Commentaires de livres faits par lanantaise
Extraits de livres par lanantaise
Commentaires de livres appréciés par lanantaise
Extraits de livres appréciés par lanantaise
Un soir, après la classe, alors que Léna achève de corriger des devoirs d'anglais, Janaki frappe à sa porte. Elle a l'air fébrile, tourmentée. Pensant qu'elle est venue s'enquérir de sa note, Léna s'empresse de la rassurer: sa copie est excellente. Mais un tout autre sujet occupe l'adolescente. La veille, elle a surpris une conversation entre ses parents: ils projettent de la marier.
Kenji
[spoiler][/spoiler]Il n'y a personne à l'enterrement.
Il a fallu deux jours pour enterrer tous les corps. Pour remuer toute cette terre, Castle a puisé dans ses facultés cérébrales presque à en tomber malade. Pour notre part, nous avons utilisé des pelles. Mais nous n'étions pas nombreux pour faire le travail et, maintenant, nous ne sommes pas assez pour assister à l'enterrement.
"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"
Mark Twain
Depuis plusieurs semaines, avant la fête, j'avais noté que l'on passait beaucoup de temps avec Annabelle et son compagnon, un type aussi intéressant qu'une pâte à crêpes au repos un jour de Chandeleur. Benoît appréciait la compagnie de mon couple d'amis, qui était aussi devenu le sien.
J'approche mon visage du miroir en or écaillé.
Est-ce que je sais encore sourire ? C'était il y a si longtemps...
J'essaye.
Je traverse le miroir.
Ce n'est plus une vieille femme que je vois dans la glace.
C'est le sourire joyeux de Fanette.
Ce sont les yeux Nymphéas de Stéphanie.
Vivants, tellement vivants.
-Une dernière fois ? Pour le public ? dit-il.
Il n'y a pas de colère dans sa voix. Elle est neutre, ce qui est pire. Le garçons des pains est déjà en train de m'échapper.
Je lui prends la main et la serre fort, en me préparant pour les caméras, redoutant l'instant où je devrais finalement lâcher prise.
Fin
arrière et levai la main pour lui saisir le menton. Je l’attirai à moi et l’embrassai tendrement.
— Merci.
Il se fendit d’un demi-sourire.
— De quoi ?
— De m’avoir attendue.
Page 187-188
Discussion entre Snow et Lucy
- Tu aurais pu t'enfuir. Et alors j'aurais brûlé vif avant l'arrivée des secours.
- M'enfuir, vraiment ? C'est se donner beaucoup de mal pour se faire tirer dessus.
Corionalus secoua la tête.
- Plaisante si tu veux, ça ne change rien à ce que tu as fait pour moi. J'espère avoir l'occasion de te rendre la pareille un jour.
- Je l'espère aussi.
Ces quelques mots renversèrent totalement le rapport de force entre eux. Jusque-là, en tant que mentor, il lui apportait des cadeaux qu'elle devait accepter avec gratitude.
A présent, elle avait inversé les rôles en lui offrant quelque chose qui n'avait pas de prix. A première vue, la situation était toujours identique: une fille enchaînée, un garçon qui lui donnait de la nourriture, des Pacificateurs qui veillaient au respect du statut quo. Sauf que les choses ne seraient plus jamais les mêmes entre eux. Il serait toujours en dette vis-à-vis d'elle. Elle était en droit d'exiger davantage de lui.
- Je ne sais pas comment, avoua-t-il
Lucy Gray jeta un coup d'œil autour d'eaux, sur les concurrents blessés; puis elle le regarda droit dans les yeux et, avec une pointe d'impatience dans la voix, déclara:
- Tu pourrais commencer par te convaincre que j'ai une vrai chance de gagner.
-Si l'agent Cruise était assis là, en face de vous, dit Mme Carey, que lui diriez-vous ?
Je bats des paupières plusieurs fois. Avale le trop-plein de salive dans ma bouche. Pas question de me mettre à pleurer ou à vomir parce que je pense à ce type.
S'il était assis là ? Je n'ai pas assez de Jésus Noir en moi pour lui dire que je lui pardonne. Sans doute plutôt que je lui enverrai mon poing dans la figure. Sans hésitation.
Mme Ofrah dit que cette interview, c'est ma façon à moi de livrer bataille. Et quand on se bat, on s'expose, sans se soucier de savoir qui on blesse ou si on va être blessé.
Alors je balance un coup de plus, en plein dans la gueule de Cent-Quinze:
-Je lui demanderais s'il aurait aimé me tuer aussi.
Mais j'aime Aspen. Depuis bientôt deux ans. Et il m'aime aussi. Voilà pourquoi j'ai dû mal à me projeter dans la sélection. Mon cœur est déjà pris...
Kenji
Nazeera avait raison. J'aurais dû m'assoir.
Le regard posé sur mes mains, j'observais un tremblement progresser le long de mes doigts. J'ai failli laisser échapper la pile de photos que je serrais avec force. Les photos. Les photos que Nazeera avait fait circuler après nous avoir révélé que Juliette n'était pas celle que nous croyions.
Impossible de détacher mes yeux de ces images.
Juliette, page 427
Je n'avais pas l'intention de tuer ces gens-là...
Puis soudain
Je la prends en pleine figure
La terrible prise de conscience d'avoir anéanti une salle de six cents personnes.
Ça paraît impossible. Ça paraît aberrant. Sans la moindre balle. Sans faire usage de la force, sans violence. Avec un seul long cri de colère.
Juliette et Warner
-Quoi ?
-Je t'ai toujours dit qu'on ferait une excellente équipe. Je t'ai toujours dit que j'attendais que tu sois prête... Que tu reconnaisses ta colère, ta propre force. J'attends ce moment depuis le jour où je t'ai rencontrée.
-Mais tu voulais te servir de moi pour le Rétablissement... Tu voulais que je torture des innocents...
-Faux.
-Quoi ? Mais qu'est-ce-que tu racontes ? Tu me l'as dit toi-même...
-J'ai menti, réplique-t-il dans un haussement d'épaules.
Je reste bouche bée.
-Il y a trois choses que tu dois savoir à propos de moi, dit-il en s'approchant. Primo, je déteste mon père à un point que tu ne peux même pas t'imaginer. Secundo, je suis un égoïste sans complexe qui, dans presque toutes les situations, prend des décisions uniquement fondées sur son propre intérêt. Et tertio... je n'ai jamais eu l'intention de t'utiliser comme arme.
Les mots me manquent.
Je regagne le lit, m'y assois.
Abasourdie.
Tous ça me pousse à m'interroger sur les changements incroyables qui se sont opérés en moi en si peu de temps. Sur ma vie devenue si différente, sur le fait que je me sente à la fois beaucoup plus forte et beaucoup plus faible à présent.
Et je me demande si la situation aurait évolué autrement si Adam et moi avions trouvé un moyen de rester ensemble. Si jamais je m'étais aventurée hors de la zone de sécurité qu'il a introduite dans ma vie.
Bref, je me pose des tas de questions.
Mais quand je lève la tête et le surprend à me fixer du regard, mes interrogations disparaissent, et je reste avec le douloureux manque de lui. Et j'espère qu'il ne détournera pas les yeux chaque fois que je lèverai les miens.
J'ai fait un choix lamentable. Je ne peux m'en prendre qu'à moi.
Juliette qui a écrit dans son carnet:
Je n'arrête pas de me dire qu'il faut que je reste calme, que tout se passe dans ma tête, que tout va s'arranger et que quelqu'un va m'ouvrir la porte maintenant, quelqu'un va me faire sortir d'ici. Je n'arrête pas de me dire que ça va arriver. Je n'arrête pas de me dire que ça va forcément arriver parce que c'est tout bonnement pas possible. ça ne se passe pas comme ça. On n'oublie pas les gens comme ça.
On les abandonne pas comme ça.
ça n'arrive pas, c'est tout.
Daniel
Ma mère et moi sommes dans la cuisine. Parce que j'ai un entretien, elle me cuit à la vapeur des mandu (boulettes de pâte) surgelés pour me faire plaisir. En guise d’apéritif, je mange des Cap'n Crunch (les meilleures céréales de l'humanité), tout en écrivant dans mon carnet en moleskine. Je travaille depuis une éternité (grosso modo) sur un poème qui parle de cœur brisé.
Le problème, c'est qu'on ne m'a jamais brisé le cœur, alors j'ai du mal.
Sam était concentré sur un dossier lorsque Beckie, l'infirmière en chef, lui tapa sur l'épaule.
- Votre service est fini depuis une demi-heure, docteur, fit-elle en désignant le tableau des emplois du temps.
- Juste un dernier cas à vérifier, demanda Sam comme une faveur.
-C'est vous qu'il faudrait soigner, répondit-elle en lui retirant le dossier. Rentrez chez vous, docteur.
Sam obtempéra en esquissant un léger sourire. Alors que Beckie le regardait s'éloigner, une interne stagiaire lui souffla au creux de l'oreille.
- Qu'est-ce qu'il est craquant celui-là...
- N'y pense même pas chérie, t'as aucune chance.
- Marié ?
- Pire...
– Allô ? Allô ? C’est quoi, ce machin merdique ? Je savais que j’aurais dû résister à ce petit vendeur aux yeux tristes ! Mais il espérait tellement que je lui achète son truc… Société de consommation de…
– Betty-Sue ? ris-je en reconnaissant sa voix… et sa manière « colorée » de s’exprimer.
– Allô ? Liv ?
– Grand-mère ?
– Ah non ! Je raccroche si tu m’appelles comme ça !
– Betty-Sue, tu n’as plus 20 ans, il faut t’y faire ! ris-je de plus belle.
– C’est dans la tête, ça ! J’ai 20 ans si je décide que j’ai 20 ans ! Allô ?
– Oui, je suis là. Tu m’entends ?
– Allô ? Saloperie d’écran tactile ! Une invention du diable !
– Betty-Sue, appuie sur le haut-parleur !
– Le quoi ?
– C’est écrit sur l’écran de ton iPhone !
Page 20
La chrono nutrition est l'art et la manière de manger de tous les aliments, aux moments de la journée où ils seront le plus utiles, afin de satisfaire chaque jour les besoins en énergie de notre organisme, sans que les aliments et les graisses ne soient pour autant stockés dans certaines parties du corps, créant ainsi des rondeurs malvenues.
Il s'agira donc de répartir de manière raisonnée les aliments et les proportions en fonction du moment de la journée où ils seront absorbés, de votre activité, de votre taille et de l'intensité de votre appétit.
La chrono nutrition (ou alimentation naturelle) doit donner priorité à l'instinct, ce qui exclut à fortiori toute anomalie du schéma nutritionnel, qu'elle soit volontaire ou non.
Elle s'évalue en qualité et en quantité qui dépendent de trois paramètres principaux - morphologie, milieu, activité- auxquels s'ajoutent les notions de croissance et de sénescence.
Page 65
Je me souviens avec amusement du temps où, après m'avoir écouté, certains me déclaraient parfois: "Mais cela ne peut pas marcher votre méthode, c'est l'inverse de tout ce que j'ai lu dans les journaux, avez-vous des preuves de ce que vous dites ?" Je leur conseillais alors de découvrir avec moi tous les bienfaits de la chrono-nutrition, d'en faire personnellement l'expérience, puis de revenir me consulter ensuite pour que nous en discutons...
Vous devez donc bien comprendre, avant de poursuivre votre lecture que, ni gourou, ni Merlin l'Enchanteur, je ne puis vous promettre la lune et encore moins vous l'offrir ! Quoique...
– Toi au fond, tu te joins à nous ?
– Euh… Ouais.
Hardin décroise les jambes pour les allonger devant lui en essayant de toucher ses orteils. Je me force à regarder devant moi, pour ne pas céder à l’éclat de rire qui menace.
Une blonde à côté le taquine.
– Tu es censé toucher tes doigts de pieds.
Il lui répond avec un sourire mielleux à tuer un diabétique.
– J’essaie.
Une demi-heure plus tard, Alex, Brittany et mes parents se sont échappés pour rallier la cafétéria de l’hôpital. Tuck apparaît, les bras chargés d’un gros vase rempli d’oeillets roses auquel est attaché un ballon sur lequel on lit: 50 % DES MEDECINS ONT LEUR DIPLÔME DANS UNE POCHETTE SURPRISE – ON ESPÈRE QUE VOTRE OPÉRATION S’EST BIEN PASSÉE !
Il me fallut prendre les lunettes en main pour admettre que ce n'était pas une hallucination. Lorsque je les soulevai, je remarquai qu'on avait annoté la coupure de journal. Un simple mot tracé d'une écriture ronde et appliquée: Vengeance.