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Je suis morte !
— Aïe !
Ha non.
La poussière me fait tousser violemment alors que j’essaie de savoir dans quelle position je suis. De la fumée me brûle les yeux quand je les ouvre.
— Marco ! dit une voix d’homme.
— Polo ! répond une autre.
— Comme si c’était le moment… pesté-je en m’extirpant de l’hélico.
En posant mes mains au sol, je tire en avant pour ramper et me tourne sur le dos. L’engin est en piteux état, mais par miracle, l’habitacle est indemne.
— Merci mon dieu… soupiré-je en fermant les yeux et en posant ma tête en arrière.
— Dieu n’y est pour rien, dit Titus. Enfin, tu peux m’appeler comme ça si ça te fait plaisir.
Afficher en entierIl tire un rideau entre les lits et demande à l’infirmière de s’occuper de moi. — June, allez soigner l’autre détenu, je me charge de celui-ci. Alors c’est comme ça qu’elle s’appelle ? June… La femme arrive en tirant un plateau. Elle soupire en me détaillant. Je suis torse nu et elle me reluque comme si j’étais une glace. Ouais, vas-y, rince-toi l’œil, ma beauté. — Détachez son bras droit s’il vous plaît, demande-t-elle au gardien. À contrecœur, il s’exécute et me libère le poignet. — Tu ne fais pas le malin, Davy, me prévient-il. — Aucun risque, je ne fais pas de mal aux femmes, dis-je en regardant June, jamais. Elle déglutit et ne semble pas sûre d’elle. Petit chaton effrayé. Si elle savait… Elle nettoie le sang qui coule de mon arcade et de mon nez en tamponnant avec une compresse. J’en profite pour la mater. Des jolis yeux marron et une bouche de rêve. Son chignon lui donne un air coincé qui ne lui va pas. Je me demande quelle longueur ils ont ? — Il vous faut des points, dit-elle en soupirant. — Ça ne sera pas la première fois. — Et vous en êtes fier ? me demande-t-elle en fronçant les sourcils. — Non. Je fais ce que j’ai à faire, c’est tout, dis-je plus sérieusement. On n’est pas dans un conte de fées… Elle s’empare d’une seringue et la remplit d’un liquide transparent. — Oubliez ça, je ne veux pas de votre truc là. — C’est pour la douleur. — J’ai dit, pas de ça ! grondé-je entre les dents. Elle souffle et gonfle ses joues. Tiens, elle a du caractère finalement ? C’est mignon. — Comme vous voulez. Elle ouvre un emballage stérile, prend une aiguille courbée et du fil. Elle se penche en avant, sa poitrine appuyant sur mon bras. Bordel, ça fait un bail que je n’ai pas eu de la compagnie. Sentir ses nichons sur moi, ça me fait bander direct. Elle mord sa lèvre en piquant mon arcade et fait coulisser le fil avant de recommencer. Son souffle caresse ma joue, ma main gauche encore entravée par les menottes agrippe le barreau métallique du lit. Je serre de toutes mes forces et le métal grince. — Vous avez mal ? me demande-t-elle en se reculant. — Non, réponds-je en souriant. Elle hausse les épaules ne comprenant pas et finit de me recoudre. — Redressez-vous. Je grogne en sentant la douleur vriller mes côtes. La miss m’aide en passant ses mains dans mon dos. Nous sommes collés l’un à l’autre et son parfum de femme me donne un coup de chaud. Elle me palpe partout et je gémis quand elle touche mon flanc. Ma gaule est encore plus dure que les coups de matraques que j’ai reçus…
Afficher en entierJ’écarquille les yeux et relève le drap d’un coup.
— Merde… soufflé-je en voyant le tuyau qui est enfoncé dans ma queue.
— Vous dormiez à poings fermés, je n’ai pas eu envie de devoir changer vos draps.
Ma main se crispe sur le tissu.
— Tu m’as tripoté dans mon sommeil… soufflé-je.
— Ça fait partie de mon travail, il n’y a rien de gênant.
Je rabats le drap et l’observe avec son air suffisant. La petite maligne.
— Tu n’as pas eu trop de mal à soulever l’engin ? dis-je pour la provoquer.
Elle se met à rougir et ses mains s’emmêlent quand elle range son matériel. Sa maladresse est évidente quand elle est mal à l’aise.
— J’en ai sondé des plus grosses, répond-elle. Connasse…
Afficher en entierCes hommes se croient plus forts que tout le monde. Le spécimen, que j’ai devant moi, est l’un des plus costauds que j’ai pu voir, une vraie bête. Il fait le malin en refusant l’anesthésie locale. Est-ce pour m’impressionner ? Dans tous les cas, ça ne fonctionne pas. Il est idiot, macho et trop…. Trop tout un tas de choses. Tous les muscles de son torse se contractent sous mes doigts et je me concentre pour mettre de côtéles sensations que cela me donne. Son odeur de transpiration ne me choque pas, c’est un mélange boisé et mon cœur s’emballe à cause des phéromones qu’il dégage. Comme si j’avais besoin de ça… — Vous avez deux côtes fêlées, annoncé-je. Restez comme ça. — Aucun risque que je bouge de là. Le sourire qu’il affiche en disant ça me fait lever les yeux au ciel. J’ai bien compris son petit jeu à celui-là. Je m’empare d’une bande dans l’armoire et des agrafes avant de le rejoindre. — Levez le bras. Il s’exécute et je déroule la large bande autour de sa taille. À chaque passage, je suis obligée de le coller. Il est large et rentre à peine sur le lit. — Voilà, dis-je en agrafant. Ne faites pas d’efforts pendant une semaine minimum.
Afficher en entier- Mais ça ne va pas recommencer... dis-je en geignant. Qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu?
- C'est le karma, ma biche, dit Cole. Il te rattrape parce que t'es trop chiante.
Les autres explosent de rire, pas moi.
Afficher en entierRallonger nos casiers, ajouter d'autres crimes à notre actif, tout ça fait monter les enchères et ça ne sera que plus excitant. Nous défions les lois, nous nous jouons des règles et contournons le système. Dans quel but? Putain, parce qu'on le peut, tout simplement. Les failles du monde dans lequel nous vivons sont faites pour s'y engouffrer. Enfer, paradis, ce sont des conneries. Seul l'instant présent compte. Une fois six pieds sous terre, nous ne serons plus rien.
Afficher en entierLes règles
1# Pas de DROGUE, jamais
2# Aucune violence contre les femmes et les enfants
3# On ne mélange pas le plaisir et les affaires (pourquoi tu te marres, Titus ?)
4# Tuer pour ne pas être tué
5# Ne jamais laisser personne au bord de la route
6# Saisir toutes les opportunités
7# Le Q.G. est un endroit sacré où tu ne te laisseras pas aller à la débauche (y a des bordels pour ça, merde !)
8# Vivre libre ou mourir
9# Ensemble, nous sommes plus forts
10# Arrêter de laisser du bordel partout, celle-là, elle est pour Parker
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