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« Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension. »
En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.
Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai.
Roman virtuose où la logique rencontre le magique, L’Anomalie explore cette part de nous-mêmes qui nous échappe.
Membre de l'Oulipo, Hervé Le Tellier est l'auteur de plusieurs livres remarqués, parmi lesquels Assez parlé d'amour, Toutes les familles heureuses, Moi et François Mittérand. Il a reçu en 2013 le Grand Prix de l'humour noir pour ses Contes liquides.
L’Anomalie est une histoire pour le moins surprenante. Un petit ovni littéraire comme la collection Blanche de Gallimard en pond parfois, qui se découvre avec surprise et avidité. Aux limites de la science-fiction et du paranormal, le roman commence plutôt normalement pour s’enfoncer de plus en plus loin dans l’étrange à mesure que les chapitres défilent. Qu’est-il arriver aux passagers de ce mystérieux vol Paris-New York ? Pourquoi des agents du services secrets viennent-ils les cueillir chez eux des mois après ? Pourquoi les scientifiques chargés de mettre en place les protocoles d’urgences en cas de catastrophes ariennes sont-ils subitement appelés à rejoindre un étrange complexe perdu au milieu du désert ?
Le roman prend la forme d’une construction chorale : chaque chapitre correspond à un personnage, nous offrant toute une ribambelle de portraits divers et variés, des passagers du vol Paris-New York, en passant par les pilotes de l’avion, par des scientifiques ou encore par le président américain. On s’amuse des réactions de certains, on est touché ou triste devant le sort d’autres. C’est l’une des grandes forces du roman : cette habilité à passer du drame à l’humour. Un ton cynique ou pince-sans-rire, à chaque fois absurde, qui tombe toujours juste. L’Anomalie est un roman captivant, extrêmement bien construit, qui révèle progressivement ses secrets. Digne d’un très bon épisode d’X-Files !
J’ai cru qu’un roman qui réussissait le tour de force d’être cité pour des prix dont les jurys se détestent notoirement (Goncourt, Renaudot et Médicis) devait tout de même pouvoir me convenir.
Il faut dire que le blurb est particulièrement alléchant.
L’écriture est splendide et l’oeuvre, jusqu’aux deux tiers ou peut-être aux trois-quart, est jubilatoire. Ce qui est déjà énorme et justifie (peut-être) qu’on débourse 15€ pour un ebook. La plume est légère, mais leste, enlevée et parfois, interpelle.
Et pourtant, malgré mon enthousiasme du départ (comme toujours lorsque le style est si puissant), je ne garderai pas un bon souvenir de ce roman que je me suis forcée à terminer. Pourquoi ? Parce que “les destins croisés” ne se rencontrent pas. On assiste à cinq ou six ou huit nouvelles sur le thème : “un même incident, plusieurs réactions”. C’est rigolo cinq minutes, mais à la longue, la brillance du style fatigue, comme lorsque la fête dure un peu trop longtemps. On se rend compte qu’en fait, il n’y a pas d’intrigue, pas de thème, beaucoup de bons mots mais pas une belle histoire, un peu comme ces humoristes qui ont dix histoires drôles et brodent autour pour faire croire qu’il y a un fil conducteur. Alors que non. Ou alors je ne l’ai pas trouvé.
J’aime que les romans racontent quelque chose et j’aime aussi qu’il se dessine, derrière, en filigrane, encore autre chose, que les histoires soient à tiroirs, rangées dans de grandes armoires. J’aime que les personnages soient attachants, que je puisse m’identifier, mais malheureusement, il y en a tellement et si peu de place leur est impartie, que le temps de me souvenir de qui on parle, on passe au suivant.
Pour l’anecdote, je rajouterai deux choses :
L’un des personnages utilise “une identité usurpée, il voyageait avec un passeport australien, l’un des pays qui ne sont toujours pas passés au biométrique”. S’il y a bien des domaines sur lesquels les australiens sont à la pointe, c’est celui de l’immigration et de la sécurité des frontières. Les australiens sont passés au biométrique il y a 15 ans, en 2005 et même sans vivre dans le pays, une simple recherche Google aurait renseigné l’auteur.
On nous explique qu’en 4 mois, un des personnages a eu le temps d’écrire un livre, le faire éditer par une grosse maison d’édition, vendre 120 000 exemplaires, se suicider, que ses biens ont été vendus et éparpillés. Ca m’a achevée et, après ça, j’ai terminé le roman, je l’avoue, en diagonale et en me forçant.
Sur une idée de base assez fascinante un roman d’inspiration Barjavel dans le grand secret. Pour le reste un inventaire à la prévention de personnages aux destins sans grand intérêt. Dommage et franchement je n’arrive pas à comprendre comment ce roman a pu avoir le prix Goncourt. Ce n’est pas vraiment une oeuvre littéraire.
Cela dit l’histoire se lit bien même si on est un peu perdu dans les personnages. L’idée de base était vraiment géniale et aurait mérité une vraie élaboration alors que là finalement elle n’est qu’un prétexte. Globalement assez décevant.
Un court roman mi science fiction mi polar écrit avec beaucoup de savoir faire et de suspens. Cela s'achève par un récit plus sérieux sur le comportement humain face à l'alter ego et l'altérité. Agréable à lire mais de là à en faire un prix goncourt c'est un peu exagéré !
Oui pour l'écriture : les émotions sont transmises, le style est assez soutenu, le rythme est clair.
Oui pour l'histoire : que s'est-il passé ? comment est-ce possible ? comment cela va-t-il se terminer ? On s'en pose des questions ! Le roman est attrayant, d'autant plus quand on prend connaissance du nœud du problème.
Mais les chapitres associés aux différents personnages font que l'histoire prend du temps à débuter, qu'on a du mal à voir où l'auteur nous emmène, ce qui a pu me déconcerter pendant ma lecture.
Mais le roman prend une dimension très philosophique sans apporter de réponse ce qui est un parti pris, évidemment, mais laisse sur la faim.
Oui, j'ai tourné jusqu'à la dernière page du livre parce que je ne pouvais pas croire en cette fin.
Ce livre est composé de deux parties bien distinctes : l'avant et l'après. Sans spoiler, j'ai été estomaqué par le passage de l'une à l'autre mais j'ai trouvé que la seconde n'était pas complètement achevée. J'aurais aimé en savoir davantage sur le destin des personnages.
Dès les premières pages, je sens que ce roman va me happer très facilement, suis-je bon public ? Peut-être, mais il faut dire que les chapitres s’enchainent, les personnages aussi, et les pièces du puzzle se mettent en place. Et une fois le puzzle terminé, c’est qu’apparait dans sa plénitude le mystère de L’anomalie. Le roman se découpe en trois grandes parties aux ressorts parfois caricaturaux, mais à l’intensité toujours aussi addictive. Réel et fantastique se mêlent au pragmatisme de la géopolitique et aux aléas des sentiments. Hervé Le Tellier se sert d’un conte pour explorer l’âme humaine avec beaucoup de perspicacité.
Tous les jours, des milliers de passagers voyagent en avion et sillonnent la planète, pourtant certains ont vécu une expérience assez traumatisante. En effet, en mars 2021, le Paris / New-York, leur avion Air France 006 a traversé un orage d’une violence extrême. Plus de deux cents voyageurs et l’équipage ont cru leur dernière heure arriver. Heureusement, ils vont s’en sortir et reprendre le cours de leurs vies. Pourtant, deux mois plus tard, leur existence va connaitre un tournant incroyable et même inexplicable par les plus grands scientifiques du monde.
Dans l’anomalie Hervé Le Tellier, propose des situations improbables et des personnages complexes. Grâce à ce mélange bien dosé, il multiplie les situations et donc les émotions humaines et les questionnements philosophiques. Il n’est pas étonnant qu’Hervé Le Tellier soit membre de l’Oulipo, en se posant des contraintes dans le style et dans l’intrigue, il fait émerger un texte étonnant et original. Avec l’anomalie, l’auteur nous invite à réfléchir sur la nature de la vérité et notre place dans l’univers. Bien joué.
❓Connaissez-vous d’autres romans d’Hervé Le Tellier ?
L'anomalie est un ouvrage intéressant mais complexe à lire à la vue du scénario très particulier, spécial et original. Il est difficile de rentrer dans l'histoire et la fin est quelque peu surprenante. La multiplicité du nombre de personnages nuit à la bonne compréhension de l'ouvrage.
L’intrigue est farfelue mais soulève des questions très intéressantes. J’ai énormément apprécié les débats théologiques, métaphysiques, politiques. Bref, une lecture qui m’a marqué.
Résumé
« Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension. »
En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.
Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai.
Roman virtuose où la logique rencontre le magique, L’Anomalie explore cette part de nous-mêmes qui nous échappe.
Membre de l'Oulipo, Hervé Le Tellier est l'auteur de plusieurs livres remarqués, parmi lesquels Assez parlé d'amour, Toutes les familles heureuses, Moi et François Mittérand. Il a reçu en 2013 le Grand Prix de l'humour noir pour ses Contes liquides.
[Éditions Gallimard 2020]
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