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Ainsi persécutés de faim et de misère, un jour, je ne sais par quelle chance ou aventure, au pauvre pouvoir de mon maître tomba un réal ; armé duquel, il s’en vint à la maison aussi triomphant que s’il eût eu le trésor de Venise, et, d’un air fort satisfait et souriant, me le donna, en disant : « Tiens, Lazare, voici que Dieu nous entr’ouvre sa main, va à la place et achètes-y pain, vin et viande. Crevons un œil au diable. Et qui plus est, je t’annonce, pour que tu t’en réjouisses, que j’ai loué une autre maison et que nous ne resterons dans la malencontreuse où nous sommes que jusqu’à la fin de ce mois. Maudite soit-elle et maudit soit celui qui y posa la première tuile ; en male heure j’y suis entré. Par Notre-Seigneur, depuis que je l’habite, goutte n’y ai bue, bouchée de pain n’y ai mangée, ni repos aucun n’y ai trouvé, tel est son aspect et telles son obscurité et tristesse. Va et reviens vite, et dînons aujourd’hui comme des comtes. »
Afficher en entierChapitre VII
"Ainsi donc on ne m'en dit rien {des tromperies de ma femme}, et j'ai la paix dans mon ménage."
Afficher en entierChapitre III - Lazarillo personnage
"Maudites soient la médecine et la vertu que tous ces maitres que je rencontre trouvent dans la faim !"
Afficher en entierChapitre III
"Néanmoins je l'informais sur ma personne du mieux que je sus mentir."
Afficher en entierChapitre II
"Et pour trouver ces pauvres expédients, m'est avis que la faim m'échoirait, car on dit qu'elle aiguise l'esprit, à l'inverse du ventre plein."
Afficher en entierChapitre I
"j'étais heureux de me crever un oeil pour en creuser deux à qui n'en avait aucun."
Afficher en entierChapitre I - Lazarillo personnage
"Nombreux doivent être par le monde ceux qui fuient les autres parce qu'ils ne se voient pas eux-mêmes !"
Afficher en entierMais il faut que vous sachiez aussi, Monsieur, que malgré tout ce que cet aveugle gagnait et amassait, jamais je ne vis homme si avare et si misérable, à tel point qu’il me tuait de faim, sans rien me donner de ce qui m’était nécessaire. En vérité, si je n’avais pas, grâce à mon adresse et mes bonnes ruses, su me secourir, bien des fois je serais mort de faim. Mais, nonobstant tout son savoir et sa vigilance, je le contre minais de telle sorte que toujours, ou le plus souvent, j’attrapais la plus grosse et la meilleure part. À cette fin, je lui jouais des farces endiablées, dont je conterai quelques-unes, quoique toutes ne tournèrent pas à mon avantage.
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