Extraits

Thorne jeta sa pelle en direction d’un des autres pompiers et se traîna jusqu’à son ut’. Son GPS lui traça un chemin jusqu’à Lang Downs, mais ça le faisait aller jusqu’à Cowra avant de redescendre au sud, ce qui faisait un énorme détour. Il marmonna un juron à l’encontre des supérieurs mollassons et des ordres idiots, et il dirigea l’ut’ vers le sud. Il conduirait jusqu’à ce qu’il trouve une clôture, et puis il la suivrait jusqu’à une porte, et de là, il prendrait les routes de la ferme. Il finirait bien par arriver jusqu’à Lang Downs. 

Le feu léchait sa peau et la fumée l’étouffait. Il essayait de fuir, mais il ne parvenait pas à faire bouger ses bras et ses jambes. Il cherchait sa respiration et essayait d’atteindre la source des cris qu’il entendait. Il connaissait ces voix, les connaissait même mieux que la sienne, mais il ne pouvait les atteindre. Il n’arrivait pas à bouger, pas à respirer. Ça brûlait. Oh, comme ça brûlait. 

— Je comptais y envoyer une équipe la semaine prochaine, dit Neil, alors je suis d’accord là-dessus. Mais ça ne me dit toujours pas pourquoi tu veux partir tout seul aujourd’hui.

— Je te l’ai dit, j’ai besoin d’un peu de temps seul.

— D’accord, dit Neil. Mets-toi en selle. Je te retrouverai au portail dès que j’aurai été chercher mon équipement.

— Seul, ça veut généralement dire sans personne d’autre, fit remarquer Ian.

— Je serai silencieux, dit Neil en haussant les épaules. J’ai vérifié la météo ce matin. Personne ne sort seul aujourd’hui. Ils prévoient des orages avec la possibilité de fortes pluies, de la foudre et de la grêle. Si tu veux partir à cheval, ça me va, mais il y aura moi ou quelqu’un d’autre avec toi.

— D’accord, tu peux venir, soupira Ian