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Extrait

Extrait ajouté par anonyme 2011-05-19T19:28:08+02:00

Tiens... ça fait un moment que cette fille est là, à tourner autour du stand de bijouterie à quelques mètres devant ma table. Une lourde chevelure châtain gauffrée en vaguellettes anguleuses, un visage de chat, triangulaire - plutôt joli. Elle doit avoir à peu près mon âge. Mais que manigance-t-elle ? On dirait qu'elle fait signe à quelqu'un...

...mais oui ! Elle agite la têteen direction d'un petit garçon en culottes courtes, châtain lui aussi, posté au pied du tourniquet sur lequel est suspendue la bijouterie fantaisie, des bracelets et des colliers de pacotille. A son signal, il tire sur la base du présentoir...

BADABOUM!

L'étalage s'effondre au sol dans un grand vacarme de verroterie brisée.

La vendeuse, épouvantée, abandonne la cliente sur laquelle elle essayait un sautoir en or et se précipite pour relever le tourniquet. L'instant d'après, sans que personne ne s'aperçoive de rien, la fille se glisse derrière le comptoir et saisit une poignée de bijoux exposés dans la vitrine restée ouverte - des vrais, ceux-là ! Au moment où elle relève la tête, fourrant son butin dans la poche de sa robe en tissu écossais, ses yeux brillant s d'exitation croisent mon regard.

"Chut !... " mime-t-elle silentieusement en plaçant son doigt devant ses lèvres. Puis elle s'éloigne du comptoir comme si de rien n'était, et elle se dirige vers l'emplacement du tourniquet où le garçonnet pleure comme une Madeleine, attirant sur lui tous les regards.

"Kevin ! s'écrie-t-elle d'une voix affolée. Qu'est-ce que tu as encore fait ?

- Ce n'est pas sa faute, c'est ce maudit présentoir ! explique la vendeuse éperdue. Depuis le temps que je leur dis, au Siège, que sa ne tient pas debout, leurs machins ! Oh, pauvre chou, j'espère qu'il ne s'est pas fait trop mal..."

Le petit Kevin n'a pas une égratiniure, bien entendu, mais il hurle plus fort que si on l'avait amputé.

"Viens, dit la fille en le prenant par la main. On va retrouver Mum et passer à la pharmacie."

Elle se retourne une dernière fois vers la vendeuse :

"Je suis vraiment désolée, pour la casse...

- Mais pas du tout ! s'exclame la brave dame. Si ton petit frère à la moindre contusion, tu peux dire à ta maman qu'elle peut compter sur moi pour témoigner en sa faveur auprès de l'assurance. J'ai tout vu : il n'a touché à rien !"

La fille hoche la tête avec un culot sidérant. Puis elle s'éloigne de la boutique, son petit frère sur les talons... et elle se dirige vers moi !

"Aller, frangin, me lance-t-elle en relevant le menton avec un air de défi. Finis ton coca et ramène-toi !"

Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Comme j'ouvre la bouche pour protester, je sens les regards de la vendeuse, de sa cliente et de tous les passants braqués sur moi. Ils sont persuadés que je suis vraiment le frère de cette fille. Ma voix meurt dans ma gorge tandis qu'elle me prend par la main et m'oblige à me lever. J'ai juste le temps d'attraper ma valise avant qu'elle ne m'entraîne à sa suite dans la population grouillante de l'aéroport.

"C'est simpa de ne pas avoir cafté, me souffle-t-elle à l'oreille en marchant au pas de course. Si tu veux, on peut partager."

-Je ne suis pas un voleur ! je proteste avec indignation. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi je te suis et..."

Un cri retentit derrière nous. C'est la voix de la vendeuse, qui vient manifestement de découvrir la supercherie : "Au voleur ! C'est le garçon à la valise, là-bas, avec la fille et le petit ! Arrêtez ces trois vauriens !"

"Cours !" me crie la fille.

Elle s'élance en avant, le marmot à la main. Je reste un instant pétrifié tandis qu'elle se fraye un passage dans la foule, qui s'ouvre devant elle comme un couloir. Un couloir ?...

D'un seul coup, je ne sais pas se qui me prend, j'ai une montée d'adrénaline et je me mets à courrir à mon tour ! Je ne suis plus dans l'aéroport, je ne suis plus à Danver : je suis au coeur de la nuit, dans le couloir de mon cauchemar. Les badauds aux visages invisibles fusent de chaque côté sur mon passage, les vociférations de la vendeuse sifflent dans mon dos. Toute mon attention se projette vers la chevelure gauffrée de la fille , zigzag de serpants qui dansent au coeur de la mêlée. Si je m'arrêtais maintenant que j'ai commencé à courir, coment expliquer à tous ces gens que je ne suis pas complice, que je ne suis pas coupable ? Je n'ai plus le choix : il faut fuir. Et cette satanée valise, avec tous le fatras que Dad a absolument voulu que j'emporte, réchaud, gamelle, gourde, lampe torche 300 watts et boussole, j'ai l'impression qu'elle pèse dix tonnes !

La fille bifurque brusquement devant le McDonald's, tourne à nouveau au coin du Burger King et...

''STOP !"

Un gigantesque vigile en rangers noires nous intercepte devant le magasin Gap, coupant court à notre fuite effrénée.

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