Extraits

« J’espérais pendant un moment voir briller dans ses yeux cette lueur malicieuses qui s’y installait quand il allait lâcher une idiotie quelconque. Mais rien … »

« […] il semblait dormir. C’est toujours ce qu’on dit quand quelqu’un est mort : Il avait l’air de dormir. Mais ce n’est qu’hypocrisie. On sait très bien que la mort ne ressemble pas au sommeil et on voit très bien la différence. L’homme a peur de la mort, il n’ose pas l’affronter. Aussi il se tranquillise en la comparant à l’immense plaisir qu’est un sommeil peuplé de rêves. »

« Je me demandais pourquoi je ne lui avais pas rendu son sourire. Je le regrettais, j’avais manqué une occasion de lui montrer mon affection. Mais je ne voulu pas m’attarder sur ce petit détail. »

« L’idée de la mort ne m’avait jamais effrayée. »

« J’ignorais jusqu’à la consonance du mot, je ne l’avais jamais vraiment prononcé, seulement murmuré devant le miroir, pour voir si je serais capable, le moment venu, de la dire avec le sentiment qu’il méritait … »

« J’étais furibonde. Il se moquait de moi. Il ne perdait rien pour attendre, le salaud ! Quand tu me mangeras dans la main, […] je t’en ferai voir de toutes les couleurs, des vertes et des pas mûres, attends un peu, mon cochon ! »

« Je souris, je savais que je n’en ferais rien. Pourtant, je connaissais toute une panoplie de supplices raffinés qui l’auraient mis sur le flanc. Si un jour, il osait enfin m’avouer tendrement son amour, j’étais sûre de fondre comme une crème glacée au soleil et c’est moi, pauvre pomme, qui irais lui manger dans la main. J’étais même prête à le dorloter comme sa mère, le petit salaud ! »