L'Amour d'Érika Ewald

Lu en 2018. Deuxième nouvelle publiée par Stefan Zweig.

Une plume déjà, en 1903, précise, incisive et clairvoyante, mais cette oeuvre de jeunesse (Zweig avait 24 ans) ne restera pas impérissable pour autant pour moi.

Il y a beaucoup d'aternoiements dans les réflexions introspectives de l'héroïne de ce court récit, et l'on pourrait aisément être décontenancé par le côté exalté prêté au discours amoureux. Passion secrète, platonique, fulgurante, quête d'absolu, amour sublimé, déception, confusion, remords, affres de la souffrance, résignation fatale (...)

L'amour d'Erika, pianiste, pour un violoniste, inconnu, est au cœur de cette courte nouvelle de Zweig qui, une nouvelle fois, brille par son talent d'analyse des sentiments et de la mise-en-scène. Il suffira d'une malheureuse fin d'après-midi dans un appartement et d'une doucereuse promenade dans le Prater pour enflammer une passion amoureuse, dont les mécanismes sont brillamment décryptés par le nouveau disciple de Freud. Le thème du refoulement est effectivement omniprésent : confrontée à la violence de ses pulsions, Erika reste muette, tente de fuir, mais est bientôt rattrapée par la force de son désir. Eros appelle Thanatos, et alors que le personnage s'enfonce un peu plus dans la nuit et le brouillard viennois, elle est sauvée par le maintien d'un semblant de noblesse et de dignité … inconscients. La pianiste parviendra à sublimer ses pulsions par la musique, au détour d'un leitmotiv amoureux qui scande puis conclut la nouvelle. Achevé en langue originale, ce voyage psychanalytique et musical est enthousiasmant et appelle (toujours) à relire Zweig !

Erika est musicienne, elle accompagne un jeune homme violoniste.

Des moments complices se créent entre eux, lui est très tendre et attentionné envers elle. Erika jeune femme timide est le résultat d'une éducation moralisatrice. Elle est éperdument amoureuse de lui, mais ne peut s'empêcher de le repousser. Pourtant après le départ de celui-ci, elle ne peut s'empêcher de penser à lui et est hantée par ses fantasmes.

Jusqu'au jour où elle apprend qu'il se produit près de chez elle.

Que va t-il se passer ? Osera t-elle le voir, lui parler ? Quel sera leur destin ?

Une nouvelle ainsi que la suivante qui parle d'amour débutant, des premiers émois, du premier amour. Mais aussi des rêves et désillusions des jeunes amoures. Un cap difficile à franchir celui du monde des adultes, un cap difficile à franchir surtout pour cette époque très conservatrice et croyante.

Les deux nouvelles suivantes sont plus axées sur la spiritualité.

Ce ne sont pas des nouvelles époustouflantes mais la plume et la poésie de Stefan Zweig sont toujours aussi additives.

J'aime le principe du livre bilingue, bien que l'histoire reste classique.

Je n'ai malheureusement pas accroché à cette lecture, une nouvelle d'une époque ancienne. Pourtant j'aime cette époque mais les personnages et l'écriture de l'auteur ne m'ont pas convaincu et j'ai dû abandonner la lecture.

Une jolie poésie amoureuse, pleine de tourments. Une nouvelle agréable à lire, simple.

Lecture simple et rapide, agréable mais sans surprise.

Rien de transcendant. Le résumé etait pas mal mais dommage cela ne s'est pas confirmé à la lecture.

Une belle façon d'écrire pour Zweig (cela m'a étonné, car je l'avais étudié en histoire et je ne pensais pas qu'il serait si bon en littérature romantique). Les dialogues m'ont manqués car ils permettent souvent une immersion dans l'histoire. Un peu rapide sur la fin avec un retournement qu'on ne comprend pas forcément. Mais agréable à lire.

Pas mon recueil préféré de Stefan Zweig, même s'il reste agréable à lire. La nouvelle la plus réussie des 4 est pour moi "Les prodiges de la vie", celle avec le peintre et la jeune fille juive.