Commentaires de livres faits par laurebertolo
Extraits de livres par laurebertolo
Commentaires de livres appréciés par laurebertolo
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-Ça va mon pote ? lança-t-il en riant contre ma tête. Ça fait que quelques jours que je suis parti et je te retrouve en train de prêcher dans une église !
Il pencha le visage vers moi :
-Vas-y, j'ai encore jamais embrassé un pasteur !
Et il me donna un baiser, tendrement, devant tout le monde.
-Tu m'as manqué, souffla-t-il.
-Toi aussi.
Au-dessus de nous, les lourdes cloches de l'abbaye se mirent à carillonner pour annoncer l'heure.
[pages 286-287]
Je te libère...
Je te libère, Lenah Beaudonte.
Garde espoir... et sois libre.
C'était les derniers mots dont je me souvenais. Mais ils étaient informe, prononcés par une voix que je ne reconnaissais pas. Cela aurait pu se dérouler une éternité plus tôt.
A mon réveil, je sentis immédiatement une surface froide sous ma joue gauche. Un frisson glacé courut le long de mon échine. Même les yeux fermés, je savais que j'étais nue étendue à plat ventre sur un parquet.
J'ai pris une inspiration, mais ma gorge était si sèche que j'émis un son bestial, impossible. Trois respirations laborieuses, puis un "poum-poum, poum-poum" : un battement de cœur. Mon cœur ? Ou dix mille ailes d'oiseau, aussi bien. Je voulus soulever mes paupières, mais à chaque tentative j'étais éblouie par une lumière aveuglante. Une autre. Et encore une. Chaque fois, ce rayon implacable.
Je hurlai.
-Rhode!
Il était forcément là. Un monde sans Rhode, cela n'existait pas.
Je me tortillais par terre par terre en m’efforçant de couvrir mon corps avec mes mains. Comprenez bien que je ne suis pas du genre à me retrouver ainsi toute nue, surtout si le soleil vient frapper ma peau. Et pourtant j'étais bien là, baignée de lumière jaune, à attendre une mort imminente, douloureuse et flamboyante -c'était inéluctable. D'un instant à l'autre, les flammes surgiraient des tréfonds de mon âme pour me transformer en poussière.
Sauf qu'il ne se passa rien. Pas de flammes, pas de destruction. Rien que la senteur boisée du plancher. Je déglutis, et les muscles de ma gorge se contractèrent. Ma bouche était humide...de salive ! J'étais allongée, poitrine contre sol. J'appuyai sur mes paumes et tournai la tête vers la source de mon tourment. Un soleil radieux entrait à flots dans la chambre par une vaste baie vitrée. Le ciel était bleu saphir, sans un nuage.
-Rhode ! Où es-tu ?
Ma voix me fit l’effet de tourbillonner en l'air, vibrante au sortir de ma bouche. Comme j'avais soif !
Quelque part non loin de moi, une porte s'ouvrit et se referma. J'entendis des pas mal assurés, un mouvement irrégulier, puis les bottes noires à boucles de Rhode entrèrent dans mon champs de vision. Je roulai alors sur le dos et ne vis plus que le plafond. Je hoquetai. Mon Dieu... Je respirais ?
Rhode me dominait de sa hauteur, mais il était flou. Il se pencha vers moi, jusqu'à ce que ses traits embrumés ne soient plus qu'à quelques centimètres de mon visage. Cette fois, ses contours se précisèrent, comme s'ils sortaient du brouillard. Il était méconnaissable. La peau était si tendue sur ses pommettes que les os semblaient tout près de a crever. Son menton, d'habitude large et fier, n'était plus qu'une pointe étroite. Mais le bleu de ses yeux... ce bleu, au moins, n'avait pas changé. Même dans la confusion de l'instant, il me transperçait jusqu'à l'âme.
-Quelle bonne surprise.
Malgré les cernes noirs qui marquaient ses paupières, une étincelle, venue de plus profond de lui, me retournait mon regard.
-Joyeux anniversaire, ajouta-t-il en me tendant la main, Seize ans !
-Bravo à toi aussi, Sookie. Tu a été merveilleuse, a-t-il dit tout en détaillant mon peignoir court et rose.
J'ai levé les yeux vers les siens, tout au sommet de sa stature sans fin, en le maudissant de ne pas être au fond de la Red River, avec son sourire éclatant, sa crinère dorée et tout le reste.
-Oh ! Mille fois merci d'être venu jusque dans notre suite pour nous le dire, ai-je rétorqué, acerbe. Nous n'aurions pas pu nous endormir sans te savoir satisfait de nos services.
Eric a pris une mine innocement réjouie.
-Oh mince ! s'est-il exclamé. Serais-je arrivé au mauvais moment ? Ceci serait-il à toi par hasard, Sookie ?
Il brandit un morceau de ficelle noire qui avait appartenue à mon string.
-En un mot comme en cent, oui, lui a répondu Bill. Y a-t-il autre chose dont tu veuille dictuter avec nous Eric ?
Rachel se pencha vers moi.
-Dois-je comprendre que tu l'as enfermée chez toi, attachée au sous-sol ?
L'affreux de la chose, c'était que c'était en quelque sorte le cas.
-Très drôle ! Non, je ne la séquestre pas dans la cave. Elle se cache, elle ne veut pas encore avoir à se montrer en public. C'est comme qui dirais une situation difficile à exp...
-Oh, mon Dieu ! s'exclama Rachel en levant les bras au ciel. Tu l'as mise enceinte ! Je le savais, je l'aurais parié!
-Rachel, Rachel !
[...]
-Et après toutes les conversations qu'on a pu avoir sur le sujet, tu crois qu'elle aurais fait marcher sa cervelle et qu'elle aurait pris des précautions ? Eh bien, non ! Elle...
-Rachel ! Grac n'attend pas un enfant !
[...]
-Bon, d'accord. Admettons ! Alors, quoi ?
-Tu risque d'avoir du mal à me croire. Je ne sais pas trop comment t'expliquer la situation, il vaudrait peut-être mieux que Grace s'en charge...
-Tout le monde suit le cours d'éducation sexuelle, il est obligatoire, tu sais, Sam !
[...]
-Non Rachel, je te jure qu'il ne s'agit pas de ça !
[...]