personne ne s'étonnait de rien.

Ainsi les deux jeunes filles, dès leur enfance, avaient vécu à leur aise parmi les théories d'art et les spéculations politiques. Elles étaient à la fois cosmopolites et provinciales, de ce provincialisme cosmopolite qui distingue l'art quand il s'allie à un pur idéal social.

À l'âge de quinze ans, on les avait envoyées à Dresde7 pour étudier la musique entre autres choses. Et elles s'y étaient bien amusées. Elles vivaient librement parmi les étudiants, elles discutaient philosophie, sociologie et art avec les hommes ; elles valaient bien les hommes ; elles valaient plus qu'eux puisqu'elles étaient femmes. Elles partaient en balade dans les bois avec de solides jeunes gens qui portaient des guitares. Elles chantaient les chants des Wandervögel8 ; elles étaient libres ! Libres ! C'était le grand mot : libres de courir le monde, de parcourir les forêts matinales, avec de vigoureux jeunes gens aux belles voix, libres de faire ce qu'elles voulaient et, surtout, de dire ce qu'elles voulaient. C'était la conversation qui comptait le plus, l'échange passionné de paroles ! L'amour n'était qu'un accompagnement.

Avant d'atteindre dix-huit ans, Hilda et Constance avaient toutes deux essayé de l'amour. Les jeunes gens avec qui elles causaient si passionnément et chantaient si joyeusement et campaient sous les arbres avec tant de liberté, désiraient, cela va sans dire, aller plus loin. Les jeunes filles hésitaient ; mais on avait tant discuté l'amour, on avait tant déclaré qu'il était de première importance ! Et les hommes étaient si humbles, si implorants ! Pourquoi une jeune fille n'aurait-elle pas agi en reine, et fait le don d'elle-même ?

Ainsi elles avaient fait le don d'elles-mêmes, chacune au jeune homme avec qui elle discutait le plus subtilement, le plus intimement. La discussion était la plus grande chose ; l'amour, les rapports charnels n'étaient qu'une sorte de retour à l'instinct, une espèce de réaction. Ensuite, on aimait un peu moins le jeune homme, on avait une légère tendance à le détester comme s'il avait violé une intimité secrète, une liberté défendue. Car toute la dignité d'une jeune fille, toute sa signification dans l'existence ne consistaient qu'en l'accomplissement d'une parfaite, d'une pure, d'une noble liberté. Que pouvait signifier la vie d'une jeune fille sinon le rejet des anciennes et sordides relations entre sexes, de l'ancienne et sordide sujétion ?

Et, de quelque sentimentalité qu'on l'eût peinte, toute cette question de sexe était une des relations, une des sujétions les plus anciennes et les plus sordides. Les poètes qui l'avaient glorifiée étaient surtout des hommes. Les femmes avaient toujours su qu'il y avait quelque chose de meilleur, quelque chose de plus haut. Et maintenant elles le savaient avec plus de précision que jamais. La belle et fière liberté de la femme était supérieure à toute espèce d'amour sexuel ! Par malheur, le point de vue des hommes était si arriéré ! Ils s'entêtaient comme des chiens à vouloir l'acte sexuel.

Et la femme était bien forcée de céder. L'homme était comme un enfant plein d'appétits. Si la femme ne lui cédait pas, il ferait l'enfant, se rendrait insupportable, s'en irait en gâtant ce qui aurait pu être si agréable. Mais une femme pouvait céder à un homme sans céder son moi profond et libre. Les poètes, les gens qui parlent de l'amour ne semblaient pas en avoir assez tenu compte. Une femme pouvait prendre un homme sans s'abandonner vraiment. Au contraire, elle pouvait user de l'acte sexuel pour acquérir un pouvoir sur l'homme. Pendant l'acte physique, elle n'avait qu'à se retenir, laisser l'homme finir et se répandre, sans jouir elle-même. Et puis, elle pouvait prolonger l'étreinte et achever son spasme en ne faisant de lui qu'un instrument.

Quand la guerre éclata et qu'elles furent en hâte rappelées chez elles, les deux sœurs avaient eu toutes deux leur aventure amoureuse. Aucune n'avait jamais aimé un jeune homme sans s'être sentie très près de lui en paroles ; il leur fallait des conversations passionnantes. Le profond, l'extraordinaire, l'incroyable intérêt qu'il y avait à causer passionnément, heure après heure, jour après jour, pendant des mois avec un jeune homme vraiment intelligent ; voilà ce qu'elles n'avaient jamais imaginé avant d'en faire l'expérience ! La promesse paradisiaque : « Tu auras des hommes avec qui tu pourras causer », n'avait jamais été exprimée et elle s'était accomplie avant qu'elles eussent compris tout ce que contenait cette merveilleuse promesse.

1. Lors de l'offensive de 1917 dans les Flandres, les armées britanniques subirent de très lourdes pertes.

2. Midlands : région du centre de l'Angleterre dont la partie ouest, aussi appelée le Pays Noir, est une vaste zone industrielle qui s'est développée à partir du bassin houiller.

3. Bond Street : rue du centre de Londres, célèbre pour ses boutiques élégantes.

4. D'inspiration socialiste, mais rejetant toute action révolutionnaire violente, la Fabian Society, fondée en 1884, était ainsi nommée d'après le général romain Quintus Fabius Maximus surnommé « Cunctator » (« Temporisateur ») à cause de sa tactique essentiellement défensive contre Hannibal. Les Fabiens préconisaient une évolution progressive de la société et cherchaient avant tout à influencer les sphères gouvernementales en leur proposant des idées par leurs nombreux essais et pamphlets. Proches des premiers Trade Unions, ils contribuèrent à la création du parti travailliste. Parmi leurs membres les plus célèbres il y eut George Bernard Shaw, Keir Hardie, H.G. Wells, Sidney et Béatrice Webb.

5. Les préraphaélites : nom que se donnèrent en 1848 un groupe de peintres et de critiques très liés à Ruskin, parmi lesquels J.E. Millais, D.G. Rossetti et W. Holman Hunt. Ils voulaient revenir à la pureté de la peinture du Quattrocento contre ce qu'ils considéraient comme l'influence corruptrice de Raphaël. Leur symbolisme mystique, souvent lié à des thèmes médiévaux, eut une influence profonde sur la peinture et la poésie anglaises pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle.

6. Un congrès des sociaux-démocrates allemands se tint à Berlin en 1905 et la Seconde Conférence de la Paix eut lieu à La Haye en 1907.

7. Dresde était à l'époque l'une des villes d'Allemagne les plus célèbres pour sa vie artistique et musicale. C'est à Dresde que va Gudrun après la mort de Gerald, à la fin de Femmes amoureuses.

8. « Oiseau migrateur » (allemand). Wandervögel était le nom que s'étaient donné des groupes de scouts allemands qui faisaient de vastes randonnées à pied.

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Commentaires les plus appréciés

Lu aussi

Livre lu en VO.

Je trouve que Lady Chatterley's Lover est un roman très difficile à commenter. J'ai pour habitude de baser mon avis sur ce que je ressens lors de ma lecture et c'est là que ça coince avec ce roman-ci. C'est la première fois que je ne ressens strictement rien durant une lecture. Même quand je n'apprécie pas une oeuvre, il y a toujours une raison sous-jacente : un personnage m'a agacée, l'histoire était sans queue ni tête, j'avais l'impression que le tout traînait en longueur, etc. Mais dans Lady Chatterley's Lover, il n'y a rien. C'est le vide, le néant et je trouve ça particulièrement dérangeant.

Plus j'avançais dans ma lecture, moins j'y comprenais quelque chose, moins je voyais d'intérêt. Plus les chapitres passaient, moins je comprenais où l'auteur voulait en venir. Au début, cela ne m'inquiéta pas outre mesure, je me suis simplement dit que l'histoire allait devenir plus intéressante lorsque l'on entrerait dans le vif du sujet, mais les chapitres passaient et je ne comprenais toujours pas quel était le but de l'histoire, ni ce que l'auteur essayait de montrer et de faire transparaître et je suis arrivée à la fin du roman, j'ai refermé le livre et rien. J'ai compris l'histoire, j'ai compris ce qu'il s'est passé mais l'intérêt ne s'est jamais manifesté.

Le roman contient beaucoup de discours, de réflexions « intellectuelles » et de descriptions de théories qui ralentissent considérablement le bon déroulement de l'histoire. On s'empêtre dans des phrases qui, à la fin du paragraphe, n'ont pas de sens. Elles sont pourtant, je suis sûre, très intéressantes et révélatrices du point de vue de l'auteur sur son époque mais elles donnent également l'impression que le temps s'est arrêté pour ne jamais repartir et que piégé dans cet espace intemporel, on est obligé de lire encore et encore la même phrase sans réussir à en décrypter le sens. C'est très frustrant et fatigant aussi. On enchaîne les paragraphes qui ne laissent qu'une impression de vide persistant. J'ai vraiment eu la sensation que les grandes idées et les monologues internes/réflexions des personnages ne faisaient que brasser de l'air, il n'y avait rien de concret.

J'ai bien compris que ce livre était révolutionnaire et totalement nouveau pour l'époque, qu'il s'agissait d'un des premiers du genre. Après tout, l'un des thèmes principaux de ce roman est l’adultère et rien que d'y penser semblait déjà être un sacrilège en soi alors oser écrire qu'une femme puisse trouver l'épanouissement personnel et sexuel en dehors du mariage, l'idée était extraordinaire et audacieuse.

Un autre point développé par l'auteur au travers de Mellors est la critique qu'il fait de ce nouveau « style de vie ». L'ère industrielle détruit la vie traditionnelle, la campagne est défigurée par les industries, les gens de toutes conditions et rangs sociaux sont obsédés par l'argent et par le gain. De grands changements s'opèrent dans la société et ils ne sont pas au goût de tout le monde.

Pourtant, les paroles pleines de philosophie et de réflexion véhiculant ces idées se perdent entre deux pages. Les personnages ne sont pas assez charismatiques et énergiques pour les porter à bout de bras tout au long du roman. Aucun des personnages ne m'a réellement marquée, ils m'ont tous plus ou moins laissé perplexe et indécise quand à ce qu'ils sont et qui ils sont. Je n'ai pas réussi à déterminer leurs traits de caractère ni ce en quoi ils croient.

Lady Chatterley est une personne qui a besoin d'amour et de passion dans son couple sinon elle dépérit et finit par tomber malade mais je n'ai absolument pas ressenti de passion, que ce soit dans ses ébats avec Mellors comme les conversations qu'il a avec elle. J'ai plutôt eu l'impression que Mellors ne s'intéressait pas vraiment à elle, que derrière ses bonnes intentions de « Je lui laisse le choix », il n'était, en fait, pas capable de prendre de réelle décision, ni d'éprouver de profonds sentiments à l'égard de Connie. Le personnage de Mellors (cela peut également s'appliquer à Sir Clifford) m'a semblé creux et faux, j'avais la sensation d'être face à une coquille vide.

Lady Chatterley donne l'impression de savoir ce qu'elle veut. Pour être heureuse, elle sait qu'elle a besoin de cette liaison qui lui apporte ce que Clifford ne peut lui satisfaire mais d'un autre côté, dès qu'elle se retrouve en présence de Mellors, elle perd cette vitalité et son assurance, elle devient soumise et laisse l'homme faire ce qu'il veut. Ça m'a réellement surprise lors de ma lecture, j'ai cru avoir affaire à deux personnages différents. C'est comme si elle perdait de sa saveur, qu'elle devenait ennuyeuse et inconsistante.

En conclusion, bien que je ne garde pas un mauvais souvenir de ma lecture, je n'en ai pas un bon pour autant. Il me fut impossible de m'attacher ou même de m'agacer contre les personnages tellement ceux-ci me paraissaient dénués d'intérêt. Ils avaient tous un côté apathique et pauvre intérieurement, psychologiquement. L'auteur perd beaucoup de temps à développer une idée qui ne mène nulle part et ne marque pas le lecteur. Je suis déçue par cette lecture car même si je n'en attendais pas spécialement quelque chose, j'espérais définitivement autre chose.

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Diamant

Un livre sulfureux et précurseur de l'érotisme à lire absolument !

J'ai adoré la manière dont le sujet du sexe, pourtant très tabou à l'époque, est traité dans cet ouvrage : l'auteur n'hésite pas à employer des mots crus pour décrire l'acte sexuel, mais il joue également beaucoup sur les mots et parvient même à poétiser la sexualité humaine. Spoiler(cliquez pour révéler)Je pense ici à la métaphore filée de l'océan, comparant l'orgasme de la femme aux vagues de la mer

Le temps d'un roman, nous nous retrouvons dans la tête d'une jeune femme issue d'un haut rang social, une lady, perdue dans la société anglaise des années 20. Cette dernière désire ardemment qu'on l'aime pour ce qu'elle est en tant que femme, qu'on l'aime d'un amour physique et sincère. C'est ainsi que nous suivons sa liaison avec un homme issu du bas peuple, qui n'en aura cure de sa renommée de grande femme et qui l'aimera d'un amour profondément sensuel et passionné. Cette union audacieuse, basée sur l'amour de la chair, du concret, s'oppose clairement à la haute société anglaise dont est issu le mari de Lady Chatterlay : une société qui pense, qui philosophe, une société amoureuse de l'esprit et du spirituel, rejetant ainsi le sexe, acte assimilé au monde sauvage et "sale" des animaux.

Ainsi, j'ai beaucoup aimé l'audace de ce récit : enfin, une femme assume sa sexualité, décrit ce qu'elle ressent, et amène à réfléchir sur la sexualité féminine encore bien inconnue des hommes à cette époque. Un récit qui s'attarde également sur l'industrialisation des mines, et sur le travail des hommes qui se retrouvent peu à peu déshumanisés, aliénés par leur travail éprouvant.

Pour conclure, un magnifique ouvrage criant de vérité, et qui n'a pas peur de choquer la société de l'époque.

A lire !

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Commentaires récents

Diamant

En plus d'une belle histoire, L Amant de lady Chatterley nous en apprend beaucoup sur l'Angleterre   victorienne. Il y a quelques longueurs verbeuses. Pour la partie érotique, c'est soft et sensuel.

J apprécie ce roman.

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Lu aussi

Je n'ai pas trop aimé le livre, j'ai même dû me forcer pour le finir ! Il y a des passage qui pour moi ne servent pas à grand chose, ils n'apportent rien à l'histoire, les personnages sont presque tous ennuyants, mais c'est peut-être seulement le point de vue du personnage principal qui donne cet aspect à l'histoire, mieux vaut encore regarder le film sortit récemment !

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Lu aussi

Je suis un peu déçue et frustrée par cette lecture, que j'avais imaginé comme une belle romance teintée d'érotisme... Au final, je n'ai pas du tout apprécié, j'avais l'impression que les protagonistes n'avaient l'un pour l'autre qu'un désir purement sexuel, quoique presque subi à certains moments... Je n'ai lu aucun passage révélant une réelle passion amoureuse en termes de sentiments et aucun personnage ne m'a plu (avis très personnel !). De plus, le fond social du roman n'apporte pas grand chose à la trame, ce que j'ai déploré, car je pense qu'il y avait matière à créer une histoire d'amour bien plus complexe.

En revanche, j'ai beaucoup accroché l'écriture, même si la crudité de certains passages m'a surprise, ce n'était pas particulièrement dérangeant. L'auteur sait bien décrire les scènes érotiques de manière poétique, avec de belles métaphores.

Je ne sais pas trop quoi en penser, je n'ai pas aimé mais je n'ai pas détesté :(

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Lu aussi

J'ai eu du mal à cerner les personnages, il m'a semblé qu'ils disaient "blanc" puis "noir". Sans parler des longs dialogues quelque peu philosophiques, bien inutiles. Et puis surtout même si le contexte de l'époque a été tout autre, les insinuations malveillantes envers la communauté juives qui se veulent anecdotiques étaient énervantes.

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Diamant

Face à Clifford Chatterley et à Angel Clare, face à tous ces mâles ratés se dresse le garde-chasse Oliver Mellors, un mâle qui a les qualités et la dignité du "pedigree naturel" par opposition à la dignité vide et "sur mesure" des hommes de la haute société, prostitués à l'argent, au progrès et à la volonté de puissance. Il est en quelque sorte la réponse de Lawrence au désespoir de Hardy sur la masculinité. C'est lui qui va faire découvrir à Lady Chatterley, "Connie" dans le livre, la sexualité en tant que spiritualité et résurrection du corps, car Lawrence ne se fait nullement l'avocat de n'importe quelle coucherie, mais seulement d'un sexe racheté par la générosité et la chaleur du coeur et du phallus masculins, seuls capables de donner sens à la vie de la femme et de la rendre féconde physiquement et spirituellement. Rien n'est moins pornographique, même si Lawrence affectionne les mots les plus crus pour parler de l'acte et de l'anatomie, voyant dans cette libération du vocabulaire une manière de revenir à la sexualité primordiale.

L'Amant de Lady Chatterley est donc ce que l'on pourrait appeler un roman à thèse qui s'attaque aux mythes de la modernité, du féminisme au libéralisme en passant par les bienfaits de l'industrialisation, mais ses personnages n'en restent pas moins vivants et convaincants, même si vers la fin du livre l'exposition des idées prend le pas sur le caractère romanesque. Entendre Oliver Mellors parler du Bouddha et de l'importance de l'attouchement en tant que voie vers la conscience éveillée, cela paraît trop intellectuel, trop explicite, trop engagé philosophiquement pour le sens et le ton du livre. Néanmoins, cette oeuvre finale de Lawrence reste un incontournable, à la fois lyrique, prophétique, vitriolique. Il plaira certainement à tous ceux qui sont réactionnaires dans l'âme.

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Lu aussi

Ce fut une petite déception pour moi, malheureusement je me suis un peu ennuyée et je n'ai pas accroché au couple Connie Mellors. J'ai même été assez stupéfaite que l'on puisse dire autant de bien de cette œuvre qui a révolutionné son époque grâce à des scènes d'amour non censurées, car la passion qu'il peut y avoir entre les deux personnages principaux me semble invraisemblable.

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Diamant

C'est un retour à la nature (restituée avec maestria par le film de Pascale Ferran) dans laquelle vit Mellors, que nous propose Lawrence de toute urgence. La sexualité est l'élément essentiel de la vie (de la vraie) selon le romancier. La froideur est liée à son absence, notamment chez Clifford et c'est la civilisation qui, par sa froideur a tué la sexualité non seulement chez l'aristocratie, mais un peu partout. La guerre a grandement façonné une civilisation en ruines.

Il reste heureusement la sensibilité qui donne accès à la vie menée par Constance et Olivier et les caractérise peut-être plus encore que la nature et la sexualité.

Un très beau livre pour moi.

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Lu aussi

Je l'ai lu d'une traite! Les réflexions des protagonistes sont passionnants! Ce n'est pas un vulgaire livre érotique, c'est un véritable essai sur la sexualité, l'amour, le rapport à l'autre, la révolution industrielle, les luttes ouvrières, les classes sociales, la nature et la place de l'homme en son sein. C'est un portrait de cette Angleterre de début du siècle et son évolution vers la modernité.

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Diamant

J'ai dévoré ma lecture, quel style ! J'ai adoré l'histoire, les personnages, le croisement entre évolutions industrielles, humaines et sexuelles dans cette Angleterre au lendemain de la première guerre mondiale. Un vrai bonheur.

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Commentaire ajouté par tyka 2021-11-14T17:24:15+01:00
Lu aussi

à notre époque, il n’aurait pas fait polémique nous avons eu les « cinquante nuances » et bien d’autres. La publication du livre a provoqué un scandale en raison des scènes explicites de relations sexuelles, de son vocabulaire considéré comme grossier et du fait que les amants étaient un homme de la classe ouvrière et une aristocrate. Je retiendrais surtout l’obsession de l’auteur sur la différence de classe sociale, on sent que l’auteur tient son sujet d’actualité pour l époque. Un roman qui pourtant n’a pas grand intérêt, l’écriture est très lourde, le style narratif absolument pas digeste. Des personnages principaux pas très intéressants, surfaits. L’histoire est longue, une grande partie est répétitive, et autant dire que l’auteur aime les stéréotypes. Tit moment de lecture.

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Date de sortie

L'Amant de Lady Chatterley

  • France : 1997-01-01 - Poche (Français)

Activité récente

Titres alternatifs

  • Lady Chatterley's Lover - Anglais

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 330
Commentaires 46
extraits 28
Evaluations 89
Note globale 6.97 / 10

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