L'Amérique ou le disparu
Auteur
- Franz Kafka (Écrivain)
- Réal Godbout (Écrivain)
Thèmes
Bande dessinéeAcheter d'occasion
Classement en biblio - 4 lecteurs
Commentaires récents
Nous sommes en présence de l’adaptation en bandes dessinées (chez l’éditeur La Pastèque) du premier roman de Kafka (écrit entre 1910 et 1914) ; le récit ne fut jamais terminé et sa publication fut posthume. L’auteur désirait que le livre ait pour titre " Le disparu" mais le premier éditeur le nomma "L’Amérique".
Au fond déjà assez kafkaïen de l’histoire, l’auteur de la BD a su forcé les notes d’humour dans la présentation des situations qui entraînent Karl à passer de la société des industriels de la côte est des USA à celle des domestiques voire par moment à celle des sans logis. Si le héros accumule les malheurs face à la rigidité de certains Américains qu’il rencontre et à la malhonnêteté de deux personnages à la vie marginale, il trouve par contre auprès de la gente féminine un soutien moral et une entraide sans pour autant lier de relation amoureuse. Le choix de différentes nuances de gris, du noir et du blanc aide à faire passer le message que le héros vit dans un monde dont il ne comprend pas ou dont il désapprouve le mode de fonctionnement.
Cette BD constitue une excellente entrée pour les adolescents et les adultes qui voudraient en savoir plus sur l’atmosphère des textes de Kafka qui a donné l’adjectif devenu universel de "kafkaïen".
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Date de sortie
L'Amérique ou le disparu
- France : 2013-06-20 (Français)
Activité récente
Livres ayant des thèmes similaires
Editeurs
Résumé
Réal Godbout a songé à adapter L’Amérique en bande dessinée il y a plus de 35 ans. À l’époque, le roman l’avait beaucoup marqué. Il avait lu aussi quelque part que Federico Fellini envisageait de le porter à l’écran, ce qui lui avait donné à penser qu’on pouvait en tirer quelque chose. Fellini n’a jamais fait le film, mais il a quand même utilisé l’idée dans Intervista, fiction autobiographique le montrant en train de tourner L’Amérique. À l’époque, il croyait sans doute être le seul à avoir cette idée. Il a constaté depuis que Kafka, malgré son côté supposément grave et cérébral, voire sinistre, se prêtait bien à la bande dessinée…
Dans cette adaptation, l’auteur a cherché à rester aussi fidèle que possible au roman, en respectant généralement le récit, les personnages et l’esprit de l’auteur. Contrairement à un préjugé trop répandu sur Kafka, il ne s’agit pas d’une œuvre sombre et sinistre, mais d’un récit vivant et imagé, avec une touche d’humour absurde. L’écriture de Kafka peut sembler froide et détachée. Mais cela ne l’empêche pas de provoquer l’émotion (et parfois le rire) chez le lecteur !
Réal Godbout a mis sept ans à adapter son Kafka
Afficher en entier