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Je veux qu'elle comprenne que c'est plus qu'une passade. Je n'ai pas juste envie de son corps, je veux ses rires, j'aimerais sentir sa peau contre la mienne toute ma vie. J'ai envie de ses colères, de sa mauvaise foi, qu'elle m'aime tout simplement. Est-ce que cela me fait peur ? Oh putain oui ! Mais je ne pourrai plus vivre sans elle, j'en suis certain à présent. Alors je décide que des actes valent mieux que des mots.
Afficher en entierAimer ou tout perdre?
J'ai choisi d'aimer et j'ai quand même tout perdu. Adieu, mon amour, ou peut être a tout à l'heure.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)Les filles vont me tuer, si je suis à la bourre tous leurs agendas vont se trouver décalés, ma graphiste et ma correctrice sont des anges sauf lorsque je traîne. Allez Camille, il va falloir répondre, ça doit être urgent vu le nombre d’appels.
Je souffle de dépit en expliquant à Niagara que je dois décrocher, je ne connais pas ce numéro et je ne voudrais pas manquer un coup de fil important. Forcément, la demoiselle qui était en pleine bagarre sur la terre du soleil noir ne l’entend pas de cette oreille et elle se met à chanter à tue-tête dans mon crâne.
— Allô, chut !
— …
— Cam… Euh Samara O’Neill à l’appareil, je vous écoute ? répliqué-je excédée, car j’entends un souffle dans le combiné alors que personne ne répond.
J’ai encore failli donner mon nom de jeune fille comme une cruche que je suis. Je crois que je n’arriverai jamais à m’y faire, je terminerai dans un asile avec des dédoublements multiples de la personnalité. Charly me tanne pour que je prenne une secrétaire, il dit que la charge mentale que je m’inflige finira par me tuer et qu’il ne veut pas avoir à déclarer mon décès à mes fans. Surtout qu’il faudra leur expliquer qu’il ne restera rien de mon corps puisque Boulette m’aura probablement dévorée.
Je me marre toute seule, c’est alors que j’entends une petite voix toute fine, presque enfantine me demander :
— C’est vraiment vous ? Oui ! Je suis sotte, vu que vous venez de vous annoncer, murmure la jeune fille.
Bordel ! pensé-je en levant les yeux au ciel.
Il va falloir que je change encore de numéro de téléphone, c’est sûrement une fan. La rançon de la gloire. Bah ! Quand celle-ci se transforme en homme, ou femme complètement timbrée, qui te suit partout, te livre des poulets morts et autres cadeaux bizarres ou onéreux. Vous vous rendez compte que vous étiez quand même bien sage, avec vos affiches du blondinet de la série à la mode, placardées sur les murs de votre chambre d’ado.
Maintenant, c’est limite si nos fans ne connaissent pas notre groupe sanguin et la date de nos dernières règles. Flippant, je vous dis ! Bon à côté de ça, tu en as, ce sont de vrais amours. Ils achètent tes livres ou tout ce que tu vends, te défendraient contre leur propre mère ou une horde de hyènes tueuses… Rhoo ! Niagara, sors de ma tête !
— Je suis désolée, jeune fille, mais j’ai beaucoup de travail…
— Oui, je me doute, excusez-moi, me coupe-t-elle. Je ne vous appelle pas, car je suis une fan. En fait, si, mais pas que pour cela. Oh pardon ! Je m’embrouille toute seule, souffle la voix qui me semble un peu juvénile quand même.
— Allez, on inspire et on expire, il n’y a pas le feu au lac, lui réponds-je tendrement.
Elle me fait penser à moi lorsque j’étais plus jeune… Bon, je n’ai pas beaucoup changé, je m’emmêle les pieds sans l’aide de personne, je bégaie dès que je suis stressée. Ce qui veut dire à partir du moment où je croise un de mes congénères, pour peu que ce soit un homme avec un peu de charisme, je ne suis plus foutue d’aligner deux mots en français.
Afficher en entierJe hurle lorsque quelqu’un m’attrape par le bras. D’un réflexe, je balance ma sacoche vers mon agresseur qui l’évite de justesse.
— Mais vous êtes totalement cinglée ! Vous avez failli m’éborgner, vocifère une voix que j’aspire à ne plus jamais entendre.
— Putain ! Lâchez-moi, la grappe ! Ça ne vous a pas suffi de m’insulter, vous demandez quoi en plus ? Que je vous supplie de me prendre chez vous ? l’invectivé-je, hors de moi qu’il me voie dans cet état.
Il hausse un sourcil en me fixant et explose de rire.
Super, en prime, il se fout ouvertement de moi maintenant, de mieux en mieux !
Il est littéralement hilare, je souffle de rage et je presse le pas, le laissant se moquer à mes dépens. Je me suis assez donné en spectacle pour ma vie entière.
— Pardon, néanmoins aucune femme ne m’a fait une telle proposition en pleurant, ça m’a surpris, glousse-t-il.
De quoi me parle-t-il ?
Il a vraiment un grain… d’emblée, mes propos font tilt dans mon cerveau. Je viens juste de lui demander de, de… oh mon Dieu !
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