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L'âme damnée et autres récits fantastiques tirés de Veillées corses



Résumé

Revenants, sorcières, vaisseaux fantômes, diables, monstres et animaux fantastiques, rêves prémonitoires et morts annoncées... l'imaginaire insulaire déploie ses ailes de corbeau sur les esprits apeurés : Lorenzi de Bradi excelle ici à conter les abominables histoires de naguère, celles qui planaient dans la pénombre, au cours des longues veillées hivernales, autour de l'âtre... et faisaient frissonner petits et grands.

Publié en 1929, Veillées corses fut distingué par un prix décerné par l'Académie française.

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extrait

Le premier soir que je me rendis chez le vieux France, il n'y avait pas de lune et il faisait très noir. Les portes étaient fermées. On pouvait heurter contre des pierres et tomber. Aussi les gens se guidaient-ils en agitant devant eux des tisons rouges.

La petite maison du vieux France se trouve au fond du village. Je frappai, et, comme on cria d'entrer, je soulevai le loquet.

La compagnie se serra pour me faire une place devant l'âtre où brûlaient des bûches. Les femmes étaient assises par terre, les hommes sur des escabeaux. Une antique lampe à huile, accrochée au mur enfumé, lustré, éclairait à peine. Dans l'unique pièce, il y avait une maie, un lit et des sacs de blé. Des pans de lard, un jambon pendaient aux solives noirâtres.

Les hommes, aux figures rudes et mélancoliques, étaient les vigoureux compagnons d'une glèbe épineuse où il y a plus de pierres que d'herbes. Ils fumaient leur pipe. Les femmes, vêtues de noir presque toutes, étaient cueilleuses d'olives ; quelques-unes avaient une beauté singulière. Le soir, elles filaient la quenouille ou tricotaient des bas. Et tous, malgré la fatigue du jour, venaient là, pour écouter des histoires fantastiques. Cette réunion formait une sorte de synagogue des croyances superstitieuses. Quelqu'un dit :

- Le berger Tristi a entendu l'Ame damnée. -On l'entend, mais on ne la voit pas.

- Erreur, dit le vieux France, on l'a vue plusieurs fois.

Il cracha sa chique dans le foyer et continua :

- Vous savez que le torrent de Tivella forme en un point de son cours un puits sans fond qui communique, affirme-t-on, avec la mer. Ce puits est la demeure de l'Âme damnée. Il est tellement ténébreux qu'aucun reflet ne le hante.

L'Ame damnée apparaît soit à midi, soit la nuit, tantôt sur les rocs les plus élevés où elle vole de cime en cime, tantôt au fond de l'espace. C'est une femme, blanche comme la lune, et dont les longs cheveux d'or ont, par moments, des étincellements de flamme. Rapide comme l'éclair, elle crie comme si on l'écorchait toute vive. Elle plonge avec un bruit de fer rouge dans le puits d'où monte ensuite un vacarme d'enfer.

On raconte qu'au Moyen Âge, Gloriosa était une châtelaine très noble et très puissante, douée de la plus grande perversité que l'on eût jamais connue. Quoique belle, elle était cruelle et elle se plaisait à persécuter les pauvres avec férocité.

Son château se dressait sur une croupe rocheuse, en face de la mer. Il était imprenable, gardé par des hommes terribles et sûrs. Aujourd'hui, les couleuvres et les lézards sont les seuls hôtes des ruines de cette demeure où l'on mena somptueuse et crapuleuse vie. On disait que Gloriosa était au service de Gênes en échange de largesses magnifiques.

Quand elle paraissait à cheval dans les campagnes, les humbles se cachaient. Jamais une aumône ne tombait de sa main toujours armée d'une cravache.

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