Le Bûcher des vanités

Un livre où le cynisme écrasant des personnages (parvenus ou aspirants), d'ivresse devient prison et conduit à une impasse dont on ne s'échappe qu'au prix d'un sacrifice énorme. Une rédemption ambigue, ou alors peut-être une autre forme d'aliénation? Le personnage principal subit une mutation quasi-mystique, guidé par son désir d'aboutir à la dimension de surhomme, aspiration suprême de ces années d'avant la chute...

Tout ceci est encore assez proche de nous, et le thème est assez prégnant. Espérons que la puissance de l'évocation passera les années avec bonheur. En tout cas, la couverture de cette édition, à l'esthétique trop stigmatisante, ne lui rend pas justice...

Wolfe s’amuse avec ses personnages à coup d’hypocrisie, de démagogie et de cynisme. Mais surtout, et c’est le plus intéressant, il est sans concession et sans tabou. Au-delà de l’aspect newyorkais, ce roman témoigne aussi d’une certaine époque dont le film « Wall Street » d’Oliver Stone sortit la même année se fait aussi l’écho, celle d’une période dorée et d’une certaine catégorie de nantis que l’on appellera en français les Golden boys. Wolfe approche aussi un des thèmes phare et récurrent de la culture américaine : le racisme. En essayant je pense d’être objectif, il aborde le cosmopolitisme de New-York et son communautarisme par ses ghettos. Aussi l’intrigue principale n’est qu’accessoire mais est suffisamment bien ficelée pour digérer l’énorme pavé. Je recommande au contraire de son adaptation cinématographique

Tom Wolfe pénètre dans le microcosme de la haute société new yorkaise pour en dénoncer sans complaisance les travers. Entre cupidités, narcissismes, jalousies et racismes, Big Apple devient, sous sa plume, le théâtre d’une comédie humaine où l’on rit souvent jaune. Les explications techniques sur les spéculations boursières (dont la compréhension n’est nullement indispensable) ou les détails abondants sur les multiples protagonistes peuvent paraître superflus mais ne font qu’accentuer le réalisme de l’histoire. L’auteur se glisse avec virtuosité dans la peau de chacun de ses personnages, leur conférant une crédibilité sans faille, les rendant tour à tour détestables et émouvants.

Brillante, captivante jusqu’au bout, cette diatribe cynique sur la quête impitoyable du pouvoir bouleverse également par la cruauté de son propos : « Le bûcher des vanités », c’est le mythe d’Icare revisité.

Tom Wolfe pénètre dans le microcosme de la haute société new yorkaise pour en dénoncer sans complaisance les travers. Entre cupidités, narcissismes, jalousies et racismes, Big Apple devient, sous sa plume, le théâtre d’une comédie humaine où l’on rit souvent jaune. Les explications techniques sur les spéculations boursières (dont la compréhension n’est nullement indispensable) ou les détails abondants sur les multiples protagonistes peuvent paraître superflus mais ne font qu’accentuer le réalisme de l’histoire. L’auteur se glisse avec virtuosité dans la peau de chacun de ses personnages, leur conférant une crédibilité sans faille, les rendant tour à tour détestables et émouvants.

Brillante, captivante jusqu’au bout, cette diatribe cynique sur la quête impitoyable du pouvoir bouleverse également par la cruauté de son propos : « Le bûcher des vanités », c’est le mythe d’Icare revisité. Petit bémol peut-être pour la sibylline scène finale.

Magnifique roman... Il n'y a rien d'autre à dire à propos de ce vieux chef d'oeuvre de la littérature américaine : l' histoire, l'agencement, le style , l'étude sociologique, le suspens le classe dans les meilleurs depuis toujours.

La société new yorkaise, ses excès et ses injustices nous saute aux yeux. L'écriture est particulière, moderne, presque journalistique. L'idée de l'auteur est de présenter objectivement, journalistiquement , la réalité économique et sociale. Ici, pas de bons sentiments, mais des luttes d'intérêt et de pouvoir. Du réalisme à la Balzac. Ce livre est extraordinaire. Il raconte la descente aux enfers (arrestation, condamnation) d'un personnage renversant quelqu'un sur une bretelle d'autoroute. Il n'y est pas pour grand-chose, mais diverses considérations font qu'il ne s'en sort pas. Le côté engrenage dont rien ne peut faire sortir est abominablement bien rendu et donne envie de rester loin de la justice.

J'ai beaucoup aimé... Tom Wolfe, un très grand.

Sherman McCoy, qui se voit Maître de l’Univers (grâce à son métier, trader) a un accident alors qu’il est avec sa maîtresse, dans lequel un jeune noir est blessé. Il fait un délit de fuite et des manifestations ont lieu pour défendre les noirs du Bronx contre l’inaction de la police en majorité blanche. Si ça se sait, il est fini au boulot, avec sa femme et ira peut-être en prison. Plongée dans Wall Street et la haute société de New York, et dans les salles d’audiences. Quelques longueurs mais ça passe, j’ai croché malgré les 900 pages de la descente aux enfers d’un McCoy qui devient « un peu » paranoïaque. Qui va le soutenir, qui va le laisser tomber ? Il est temps pour lui de trouver un avocat.

Un livre qui nous dépeint le New-York des années 80, avec une attention particulière au monde de la haute finance déconnectée de la réalité, opposée à celui des policiers et des substituts des procureurs mal payés.

L'auteur nous décrit aussi l'univers des journalistes qui courent après le sensationnalisme pour survivre, les stratégies politiques de quelques uns qui manipulent l'opinion grâce aux médias, et des représentants de communauté qui cherchent avant tout à se mettre en avant.

C'est mordant, cruel, et très réaliste !

J'ai trouvé ce livre extraordinaire! Rien que le titre, particulièrement brillant , symbolise à lui seul tout son contenu. Les ambitions dérisoires, la peur de l'autre , les rapports et interférences entre la justice/la police/les médias/le monde politique et les microcosmes sociaux et raciaux y sont mis en lumière avec une puissance narrative qui nous tient en haleine jusqu'au bout. J'ai été impressionnée par la façon dont l'auteur, dès 1983 , donc bien avant la crise financière de la fin des années 2000 , pointe le fonctionnement et le cynisme de ces entreprises de Wall street, dont l'unique but est de " faire de l'argent ". Impressionnée aussi par la description de cette société faussement ouverte où le racisme ( de tout bord ) est omniprésent. Excellent

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce livre, au départ on se demande ou on va avec tout ces personnages , l'histoire qui ne semble pas démarrer. Puis finalement j'ai adoré ce livre! Une critique généralissime de la société, les différents point de vu et facette de tout ces personnages autour d'une même trame! La nature humaine parfaitement représentée, certes de manière très critique mais tellement réaliste. Un livre formidable que je conseille absolument.

Un livre qui fige la société dans un de ses côtés les plus glaçants.

J'ai détesté le personnage principal, puis petit à petit il retrouve un peu de son humanité dans son tourment, bien que pas totalement. J'ai aimé l'écriture de l'auteur, il met parfaitement en évidence le clivage qui existe entre les protagonistes selon leurs origines. Par contre j'aurais aimé qu'il n'insiste pas tant dans les dialogues sur la prononciation des mots, lire deux fois la même phrase devient pénible à la longue.

Que l'épilogue soit écrit comme un article de presse est une très bonne idée qui permet d'aborder de manière plus large les évènements. On a le sentiment d'être entraîné dans une spirale infernale avec les personnages dont on ne voit pas le bout.

Je suis contente d'avoir lu ce roman qui me parait être un basique à connaître.