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Elle offrait au monde un sourire de façade, mais elle n’était qu’une ombre factice, étouffée par le poids des secrets trop longtemps tus et emportés dans la tombe. Une sorcière en toc qui ne jouait aucun rôle dans la grande prophétie familiale. Un fantôme dans la lignée… Cette souffrance qui la rongeait de l’intérieur et qu’elle ne parvenait pas à verbaliser, elle éprouvait l’intime conviction de l’entendre exprimée tout en poésie et délicatesse dans les premiers couplets de Lune de Brume. (Lune cacienne – Pascaline Nolot)
Afficher en entierJe n’aurais pas dû appeler le sommeil de mes vœux si ardents. Cette nuit, j’ai fait un rêve. L’un de ces rêves qui, lorsque j’étais enfant, me terrorisant et me faisaient hurler d’effroi. L’un de ces rêves que ma mère attendaient toujours avec impatience, enchantée d’entendre les messages que je pouvais délivrer. (Larmes d’Ambre – Aurélie Mendonça)
Afficher en entierJe me levai du lit. La maison était vie. Tout me semblait irréel, distordu, sans que je parvienne à mettre vraiment le doigt sur ce qui clochait. La fébrilité brouillait-elle ma perception de la réalité? J’ouvris la porte et sortis.
Je me figeais en voyant ce qui m’attendait dehors. (Ayzit – Cécile Guillot)
Afficher en entierQuelques heures plus tard, nous gagnâmes la petite auberge où Christophe avait réservé une chambre. Il avait choisi un endroit charmant et rustique comme je les aimais. La pièce était meublée d’un lit en bois de chêne blanc cérusé avec une coiffeuse assortie et des tentures roses. Sitôt la porte refermée, il m’attira à lui et m’embrassa avec tendresse. Le contact de ses lèvres fit naître un doux brasier au creux de mon ventre et je me serrai plus étroitement contre lui, m’agrippant à sa nuque. Ses mains parcoururent les courbes de mes reins et m’arrachèrent un léger frisson. Cette nuit, comme toutes les autres depuis plusieurs semaines, ce n’était pas juste le désir charnel qui nous réunissait mais le vœu de concevoir une petite Loïs ou un petit Théo. Son baiser se fit plus ardent et le souffle court, je m’écartai délicatement pour tirer les rideaux.
En m’approchant de la fenêtre, mon regard fut attiré par la lune, pleine et argentée. Je m’arrêtai un instant pour profiter de son influence. Me baigner quelques secondes dans ses rayons opalescents. Ma quiétude fut rompue par le bruit furtif mais bien distinct d’un sanglot. Là, entre les oliviers, se tenait une femme en pleurs qui semblait me supplier, la main tendue en un geste poignant de prière. La lumière de l’astre nocturne lui conférait un aspect évanescent et presque irréel. Et ses lèvres formèrent alors ces simples mots : « Aidez-moi. »
Je me tournai vers Christophe qui me fixait, dans l’expectative.
« Je reviens tout de suite », dis-je
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