L'autre qu'on adorait

Passionnant au début surtout puis des passages un peu ennuyeux. Ce livre interpelle sur certains comportements auxquels il faut attacher plus d'importance qu'on imagine...Nous percevons, à chaque étape de la vie de Thomas ses déceptions, ses doutes, ses exaltations, ses bonheurs, sentimentales et professionnels, et nous les partageons avec lui ; nous nous sentons tombés quand il tombe, émerveillés quand il s'émerveille.... Entourés, se battant contre ses échecs, puis sa maladie... Nous en ressortons ébranlés.

Un bel hommage rendu à un homme qui croquait la vie à pleine dent, mais comme il l'avait dit si bien les gens ont aussi une vie intérieure.

Le livre de Catherine Cusset m'a profondément bouleversée. Encore plusieurs jours après l'avoir terminé, je ressentais la tristesse de ce récit qui commence pourtant tambour-battant, avec la personnalité solaire de Thomas, héros du roman.

Très vite, on perçoit que quelque chose est en marche, silencieusement, par petites touches. Quelque chose que l'on capte dans l'air, que l'on touche. Et pourtant, je n'ai pas saisi tout de suite.

Quand enfin tout s'éclaire : tout prend sens et s'imbrique, jusque dans les plus petits détails du vécu de Thomas.

Envoûtant, marquant, bouleversant...

C'est la première fois que je lis cette auteure. Je suis un peu troublée, car il flirte entre le roman et le témoignage, mais je ne suis pas certaine de vouloir connaître la part exacte de réalité.

Le prologue est brutal : des personnages découvrent le corps de Thomas, suicidé.

Dans le livre, Catherine, la narratrice, s'adresse à lui en retraçant sa vie d'adulte. Sa découverte des États-Unis et sa vie entre les deux continents. Son amour pour Proust et pour la culture en général. Ses relations avec les femmes : tous les deux ou trois ans, il rencontre une nouvelle femme de sa vie, avant que ça foire. Ses moments de gloire et de désespoir.

C'est vraiment une bonne lecture. Après un temps d’adaptation, on se fait très vite à la narration au « tu ».

J'aime l'esprit à la fois ultra réaliste des petits trucs du quotidien et un peu fou de la vie des personnages (vivre entre Paris et New York...).

Ce n’est peut-être pas le coup de cœur attendu, mais un élément en particulier m'a fait réfléchir : avec la lecture, j'ai l'habitude de comprendre les comportements des personnages, leur bizarreries et insuffisances, sans les juger. Je les accepte du moment que leur psychologie est suffisamment élaborée pour les justifier un minimum. Pour le comportement de Thomas, je ne m'étais pas posé de questions, et voilà que l'auteure nous sert une explication toute logique sur un plateau. Ça m'a plu, j'ai eu envie de relire la première moitié du roman pour mieux l'examiner !

Dernière chose : ce roman donne très envie de découvrir Proust...

Une très belle découverte !

Au départ, le thème ne m'enchantait guère mais je m'étais engagée à lire cet ouvrage...

Dès les premières lignes, Catherine Cusset m'a envoutée. Je suis tombée immédiatement sous le charme de Thomas... Thomas, à qui l'auteur s'adresse tout au long du roman. Thomas, qui fut son ami pendant de nombreuses années. Thomas, qui s'il paraissait plein de vie était en réalité maniaco-dépressif et s'est donné la mort.

C'est un roman d'amour et d'amitié afin de lui rendre hommage que nous offre Catherine Cusset. Elle ne cache rien de ses bonheurs ni de ses défaites. Toute sa vie nous est ici racontée. Mais ce que l'auteur a voulu mettre en valeur, ce sont les émotions de son ami. Le rendre le plus réel possible, au plus près de qui il était vraiment.

Ne pas tomber dans la caricature comme elle l'avait fait lorsqu'elle parle de lui dans un roman précédent (c'est elle qui le dit).

C'est très réussi. L'hommage qu'elle rend à Thomas est sublime. On ressent vraiment l'amour qu'elle lui portait. La narration à la deuxième personne qui peut perturber au début s'avère très puissant.

En conclusion, je recommande fortement !

OMG!!! Je n'ai jamais eu autant de frustration à cause d'un personnage de livres!! Omg lala j'ai de la haine/pitié pour Thomas comme j'en ai jamais eu! Un drame psychologique c'est peu dire! Parcourir la vie de Thomas par ses mauvais choix et sa santé mentale fragile est une épreuve. Le fait qu'une amie le raconte à la deuxième personne du singulier (Tu ...) donnes une impression particulière et vraiment prenante. Je vous le jure, je n'ai jamais vécu autant de colère, je veux en lire plus de Catherine Cusset en espérant qu'elle peut me faire vivre d'autres émotions XD

Livre incroyable et tellement riche !!!!

J'ai découvert Catherine Cusset grâce à ce livre et je ne suis absolument pas déçue !!!

L'histoire est dingue, on suit le parcours d'un universitaire mais avec ses rebondissements, et on retient son souffle à chaque instant, c'est vraiment puissant et je n'ai jamais lu une histoire aussi riche que celle ci !!!!

En un mot : BRAVO CATHERINE CUSSET !!!!!

Dès les premières pages j'ai été saisie par l'écriture de l'auteur. Elle a un style très incisif qui va droit au but, l'utilisation du "tu" me dérangeait au début mais elle se révèle l'une des forces du roman. Je me suis senti impliqué dans le destin du personnage de Thomas.

Ce personnage qui est d'ailleurs compliqué à cerner et même à apprécier. Au final c'est un parfait exemple d'antihéros, ce à quoi je ne m'attendais pas du tout en ouvrant ce livre. Son évolution ou au contraire sa stagnation nous offre de grands moments de lecture.

C'est pendant ma lecture que j'ai appris que l'histoire était en fait réelle et que la narratrice était vraiment l'auteur. Ça a changé ma manière de voir le livre et au final l'a rendu encore plus fort. Spoiler(cliquez pour révéler)La révélation de la bipolarité de Thomas arrive à être une étape de délivrance mais aussi un moment tragique compte tenu du destin de Thomas que nous connaissons dès le premier chapitre.

A côté de ce personnages, L'autre qu'on adorait nous présente le milieu des universitaires. Un milieu élitiste au possible dont on peut se sentir exclu d’emblée. Pour ma part découvrir ce monde a été aussi fascinant qu'horrible, les inégalités sont durs à accepter concernant tous ces personnages privilégiés.

L'auteur met également l'accent sur les échecs subits par Thomas autant personnels que professionnels ouvrant une voie où l'on peut tous se reconnaître.

L'autre qu'on adorait a été un coup de cœur qui m'a accompagné en pensé longtemps après ma lecture.

J'ai eu un peu de mal avec la narration à la deuxième personne du singulier, le "tu". Je me demandais qui parlais et au début ça m'a dérangé, j'ai finis par m'y habituer. Ce n'est pas un type de narration auquel je suis habituée.

Passé cet obstacle, l'auteure nous livre dès le départ la fin. Elle se remémore ses souvenirs sur le ton de la fiction, elle rend un hommage assez singulier à son ami. On suit Thomas Bulot, un jeune homme intelligent avec une soif de réussir qui part aux États-Unis pour enseigner. La narratrice tente de retranscrire les émotions de son ami à travers ses réussites et ses échecs, ses maladresses et ses coups de blues. Elle tente d'expliquer ce qui la poussé à faire certains choix que se soit professionnel ou amoureux. Plus les années passent, plus le personnage principal semble s'enfermer sur lui-même.

La narration à la seconde personne m'a perturbé au début, au fil des pages, je me suis rendue compte qu'elle était plus que nécessaire. Catherine Cusset s'adresse à son ami, elle le rend plus réel. L'hommage est beau même si certains passages sont durs. J'ai bien aimé ce livre malgré certains passages m'ayant rebuté.

J'étais un peu perdu au début, mais seulement le temps de comprendre qui étais le "tu" et qui étais le "je". Malgré un style d'écriture assez spéciale, (inhabituel bien que déjà vu), j'ai été touché de savoir, à la fin du livre, pourquoi l'auteur à décidé d'écrire à la deuxième personne Spoiler(cliquez pour révéler)pour ne pas le tuer un peu plus, le rendre plus "mort' qu'il ne l'est déjà.

J'ai trouvé parfois quelques longueur, où je me disais "encore une fille?", parfois le personnage principale m'agaçait, certaines choses comme ça, mais peut-on réellement juger le scénario, étant une biographie?

J'ai quand même trouvé ça beau cet hommage rendu par la narratrice, hommage d'ailleurs plutôt réussis, d'ailleurs; et j'ai ressentis beaucoup d'injustice à la fin, un fort sentiment de gâchis, pour un être intelligent et plein de vie, à qui la Vie n'a pas fais de cadeau. Je connaissais la fin, et pourtant, ça ne m'a pas empêcher d'espérer qu'il s'en sorte, tout en voyant l'inéluctable se produire...

Je m'attendais un roman vraiment noir et très psychologique, ce n'est malheureusement le cas que dans la seconde moitié du roman/la fin.

Le début m'a paru un peu sans intérêt en fait, et Thomas m'a pas mal agacée dans son comportement. Spoiler(cliquez pour révéler)(coucou le viol conjugal qui n'est pas décrit comme tel)

La fin, certainement plus en lien avec ce que je m'attendais, m'a fait presque apprécier Thomas (pas totalement, il y a des choses qui m'ont agacée encore une fois).

Le talent de l'autrice est indéniable, là je reproche juste une biographie romancée vendue comme une histoire fictionnelle (quand je lis "narratrice" sur le dos d'un livre, je ne m'attends pas à découvrir que la narratrice en question soit l'autrice. Il aurait fallu mettre "l'autrice/l'auteur" pourquoi dissocier les deux ?).

Bref, un peu déçue.