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Liste des extraits

Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-16T14:31:48+01:00

Aux derniers chapitres du Camp des Saints, la « peur ancestrale » fait des ravages. Ce n’est plus l’exode de juin 40, c’est pire, car on ne s’est pas amélioré depuis, tout au moins dans le roman. Or que voit-on aujourd’hui ? La peur se définit autrement. On peut l’appeler rejet, ou refus, du « vivre ensemble ».

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-16T14:31:14+01:00

Encore une fois, c’est le roman. Il réduit à une quinzaine de minutes (la durée du discours du Président) le processus en usage dans nos démocraties libérales – consultations, débats parlementaires, dosages politiques, vote de la question de confiance, etc. – et dont le résultat final, avec les droits de l’homme en filigrane, aurait été sans nul doute identique : fermeté verbale, puis abandon

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-16T14:31:02+01:00

Métissage, métis, France métissée... Cette innovante escroquerie historico-sémantique a fait des ravages. Elle impose un impudent amalgame, puisqu’il est avéré que l’immigration de masse extra-européenne, dans notre pays, ne date au mieux – si j’ose dire – que d’une cinquantaine d’années

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-03-16T14:30:37+01:00

À cela s’ajoutait la prescription pénale qui n’était alors que de trois mois{6}. C’est ainsi que Le Camp des Saints, paru en 1973, et qui aurait dû tomber sous le coup de cette loi, en réchappa. Il ne fut jamais rattrapé, les lois restrictives qui suivirent n’étant pas rétroactives. Elles sont au nombre de trois : la loi Gayssot (1990), la loi Lellouche (2001) et la loi Perben (2004), et ont reçu, à l’initiative personnelle de Jacques Chirac en cadeau de fin de mandat présidentiel, le renfort musclé de la HALDE (Haute autorité de lutte contre la discrimination et pour l’égalité)

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Extrait ajouté par Biquet 2011-08-24T12:07:27+02:00

Il se servit un large verre pour la soif et un autre pour le goût, conscient du superflu et s'en pourléchant avec un rien d'ostentation. Il coupa le jambon en tranches minces qu'il aligna joliment sur un plat d'étain, arrangea quelques olives, posa le fromage sur une feuille de vigne, les fruits dans un grand panier plat, puis il s'assit devant son souper et sourit, heureux. Il aimait. Comme tout amant comblé, il se retrouvait seul avec celle qu'il aimait. Ce soir-là, ce n'était pas une femme, ni même un être vivant, mais une sorte de projection de lui-même faite d'images innombrables auxquelles il s'identifiait. La fourchette d'argent, par exemple, aux dents usées, avec les initiales presque effacées d'une aïeule maternelle, un objet tout à fait étrange si l'on songe que l'Occident l'inventa par souci de dignité alors que le tiers des hommes plongent encore leurs mains dans ce qu'ils mangent. Le verre, cristal inutile, on en aligne quatre pour quoi faire ? Fallait-il vulgairement ne plus aligner de verres parce que le Sertao mourait de soif ou que l'Inde avalait le typhus avec la boue de ses puits taris ? Les cocus peuvent frapper à la porte, menacer, se venger, en amour on ne partage pas et l'on se moque du reste du monde : en fait, il n'existe pas. Les cocus du bonheur s'avançaient par milliers? Parfait ! Le professeur aligna quatre verres et déplaça la lampe pour mieux les éclairer : il en jaillit des étoiles. Plus loin, un bahut paysan, énorme, massif, intransportable, quatre siècles de certi­tude héréditaire comme disait le jeune homme et dans ce bahut, tant de linge accumulé, nappes, serviettes, draps, taies, torchons, lin inusable, fil d'autre temps, en piles si épaisses, serrées, extérieures, cachant d'autres trésors domestiques parfumés de lavande, que le pro­fesseur ne se souvenait pas avoir jamais eu recours aux piles intérieures que sa mère ou sa grand-mère avaient rangées là, il y avait si longtemps, ne distrayant au profit de leurs pauvres - les chères femmes au bon cœur si prudent ! Charité débridée n'est-elle pas d'abord péché contre soi-même? - que le linge usagé, honnêtement rapiécé mais pouvant encore servir. Puis les pauvres étaient devenus trop nombreux. C'est-à-dire qu'on ne les connaissait pas. Ils n'étaient pas d'ici. Ils n'avaient plus de noms. Ils envahissaient tout, ils devenaient trop malins. Ils pénétraient dans les familles, les maisons, les villes. Par milliers ils se frayaient passage de mille façons infaillibles. Par les boîtes aux lettres, ils appe­laient au secours, leurs photos épouvantables jaillissaient chaque matin d'une enveloppe et revendiquaient au nom de collectivités. Ils se glissaient partout, par les journaux, la radio, les églises, les factions, on ne voyait plus qu'eux, des nations entières qui n'avaient même plus besoin de linge mais de comptes chèques postaux, hérissées d'appels déchirants, presque comminatoires. Il y eut pire. A la télévision, voilà qu'ils s'étaient mis à bouger, on les voyait mourir par milliers, l'hécatombe anonyme devenait spectacle permanent, avec ses chantres professionnels et ses meneurs de jeu. La terre était envahie par les pauvres. Le remords s'installait partout, le bonheur devenait une tare et que dire du plaisir ? Même au village de Calguès, donner un peu de linge propre, de la main à la main, était pris comme une in­sulte. Bref, on ne se sentait même plus meilleur en don­nant, mais au contraire diminué, honteux. Alors le professeur avait fermé définitivement au monde ses armoires, bahuts, cave et garde-manger, le jour même, il s'en souvenait fort bien, où le précédent pape avait bradé le Vatican.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-08-24T12:07:27+02:00

De ces nuits très anciennes, il ne restait au professeur que de vagues sensations sans regrets. Mais des repas qui les suivirent, repas de fortune, engloutis à deux, ici même, il avait conservé une mémoire très exacte : pain gris en larges tranches fines, jambon noir de la mon­tagne voisine, fromage sec des chèvres du village, olives des vergers en terrasses, abricots du jardin, confits par le soleil et vin un peu âpre des coteaux rocailleux. Tout existait encore dans la maison, à portée de la main : le pain dans la huche au couvercle gravé d'une croix, les olives dans un grand pot de grès, le jambon pendu aux solives de la cuisine, le vin et le fromage au frais sous l'escalier extérieur, rangés comme des livres sur des rayonnages obscurs. Et tout cela fut rassemblé très vite et disposé sur la grande table épaisse. Le bouchon de la bouteille résista un instant, mais le bruit familier qu'il fit en cédant brusquement emplit toute la pièce d'une joie charnelle. Alors le professeur se prit à penser qu'une fois encore, ce soir, il célébrait l'amour.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-08-24T12:07:27+02:00

EXTRAITS

Le vieux professeur eut une pensée ordinaire. Il avait trop lu, trop réfléchi, trop écrit aussi, familier comme il l'était de toutes les ficelles de l'esprit, pour oser pro­férer, même seul avec lui-même, en des circonstances aussi parfaitement anormales, autre chose qu'une bana­lité digne d'une copie d'élève de troisième. Il faisait beau. Il faisait chaud, mais pas trop, car un vent frais de printemps courait doucement et sans bruit à travers la terrasse couverte de la maison, l'une des dernières vers le haut de la colline, accrochée à flanc de rocher comme la sentinelle avancée du vieux village brun qui dominait toute la région jusqu'à la ville des touristes, en bas, jusqu'à la luxueuse avenue, au bord de l'eau, dont on devinait le faîte des palmiers verts et des rési­dences blanches, jusqu'à la mer elle-même, calme et bleue, mer de riches soudainement épluchée en surface de tout le vernis d'opulence qui la recouvrait habituellement - yachts chromés, skieurs musclés, filles dorées, ventres lourds étalés sur le pont de grands voiliers pru­dents - et sur cette mer vide, enfin, l'incroyable flotte rouillée venue de l'autre face de la terre, échouée à cinquante mètres du rivage et que le vieux professeur observait depuis le matin. L'épouvantable odeur de latrines, qui avait précédé l'apparition de cette flotte comme le tonnerre précède l'orage, s'était maintenant complètement dissipée. Éloignant l'œil d'une longue-­vue à trépied où l'incroyable invasion grouillait de façon si proche qu'elle semblait avoir franchi, déjà, les pentes de la colline et envahi la maison, le vieil homme frotta sa paupière fatiguée puis dirigea tout naturellement son regard vers la porte de sa maison. C'était une porte de chêne massif, une sorte de masse immortelle articulée sur des gonds de forteresse, où apparaissaient, gravés dans le bois sombre, le nom patronymique du vieux monsieur et l'année qui vit l'achèvement de la maison par un aïeul en ligne directe : 1673. Elle faisait commu­niquer, de plain-pied, la terrasse et la pièce principale, à la fois salon, bibliothèque et bureau. Elle était la seule porte de la maison, car la terrasse donnait direc­tement sur la ruelle par un petit escalier à cinq marches, libre de toute clôture et que chaque passant pouvait escalader à sa guise, à la mode du village, s'il lui prenait envie d'aller saluer le propriétaire. Chaque jour, de l'aube à la nuit, cette porte restait ouverte et ce soir-là, alors que le soleil amorçait son naufrage quotidien, elle l'était également et c'est justement ce que remarqua le vieil homme pour la première fois. Il eut alors ces quelques mots dont l'énorme banalité fit naître sur ses lèvres une sorte de sourire ravi : « Je me demande, se dit-il, si, en cette occurrence, il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée?... »

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