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" Bonjour, Mum. Bonjour, Dad. "

Je m'assieds devant mon bol de chocolat sans cacao, attendant une réponse qui ne vient pas.

Hum... je les trouve bien silencieux, ce matin. Ils manigancent quelque chose, c'est sûr.

" Mon garçon... " commence Dad d'une voix hésitante.

Les parents ont tendance à un peu trop me couver, sans doute à mes petits ennuis de santé ; il n'emêche, je déteste que Dad m'appelle comme ça, j'ai plus l'âge ! Et pourquoi pas fiston, pendant qu'on y est ?

" Fiston, continue-t-il avec plus d'assurance. On a eu une sacrée veine de passer au lycée, pas vrai ? "

Aie. Quand il commence à parler à la troisième personne, c'est son côté coach qui ressort. Il se croit sur un terrain de football, et on peut s'attendre au pire !

" Mais maintenant, pas question de botter en touche. Il faut qu'on transforme l'essaie ! "

Où est-ce qu'il veut en venir ? Je plonge mon nez au fond de mon bol et j'attends la suite.

" Ta mère et moi avons beaucoup discuté avec Mrs Pickwick. On l'a travaillé au corps, une vraie tactique d'encerclement. Et on a gagné ! "

Dad abat son poing sur la table avec entrain.

" On a gagné, d'accord, mais elle a quand même marqué des points, la Pickwick. On y a laissé quelques plumes. "

Ouh là, qu'est-ce que c'est que ces embrouilles ? Tous ces détours ne me disent rien qui vaille. Je passe au lycée, oui ou non ?

" Il a fallu la négocier, cette victoire. Il a fallu l'arracher. Ca n'a pas été facile, ça non !

- Ce que veut dire Dad, coupe Mum de sa voix douce, c'est que Mrs Pickwick a mis une condition à ton passage au lycée... "

Ma gorge se noue si fort que je ne parvient pas à avaler ma dernière gorgée de chocolat.

" ... elle souhaite que tu profites de l'été pour te préparer à la rentrée.

- Ca veut dire que je vais emporter des devoirs de vacances chez Grandpa, c'est ça ?"

Je dis ça pour la forme, mais en mon for intérieur, je sens déjà que le ciel est sur le point de s'effondrer sur moi.

" Ca veut dire que tu ne peux pas aller chez Grandpa, pas cette année. "

Ca y est.

Le ciel s'est effondré.

Des milliards de tonnes écrasent mes épaules, ma nuque, ma tête.

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On n’est pas obligé de comprendre l’autre pour l’accepter : l’amitié ne part pas de la raison, elle part du cœur.

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DIFFERENT.

Pour la première fois de ma vie, je me suis rendu compte ce matin que j'étais intrinsèquement, viscéralement différent des autres.

Oh bien sûr, jusqu'à présent, j'avais bien conscience de ne pas être tout à fait normal - le docteur Smith et Mrs Pickwick nous avaient suffisamment répété, à mes parents et à moi, que j'étais un patient atypique et un élève particulier. Mais jamais encore je n'avais douté qu'à force de volonté, et l'âge aidant, je puisse surmonter ce qui faisait ma différence pour me fondre dans le moule. Tôt ou tard, j'en étais persuadé au fond de moi, je triompherais de mes insomnies, je réussirais mes études et je deviendrais un homme accompli, avec un emploi du temps prestigieux et une famille modèle. Oui, vraiment, j'étais convaincu qu'un jour je deviendrais un homme comme mon père.

(Etrange. Il me suffit de penser ces mots - comme mon père - pour comprendre que j'ai changé. Hier encore, j'aurais dit : comme Dad.)

C'est cette illusion qui s'est évanouie ce matin. Je suis un garçon différent, et je deviendrai un homme différent. Je ne serai jamais comme mon père. Cette certitude nouvelle me libère et me déchire. Me libère, car au bout de quinze années de vie, j'ai enfin l'impression de grandir. Le petit Jack qui est arrivé hier à Redrock me parait être encore un enfant, quand aujourd'hui je suis déjà presque un adulte. Je sais à présent que mon existence n'appartient qu'à moi, et que personne ne saurait me la confisquer. Ni Smith et toute sa médecine. Ni Pickwick et tous ses principes. Ni surtout mes parenst et toute leur bienveillance. Quelle ironie : il aura fallu que l'on m'enferme dans une colonie pénitencière pour que je sente passer sur mon visage le souffle de la liberté !

Mais la certitude de devenir moi-même me déchire. Car désormais, je nage dans des eaux inconnues. A observer la chenille, qui peut dire la couleur du papillon auquel elle donnera naissance ? En qui suis-je en train de me métamorphoser, ou plutôt en quoi ?

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"Nourrice, où est ma fille ?" s'exclame la grande Gladys au début de la scène 3, se tournant vers Sinead avec un calme impressionnant. "Fais-la venir."

Edifiés par l'exemple de Ti-Jean, tous les acteurs semblent maintenant prêts à prendre sur eux et à donner le meilleur pour divertir leurs féroces spectateurs. Ils se sont passé le mot, ils savent que l'armée est sur le point d'arriver et que [les] divertir est une question de vie ou de mort.Ma foi, ça a plutôt l'air de marcher : notre public semble captivé ! Si nous continuons comme cela, nous devrions réussir à terminer la pièce [...]. Espérons juste que le père de Mary-Ashley ait le bon goût de se manifester d'ici là !

"AAAAAAHHHHHH !!!!"

Tous autant que nous sommes, nous sursautons sous le choc du cri.

"AAAAAAHHHHHH !!!!"

Rouge pivoine, sa coiffure de princesse explosée comme un chou-fleur, Mary-Ashley se précipite sur le devant de la scène en hurlant. Jamais Juliette n'a dû faire une entrée si fracasante depuis tous ces siècles que la pièce c'est montée !

"BANDE DE MONSTRES !!! hurle-t-elle à s'en éclater les cordes vocales. JE VAIS TOUS VOUS ECRASER !!! DADDY VA VOUS ECRASER !!! TOOUUUSSSS !!!"

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Je cours à en perdre haleine. Le sang fouette mes tempes, mon front dégouline de sueur. Les battements de mon coeur résonnent dans ma tête comme un tambour.

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Tiens... ça fait un moment que cette fille est là, à tourner autour du stand de bijouterie à quelques mètres devant ma table. Une lourde chevelure châtain gauffrée en vaguellettes anguleuses, un visage de chat, triangulaire - plutôt joli. Elle doit avoir à peu près mon âge. Mais que manigance-t-elle ? On dirait qu'elle fait signe à quelqu'un...

...mais oui ! Elle agite la têteen direction d'un petit garçon en culottes courtes, châtain lui aussi, posté au pied du tourniquet sur lequel est suspendue la bijouterie fantaisie, des bracelets et des colliers de pacotille. A son signal, il tire sur la base du présentoir...

BADABOUM!

L'étalage s'effondre au sol dans un grand vacarme de verroterie brisée.

La vendeuse, épouvantée, abandonne la cliente sur laquelle elle essayait un sautoir en or et se précipite pour relever le tourniquet. L'instant d'après, sans que personne ne s'aperçoive de rien, la fille se glisse derrière le comptoir et saisit une poignée de bijoux exposés dans la vitrine restée ouverte - des vrais, ceux-là ! Au moment où elle relève la tête, fourrant son butin dans la poche de sa robe en tissu écossais, ses yeux brillant s d'exitation croisent mon regard.

"Chut !... " mime-t-elle silentieusement en plaçant son doigt devant ses lèvres. Puis elle s'éloigne du comptoir comme si de rien n'était, et elle se dirige vers l'emplacement du tourniquet où le garçonnet pleure comme une Madeleine, attirant sur lui tous les regards.

"Kevin ! s'écrie-t-elle d'une voix affolée. Qu'est-ce que tu as encore fait ?

- Ce n'est pas sa faute, c'est ce maudit présentoir ! explique la vendeuse éperdue. Depuis le temps que je leur dis, au Siège, que sa ne tient pas debout, leurs machins ! Oh, pauvre chou, j'espère qu'il ne s'est pas fait trop mal..."

Le petit Kevin n'a pas une égratiniure, bien entendu, mais il hurle plus fort que si on l'avait amputé.

"Viens, dit la fille en le prenant par la main. On va retrouver Mum et passer à la pharmacie."

Elle se retourne une dernière fois vers la vendeuse :

"Je suis vraiment désolée, pour la casse...

- Mais pas du tout ! s'exclame la brave dame. Si ton petit frère à la moindre contusion, tu peux dire à ta maman qu'elle peut compter sur moi pour témoigner en sa faveur auprès de l'assurance. J'ai tout vu : il n'a touché à rien !"

La fille hoche la tête avec un culot sidérant. Puis elle s'éloigne de la boutique, son petit frère sur les talons... et elle se dirige vers moi !

"Aller, frangin, me lance-t-elle en relevant le menton avec un air de défi. Finis ton coca et ramène-toi !"

Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Comme j'ouvre la bouche pour protester, je sens les regards de la vendeuse, de sa cliente et de tous les passants braqués sur moi. Ils sont persuadés que je suis vraiment le frère de cette fille. Ma voix meurt dans ma gorge tandis qu'elle me prend par la main et m'oblige à me lever. J'ai juste le temps d'attraper ma valise avant qu'elle ne m'entraîne à sa suite dans la population grouillante de l'aéroport.

"C'est simpa de ne pas avoir cafté, me souffle-t-elle à l'oreille en marchant au pas de course. Si tu veux, on peut partager."

-Je ne suis pas un voleur ! je proteste avec indignation. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi je te suis et..."

Un cri retentit derrière nous. C'est la voix de la vendeuse, qui vient manifestement de découvrir la supercherie : "Au voleur ! C'est le garçon à la valise, là-bas, avec la fille et le petit ! Arrêtez ces trois vauriens !"

"Cours !" me crie la fille.

Elle s'élance en avant, le marmot à la main. Je reste un instant pétrifié tandis qu'elle se fraye un passage dans la foule, qui s'ouvre devant elle comme un couloir. Un couloir ?...

D'un seul coup, je ne sais pas se qui me prend, j'ai une montée d'adrénaline et je me mets à courrir à mon tour ! Je ne suis plus dans l'aéroport, je ne suis plus à Danver : je suis au coeur de la nuit, dans le couloir de mon cauchemar. Les badauds aux visages invisibles fusent de chaque côté sur mon passage, les vociférations de la vendeuse sifflent dans mon dos. Toute mon attention se projette vers la chevelure gauffrée de la fille , zigzag de serpants qui dansent au coeur de la mêlée. Si je m'arrêtais maintenant que j'ai commencé à courir, coment expliquer à tous ces gens que je ne suis pas complice, que je ne suis pas coupable ? Je n'ai plus le choix : il faut fuir. Et cette satanée valise, avec tous le fatras que Dad a absolument voulu que j'emporte, réchaud, gamelle, gourde, lampe torche 300 watts et boussole, j'ai l'impression qu'elle pèse dix tonnes !

La fille bifurque brusquement devant le McDonald's, tourne à nouveau au coin du Burger King et...

''STOP !"

Un gigantesque vigile en rangers noires nous intercepte devant le magasin Gap, coupant court à notre fuite effrénée.

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La bataille équestre achevée, le rideau s'ouvre sur un décors de tours crénelées et de toits pentus, découpés dans du carton peint : une Vérone en deux dimensions, illuminée par la lune du Colorado.Les seigneurs et leurs épouses montent sur les planches : précédant William, la rousse Mildred s'avance en tendant le cou à chaque foulée, pour le dégager de l'immense fraise flottante qui l'étrangle ; aux côtés de Ross encore rouge de honte après sa chute, la fière Gladys lève le menton si haut qu'on aperçoit à peine ses yeux cernés de khôl. Tout ce beau monde s'insulte copieusement à travers les vers de Shakespeare, puis Doug fait son entrée. Il est enveloppé dans une peau de mouton puant le suif, ponctués de losanges gribouillés au marqueur noir : un manteau d'hermine aussi royal que celui qui le porte, en somme...

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Comment peut-on envisager son avenir lorsque l'on ignore tout de son passé ?

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En attendant, nous sommes tous des mutants.

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" Car ta puanteur à toi vient de l'intérieur : c'est ton coeur qui est pourri. "

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