Ajouter un extrait
Liste des extraits
Le peuple français est « un peuple européen de race blanche et de culture grecque et latine », établissait en prémisse le Général. Aujourd’hui, il faudrait nuancer. La race blanche n’y est plus que prédominante, encore que cela n’a plus de sens : la science a aboli depuis peu les races ! Il n’est plus licite d’y faire référence, et Big Other en interdit la mention. Quant à l’empreinte « grecque et latine », il devient difficile d’en discerner le souvenir dans les « tendances culturelles » des générations montantes
Afficher en entier"Est-ce que le mot de racisme aura encore une signification quelconque pour eux ? De mon temps, il prenait déjà des sens si divers que ce qui n’était pour moi que la simple constatation de l’incompatibilité des races lorsqu’elles se partagent un même milieu ambiant, devenait aussitôt, pour la plupart de mes contemporains, un appel à la haine et un crime contre la dignité humaine. Tant pis, ils penseront ce qu’ils voudront !"
Afficher en entier"— J’aurais voulu ajouter autre chose, poursuivit Hamadura. Être blanc, à mon sens, ce n’est pas une couleur de peau. Mais un état d’esprit. Dans les rangs des Sudistes, quels que soient l’époque et le pays, il y a toujours eu des Noirs qui n’éprouvaient aucune honte à combattre du mauvais côté. Si les blancs sont devenus noirs, pourquoi quelques « peau-noire » ne voudraient-ils pas rester blancs ? J’ai opté, et me voici. Avec mes quatre fusils et M. Sollacaro, que j’ai trouvé ce matin sur la route et qui possède un fameux coup de gâchette. Merci d’être venu nous chercher."
Afficher en entier"Quelques années plus tôt, Ralph Ginzburg, célèbre éditeur américain de la revue Éros, avait publié une photo qui fit couler beaucoup d’encre sur le ventre blanc d’une femme, juste au-dessous de ses seins nus, deux mains jointes paisiblement, l’une masculine et noire, l’autre féminine et blanche. Photo accompagnée de cette longue légende : « Demain, ce couple sera considéré comme le pionnier d’une époque éclairée, dans laquelle les préjugés seront morts et la seule race sera la race humaine. » C’était exactement cela."
Afficher en entier"Le grand mufti, bien sûr. Ne représentait-il pas plus de six millions d’Arabes et de Noirs musulmans déjà établis en France ? Notons qu’il obtint plus tard, dans le premier gouvernement provisoire, le portefeuille de l’Égalité, un nouveau ministère, quelque chose comme le ministère de l’Environnement humain, combattant toutes les pollutions d’origine raciste."
Afficher en entier"Une tornade ! Les coursives jonchées de vaisselle et de bouteilles brisées, les élégantes cabines transformées en taudis, les grands panneaux laqués des salons, orgueil du Normandie, mutilés, maculés. « Finalement », avait conclu le barman des premières avant de rendre son tablier, puis son âme, un couteau planté dans son dos, « finalement j’aime mieux les riches. Au moins, quand ils dégueulaient, ils prenaient le temps d’aller jusqu’aux toilettes ! » Il aurait fallu y penser plus tôt..."
Afficher en entier"On négocie, au 10 Downing Street. Le Non European Commonwealth Committee a pris possession de Londres de la façon la plus courtoise. Simple question de statistique. On fait les comptes et on compare. Vraiment, quelle imprudence ! On n’imaginait pas qu’ils fussent aussi nombreux..."
Afficher en entier"Depuis le lever du soleil, il s’était mis subitement à penser. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Il se posait des questions. Mais pas sur lui. Sur les autres, et sur lui par rapport aux autres. Encore, s’il avait pensé comme un chef ! Mais non ! Je vous fiche mon billet qu’en pressant sur la gâchette, il s’est senti le frère de tous ces affreux ! Bousillé par le terrorisme verbal. Après une longue résistance, il faut le reconnaître. Bref, la vérole contemporaine galopante. On peut apprécier le résultat. Nous allons foutre le camp, il n’est que temps. Pas tellement le moment de bavarder..."
Afficher en entier"La bonne blague ! Les mignons se pinçaient le nez, partagés entre l’épouvante et la surprise, et puis foutaient le camp. Une bonne cause qui sent si mauvais, ils n’avaient rien prévu de ce genre. Manque de maturité. Ce sont les mauvaises causes qui embaument, tout le monde sait cela, le progrès, le confort, l’argent, le luxe, le superflu, la haute moralité et tout le tralala, ils auraient dû y penser. Ou peut-être comprirent-ils soudain l’erreur de leur choix ?"
Afficher en entier"Il y avait eu, naguère, le jour le plus long. Celui-là fut le plus court. En cinq minutes, tout fut réglé. Si le choc laissa sur la plage une vingtaine de morts, équitablement répartis, on ne peut cependant parler de bataille, ni de combat, ni même d’échauffourée. Ce fut sans nul doute la guerre totale la moins meurtrière de toute l’histoire du monde. Ce dont se souvenaient surtout les rares témoins occidentaux qui acceptèrent plus tard de répondre aux questions des historiens, c’est d’abord de l’odeur. Ils n’avaient qu’un mot pour la décrire : « Ça puait ! Ce n’était pas tenable tellement ça puait ! » "
Afficher en entier