Commentaires de livres faits par Laurie-AD
Extraits de livres par Laurie-AD
Commentaires de livres appréciés par Laurie-AD
Extraits de livres appréciés par Laurie-AD
Ses mots me font tressaillir : ce sont exactement ceux qu'a prononcé Tobias avant de déclencher ma première simulation.
Mon cœur s'emballe.
Pourquoi me dit-il cela? Pourquoi prends-il même la peine de m'offrir ces quelques paroles de réconfort?
Tous mes muscles se relâchent en même temps. Une sensation de lourdeur liquide envahit mes membres. si c'est ça la mort, ce n'est pas si terrible. Je garde les yeux ouverts, mais ma tête tombe sur le côté. Je veux fermer les paupières, mais je ne peux pas - je ne peux plus bouger.
Le moniteur cardiaque se met à sonner.
- C'est faux, proteste-t-il avant de m'embrasser de nouveaux.
Il ne faut pas. Je n'ai pas le droit de le laisser m'embrasser en faisant l'impasse sur ce que je suis devenue et sur ce que je m'apprête à faire.
Mais je suis incapable de résister.
Je le prends dans mes bras en me haussant sur la pointe de pieds, j'appuie une main entre ses omoplates et j'enroule l'autre autour de sa nuque. Je sens son souffle contre mon oreille, sa poitrine qui se contracte et se dilate, et je sais qu'il est fort, solide, assez pour que rien ne l'arrête. Tout ce que j'aurais besoins d'être.
Il prend mon visage entre ses mains. Ses doigts glissent le long de mon cou, coulent jusqu'à ma taille, épousent la courbure légère de mes hanches.
Je ne peux plus m'arrêter.
Ma bouche se colle à la sienne. Il a le goût de l'eau et l'odeur de l'air frais. Mes mains descendent au creux de ses reins et se faufilent sous sa chemise. Son baiser redouble d'ardeur.
Je mesure de nouveau toute sa force en sentant les muscles de son dos se contracter sous mes doigts.
"Arrête", me dis-je.
Soudain, ses mains frôlent ma taille sous ma chemise tandis que les miennes s’agrippent à lui, comme si le temps nous manquait, dans un besoin irrationnel de nous rapprocher encore, même s'il n'y a déjà plus d’espace entre nous. Je n'ai jamais eu envie de lui comme ça, ni autant.
Il s'carte juste assez pour me fixer entre ses paupière mis-closes.
-Promets-moi que tu n'iras pas, murmure-t-il. Pour moi. C'est tout ce que je te demande.
En suis-je capable? Est-ce que je pourrais rester ici, arranger les choses entre nous en faisant ce qu'il attend de moi, en laissant quelqu'un d'autre mourir à ma place? Je lève les yeux vers lui et il me semble un instant que oui. Puis je revois Will. Sa petite ride entre les sourcils. Son regard vide sous l'emprise de la simulation. Son corps inerte affalé sur le trottoir.
"C'est tous ce que je te demande". Les yeux sombres de Tobias m'implorent. Mais si je ne vais pas chez les érudits, qui le fera? Tobias? C'est le genre de chose dont il serait capable.
-Ok, dis-je, la poitrine traversée d'un coup de poignard à l'idée que je lui mens.
-jure-le-moi, insiste-t-il, les sourcils froncés.
La douleurs se répand dans tout mon corps, mélange de culpabilité, de terreur et de désir.
-Je te le jure.
-Matthew et vous avez survécu à une épreuve dans l'église, puis à une autre dans le fenil. Le serment par le sang n'était que la première étape pour faire de vous une Clermont. Et le moment est venu de l'achever. (Philippe se tourna vers son valet). Va chercher le prêtre, Alain, et dit au village de se réunir dans l'église au coucher du soleil samedi. Milord* va se marier, avec la Bible et le prêtre, et tout Saint-Lucien en sera témoin. Il n'y aura rien de secret dans ce mariage.
- Je viens de tuer un homme! Ce n'est pas le moment de discuter de mariage.
-Fadaises. Se marier dans un bain de sang est une tradition familiale des Clermont, dit Philippe avec entrain. Nous semblons n'épouser que des créatures qui sont désiré par d'autres. C'est toujours très embrouillé.
-Je l'ai tué, répétai-je en détachant les syllabeset en désignant le cadavre.
-Alain, Pierre, veuillez nous débarrasser de M. Champier. Il agace madame*.
Je me tenais à plus de soixante centimètres de lui, pourtant,
j’aurais juré sentir la chaleur de son corps, humer l’odeur
presque imperceptible de sa sueur. Et ses yeux… Ils brillaient
d’un éclat différent, pas tout à fait carnassier, mais plus
sauvage. Comme s’il n’avait pas totalement repris contrôle de
lui-même